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Les Bâtisseurs de Cathédrale

Mémoire : Les Bâtisseurs de Cathédrale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  13 Septembre 2019  •  Mémoire  •  2 444 Mots (10 Pages)  •  736 Vues

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Les Bâtisseurs de Cathédrale

ALGADLU, Très Vénérable Maitre et vous tous mes Frères, en vos grades et qualités,

Je vais, ce midi, vous parler des Cathédrales et des Bâtisseurs de Cathédrales.

Des cathédrales, car elles sont le reflet du symbolisme ultime et des bâtisseurs qui étaient les précurseurs de notre Franc Maçonnerie.

L’architecture, l’ésotérisme, l’hermétisme, l’alchimie, l’arithmétique, le trait, la géométrie, …tout ce qui structure notre Art Royal se trouve dans ces édifices … et me rappelle certains voyages !

Nous verrons ce qui les relie, de toute évidence, à la FM.

J’ai essayé d’aborder 3 thèmes :

* « Le siècle des Cathédrales » fut le XIII siècle. Pourquoi ?

* Comment ont-elles été construites ?

* Quel est leur message symbolique  et spirituel ?                              

Je précise que ces allégories s’expriment de 2 façons :

-d’abord la symbolique religieuse qui sous tend la construction de ces cathédrales.  

-ensuite le sens des symboles présents dans ces lieux sacrés.

Le Siècle des Cathédrales

Avant le XI siècle, comme les gens vivaient dans l’insécurité des invasions et croyaient que la fin du monde viendrait avec l’an 1000, ils n’éprouvaient guère d’enthousiasme pour les grands projets matériels.

C’est plutôt après, avec les profonds changements d’attitude mentale, que l’Europe médiévale s’est transformée,  au plan économique, social, et politique.

L’histoire des Constructeurs et le développement des Cathédrales sont liés à l’essor des villes dans le monde chrétien ainsi qu’à l’expansion des Ordres Monastiques que connaît l’Europe dès la fin du premier millénaire.

*Les cathédrales ont été essentiellement érigées entre l’an 1150 et 1350. 

Les Templiers parfaitement organisés, assuraient le nécessaire vital : la sécurité des chemins, le blé dans les champs, les outils de travail et l’argent pour l’économie du pays

Ces Templiers, de retour des Croisades, ont importé  des techniques de construction du Moyen Orient et, avec leur puissance financière, ils ont initié et soutenu les chantiers sacrés. L’Histoire montre clairement  une concomitence entre la montée en puissance de l’Ordre des Templiers et les constructions de Cathédrales et d’églises.

Avec ces lieux sacrés, ils ont donné au Peuple la clé de l’éveil spirituel qui lui manquait, et au Clergé l’opportunité  d’asseoir encore plus sa puissance.

                                        ***

Pour agir sur la pierre il fallait des maçons initiés…

Ainsi étaient-ils très liés aux Templiers qui les avaient instruits et pris sous leur protection. Et nous pouvons même remonter plus loin dans le temps car ces constructeurs puisent leurs origines et leur organisation  dans les écoles initiatiques de l’ancienne Egypte.

Les moines Templiers  les ont formés et progressivement s’est crée une sorte de confrérie qui les regroupait et veillait à la protection de leurs secrets et de leurs techniques. Ils se sont réunis en confréries, en fraternités ou en compagnonnages qui ont aujourd’hui pour héritiers « Les Compagnons du Tour de France » entre autre.

Ils étaient aussi recherchés et protégés par les Rois, qui leur accordaient une liberté telle qu’on les appelait « Maçons libres » ou, en Anglais, « Free Massons » qui deviendra « franc maçons »

Ils allaient même jusqu’à refuser de construire des bâtiments comme des prisons  ou des forteresses au nom de leurs traditions initiatiques et morales.

Peut être peut on parler, à propos de ces Maçons libres, d’une attitude humaniste, fraternelle et tolérante qui pourrait être rapprochée de notre Franc Maçonnerie moderne.

Ces Bâtisseurs ont ainsi concrètement incarné les principes de l’architecture sacrée dans la pierre, faisant de chaque cathédrale un espace privilégié de communion entre l’homme et sa réalité cosmique.

Cela permit la réalisation de grands projets architecturaux comme la construction de vastes églises pouvant abriter les pèlerins et permettant aux habitants d’y circuler librement. Ils se rencontraient tant sur le parvis que dans la cathédrale. Ils assistaient même à des pièces de théâtre, des réunions ou des fêtes païennes…

La Cathédrale, dans cette éthique, apparaît paradoxalement comme un édifice laïc, car construit pour l’âme du peuple et son quotidien, et non pour la gloire des seigneurs.

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Je citerai en conclusion la phrase connue de Raoul Graber (un moine du XI siècle) :« Et l’Europe se couvrit d’un blanc manteau d’Eglises »

Mille ans ont passé, et le message de ces hommes et de ces cathédrales est intact, sous nos yeux, pour autant que nous saurons le regarder et le déchiffrer.

Comment ont elles été construites ?

Je ne vais pas vous parler de la technique de construction, qui n’est pas notre propos...

Je vais juste essayer de vous montrer combien

l’architecture  de ces cathédrales est dépendante de paramètres symboliques chrétiens, qui en régissent totalement la conception et la réalisation.

Nous sommes là face à des calculs plus hermétiques, non accessibles aux fidèles et qui traduisent une culture « cachée » de ces Bâtisseurs.

Il fallait parvenir à une construction qui soit en phase avec le cosmos, avec Dieu, avec l’homme.

Dans cette description, vous relèverez de très nombreuses ressemblances avec nos symboles maçonniques

                                        ***

Après avoir choisi le lieu de construction, et le nom du saint Patron, le Maître bâtisseur va devoir créer une forme de relation avec le Ciel.

Elle sera matérialisée par un poteau d’une hauteur en pieds, dictée par ses choix symboliques et l’importance que doit avoir le bâtiment.

Il est érigé au Point Sacré qui sera la position de l’Autel.

(si pas de soleil on calculait avec un outil complexe, un analemme inventé par Vitruve Architecte du  1er s av JC°)

Le jour de la fête du Saint protecteur, à midi solaire, l’extrémité de l’ombre du poteau est repérée au sol. Nous avons ainsi le Point de Terre, à partir duquel sera tracé le « double carré » qui est la traduction symbolique de la création terrestre, généralement dans la direction  Sud/Nord ou plus rarement Ouest/Est. Un carré et donc le nombre 4, qui symbolise la création parfaite, mais qui est doublé pour traduire l’imperfection (Bien/Mal), qui règne sur notre terre.

Le Temple de Salomon lui même avait la forme d’un double carré

Son orientation choisie, chaque angle sera assimilé à l’un des 4 éléments : Terre/Eau/Air et Feu…

Ce double carré a fixé les limites symboliques de l’univers créé, il faut définir l’emplacement de la porte par laquelle les hommes pourront entrer dans cet espace, le Seuil qui déterminera l’axe de construction.                          Ce choix pourra varier avec la nature de l’édifice mais aussi avec les symboles religieux choisis par le Maître œuvre.

A ce stade, apparaît le Nombre d’Or, (la proportion divine), et tout cela au moyen d’un cordeau et d’une règle…

Il faut ensuite dessiner le « Cercle du ciel ».

Pour cela, faire disparaître le double carré qui représente les oppositions et le ramener à la forme la plus pure du carré, avant de le transmuter en cercle de même surface que l’un des carrés.

Symboliquement, l’opération correspond à une purification de la Terre, et à sa sacralisation pour transformer notre terre, si imparfaite, en Paradis terrestre puis en Paradis céleste.

La plus modeste des chapelles correctement construite, comme la plus  imposante des cathédrales, sont érigées selon les règles de la divine proportion. Il en est de même pour le corps humain.

C’est précisément cette géométrie sacrée que les Maîtres enseignaient aux Compagnons au travers d’une science qu’on appelait « le trait ». Les Cisterciens étudièrent de très près cette géométrie, cherchant à harmoniser l’espace  architectural des églises  et ce faisant, la conscience humaine.

Le nombre permet de découvrir l’identité profonde des éléments qui composent  l’univers.

Ainsi le 4 est aussi le nombre de la terre, avec ses 4 orients, le 5 est le nombre de l’homme, né de l’étoile à 5 branches, 10 est le nombre de l’accomplissement, de la communauté qui retrouve l’unité.

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