Corb
Commentaires Composés : Corb. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresproduit précieux, soit
étant employé par la mine pour nettoyer la
fuite sans l’équipement de protection
nécessaire(4). La même année en Papouasie,
une rivière a été polluée par une fuite de
cyanure provenant d’un hélicoptère. Ces
évènements tragiques font suite à des défaillances
des moyens de transports, mais sont
étroitement liés à l’extraction de l’or.
Traitement du minerai
Différentes techniques sont utilisées pour extraire l’or de la
matière première minérale (minerai). La plus commune au
niveau industriel consiste à faire circuler une solution cyanurée
dans le minerai concassé afin de dissoudre l’or qu’il
contient. La solution est ensuite récupérée pour faire précipiter
l’or dissout à l’aide d’un solvant. Cependant, le recyclage n’est
pas efficace à 100%, et les résidus de minerai contiennent
encore du cyanure qui peut nuire à l’environnement s’il n’est
pas géré, neutralisé et stocké correctement.
Même si l’utilisation du mercure a été abandonnée pour
l’extraction industrielle de l’or, ce dernier est utilisé dans
l’orpaillage artisanal, qui compte pour 20% de la production
mondiale(6). On estime que le coût environnemental de ces
industries de petite échelle est plus élevé que dans le cadre de
larges exploitations : chaque unité d’or étant produite de
manière plus nocive pour l’environnement. Le mercure
pollue les rivières et les sols lors de l’extraction manuelle du
métal, mais est aussi une source de pollution atmosphérique
lorsqu’il est évaporé des solutions pour précipiter l’or. De plus,
les dangers que représentent l’utilisation du mercure pour la
santé des artisans orpailleurs, estimés à 13 millions de
personnes dans le monde, sont aussi préoccupants.
Déchets
Malgré sa très faible teneur en or, le minerai contient
naturellement de grandes quantités de sulfures qui
une fois au contact de l’air et de l’eau produisent
de l’acide sulfurique qui libère, à son tour, les métaux lourds
contenus dans le minerai (arsenic, cadmium, plomb). Les
déchets miniers se présentent sous la forme d’une boue de
minerai concassé contenant une forte concentration de produits
toxiques. Leur stockage in-situ consiste généralement à les
disposer dans des bassins de rétention, derrière des digues,
susceptibles de dégénérer selon deux types d’évènements. Le
premier, spectaculaire et médiatique, se produit lorsque la digue
cède, causant une pollution dramatique en aval. Six
accidents majeurs de ce type ont eu lieu depuis 1991. Le
deuxième, se manifeste par suintements continus d’eaux acides
et/ou d’éléments toxiques vers les eaux de surface et souterraines.
A mesure que l’on exploite la mine, les
bassins de rétentions se remplissent et la solidité et la perméabilité
de la digue sont difficile à garantir.
Du fait d’un manque de législations et/ou de moyens de
surveillance dans les pays en développement, les sociétés
minières ne se sentent pas responsables des pollutions qu’elles
engendrent et, de ce fait, ne voient pas l’intérêt de minimiser
les impacts environnementaux à long terme. Dans certains pays
occidentaux, où les projets miniers sont tenus par la loi
d’allouer des fonds pour la réhabilitation et la dépollution, les
budgets pour cette restauration sont systématiquement sous-estimés.
Par exemple, on estime qu’entre un et 12 milliards de
dollars de fonds publics seront nécessaires pour le nettoyage
des sites miniers des Etats-Unis.
Les conséquences
La modification du paysage par les installations minières,
ainsi que la pollution aquatique et les glissements de
boues toxiques après la rupture
de digues sont des exemples
d’impacts environnementaux
liés aux mines.
Pollution de l’eau
La pollution de l’eau demeure, sans conteste,
la plus grande menace liée à l’exploitation des
mines d’or. Le déversement accidentel de
matériaux contenant de fortes concentrations
de cyanure (comme la fuite de Baia Mare, en
Roumanie, en 2000(9,10) et l’accident de camion
à Kumtor, au Kirghizstan, en 1998(2)), entraîna
la mort et/ou l’intoxication d’une grande
partie de la vie aquatique des rivières, ainsi
que des prédateurs qui en dépendent
(humains et animaux) et rend l’eau impropre à
la consommation. Même si les spécialistes
s’accordent à dire que le cyanure, étant un
composé organique, se dégrade au bout de
quelques jours après un déversement dans
l’eau il se combine néanmoins facilement avec
la matière vivante, et s’accumule dans
l’environnement à l’instar des métaux lourds
libérés par lessivage des sols.
Les exploitations illégales d’orpaillage
(mines artisanales) utilisent souvent le
mercure pour extraire l’or. De telles exploitations
rejettent les résidus miniers toxiques
dans les rivières ou les lacs les plus proches où
le mercure s’accumule au fil de la chaîne
alimentaire. La consommation de poissons
ayant de fort taux de mercure entraîne des
problèmes neurologiques pour l’Homme, ainsi que
l’augmentation des risques d’accidents cardiovasculaires
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