Dissertation, l'Appologue

tie, nous allons démontrer comment les apologues appliquent ce principe, en d’autre termes, quel sont les procédés qui nous amènent à relativiser après une lecture, de ce type de récit argumentatif.

Souvent, le récit se déroule de manière plaisante et les auteurs n’hésitent pas à utiliser l’humour. Il s’agit d’instruire le lecteur tout en le divertissant. Ce double aspect est indissociable dans le genre que constitue !l’apologue. L’auteur, utilise différentes façon pour améliorer une stratégie plaisante.

L’attrait de la narration, est un élément phare dans ce type de stratégie. Il inclut le suivie des péripéties puisque le lecteur se plaît à vivre les différents rebondissements de l’intrigue ; on peut citer les Les lettres persanes, car on ne se lasse pas des déambulations des Persans de France. De plus, le lecteur éprouve le désir de connaître la chute de l’histoire, et va ainsi au terme du texte puisque sa curiosité est piquée, c’est-ce que l’on retrouve chez Daudet car on veut savoir comment va finir son héros dans « La légende l’homme à la cervelle d’or »

Ensuite, nous pouvons retrouver, un voile exotique, qui a pour but de mettre en scène des décors lointains dépaysants afin de nous situer dans l’histoire même; c’est ce que l’on voit dans «De l’horrible danger de la lecture», de Voltaire qui met en scène un paysage d’Orient. Puis, l’auteur peut chercher le divertissement, ainsi le lecteur est détourné de son quotidien et échappe à la grisaille de la routine, comme on peut le voir dans les Contes de Perrault avec une mise en scène de forêts et de châteaux enchantés.

Pour poursuivre, l’apologue s’appuie sur les formes indirectes de l’argumentation. Il n’est pas le lieu d’un raisonnement logique à l’enchaînement rigoureux. Usant d’images (comparaisons, métaphores, personnification, allégories…), l’apologue se rapproche du raisonnement par analogie tout en contenant une puissante charge poétique. De plus, les auteurs ont souvent recours à l’ironie, s’appuyant alors sur d’autres figures de styles telles que l’antithèse. En effet, l’ironie consiste notamment à dire le contraire de ce que l’on pense, à énoncer une idée pour en montrer le contraire. L’argumentation indirecte, et plus particulièrement l’ironie, permettent d’émettre des idées nouvelles audacieuses, en contournant la censure.

Enfin, l’apologue contrairement à d’autres formes de textes argumentatifs marqués par l’affrontement de thèses diverses, crée une complicité entre l’auteur et le lecteur. Le lecteur, s’efforçant de découvrir le message de l’auteur, participe à la création du sens, donc à la création de l’ouvre. L’emploi de l’ironie participe également de cette complicité.

On peut donc dire, que par l’attrait de la narration, l’évasion (qui compose une stratégie plaisante), l’utilisation d’images et d’ironie, ainsi que la complicité entre l’auteur et le lecteur, sont les grands moyens d’application de la citation de Voltaire dans les apologues.

Dans cette seconde partie, nous allons voir, pourquoi, les auteurs utilisent, ces moyens pour dénoncer des enseignements sous l’apparence du récit imaginaire.

Tout d’abord, les apologues ont une double fonction : dénoncer une société ou une institution en place et inventer, rêver un monde idéal. Mais, la critique et le rêve portent sur plusieurs points. Les auteurs dénoncent d’abord les injustices sociales. Ainsi, Voltaire donne la parole au personnage de Cacambo, dans Candide, afin de stigmatiser les abus de l’esclavage.

La politique est également l’un des sujets privilégiés des apologues. La Fontaine, à travers le personnage du lion, roi des animaux, n’hésite pas à critiquer le pouvoir politique.

La religion, particulièrement à partir du XVIIIe siècle, est elle aussi sujette aux attaques. Sont surtout mis en cause l’intolérance religieuse, les rites proches de la superstition et l’hypocrisie des gens d’Eglise. Voltaire met en scène dans Zadig, dans le chapitre intitulé « Le banquet », un plaisant débat : est dénoncée l’absurdité des différentes religions qui s’attachent plus aux rites qu’au dieu lui-même.

La morale et la philosophie constituent aussi des sujets privilégiés. Dans Candide, Voltaire vise principalement la philosophie optimiste de Leibniz, philosophie énoncée dans le conte par Pangloss et remise en cause par Candide, son disciple, au fur et à mesure qui découvre le monde. De plus tout en s’opposant