Dissertation
Mémoires Gratuits : Dissertation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresée est aussi contenue dans l'adjectif « moral », une littérature morale étant au sens premier, une littérature qui dépeint les mœurs d'une époque. Autre terme du sujet à éclaircir, le verbe devoir: il implique dans notre sujet une obligation à laquelle se trouverait confrontée la littérature, celle d'être morale. C'est cette obligation même qu'il s'agit d'interroger. Pb: La littérature a-t-elle nécessairement pour rôle de délivrer un enseignement moral et social ? I) Le rôle didactique de la littérature: un enseignement morale et social. La littérature est souvent à la base de toute éducation scolaire, notamment pour l'apprentissage de la lecture, ainsi dés l'Antiquité, l'idée d'une littérature comme outil de formation était présente (cf: le rôle des épopées homériques dans la païdeia, c'est-à-dire, dans la formation de l'homme grec). La littérature porte aussi en elle une visée éducative et une formation didactique: elle transmet des enseignements dans des domaines variés et pour l'essentiel dans les domaines moral et social. 1) Un enseignement moral La littérature se veut souvent à la base de l'éducation morale. Elle peut prétendre à un rôle moral didactique, cherchant à enseigner le Bien et à prévenir contre le Mal. Ex: Les Maximes de La Rochefoucauld, de leur vrai nom Réflexions ou sentences et maximes morales.
éducation : 1. Processus consistant en ce qu'une ou plusieurs fonctions se développent graduellement par l'exercice et se perfectionnent. 2. Suite des opérations par lesquelles des adultes développent les qualités de l'enfant ( apprentissage, enseignement ; l'éducation a un caractère global). 3. Résultat de 1 ou de 2.
morale : Ensemble des règles de conduite -concernant les actions permises ou défendues- tenues pour universellement et inconditionnellement valables.
« Avant, il ne fallait pas dire zut à sa grand-mère, se mouiller les cheveux ou être coquette ; maintenant il faut appartenir à une organisation humanitaire : c’est pareil ! La cause est peut-être plus intéressante, mais la littérature tout aussi ennuyeuse. » Voilà ce que disait l’écrivain Isabelle Jan de la littérature jeunesse il y a vingt ans reprenant là une critique extrêmement classique, une critique qu’on lui adresse régulièrement, comme si la littérature jeunesse n’était pas parvenue à se dégager de ses oripeaux de contes moraux et édifiants. Née comme un genre à part entière au 18ème siècle, la littérature à destination des enfants a assumé sa nature moralisatrice avant que la contestation de la bienpensance dont elle faisait œuvre ne l’incite à prendre de nouveaux chemins. Aujourd’hui elle représente un secteur extrêmement divers, très novateur et d’ailleurs le plus stable de l’édition française… A-t-elle pourtant changé profondément? Plusieurs études signalent que la littérature de jeunesse comporte de moins en moins de morales imposées; un propos que le dossier que la revue Raison Publique consacre à ce sujet confirme et nuance. Il existe toujours une visée éducative et morale - mais qui se fait moins autoritaire, plus subtile. Signe des temps? A l’heure où le manuel de morale revient en classe sous l’impulsion du ministre Darcos, comment les éditeurs répondent à ce qu’ils pensent être la demande des parents? Après tout cette littérature est significative des valeurs, des conceptions, des savoirs que les adultes veulent transmettre, ou du moins de ce qui leur semble transmissible par les livres, et par là-même elle est un intéressant miroir social.
II°
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