La santé de la reproduction: quelle éthique pour l'homme
Dissertation : La santé de la reproduction: quelle éthique pour l'homme. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Michael Dieumène AHOUANDJINOU • 15 Avril 2017 • Dissertation • 1 969 Mots (8 Pages) • 905 Vues
Thème : la santé de la reproduction : quelle éthique pour l’homme
PLAN
Introduction
Corps du devoir
I. Définition
II. Intérêts et volets de la santé reproductive
III. Méthodes d’investigation de la santé reproductive
IV. Les méthodes contraceptives : la vérité sur l’homme
V. Point de vue de :
1. L’éthique
2. L’Eglise catholique
Conclusion
Lexique
INTRODUCTION
Dans notre monde actuel, la science a une importance considérable et se révèle comme très essentielle à tout homme. Ainsi principalement sur le plan biologique, elle a développé plusieurs performances dont celles concernant la santé reproductive qui, aujourd’hui, n’est nullement négligée. Que peut bien signifier ce concept et quelles sont ses implications ? Après l’avoir défini et présenté ses intérêts et volets, nous exposerons ses méthodes d’investigation puis nous dirons ce qu’en pensent l’éthique, les Eglises catholique et islamique.
I. Définition
Le terme « santé de la reproduction » est une traduction littérale du terme anglais « reproductive health ». La définition adoptée par consensus, lors de la Conférence du Caire (1994), à l’issu des discussions houleuses sur le contenu exact et les implications concrètes de l’expression, reste encore trop longue pour être sans ambiguïté. Toutefois, on peut retenir que la santé de la reproduction est un état de bien-être général, tant physique que mental, social de la personne humaine par tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions, son fonctionnement et non seulement l’absence de maladies ou d’infirmités. C’est aussi l’ensemble des mesures, services et droits, sensés assurés à chacun (adultes et jeunes) une vie sexuelle et reproductive satisfaisante en toute liberté et sécurité.
II. Intérêts et volets de la santé reproductive
La santé reproductive qui s’inscrit dans le cadre de la santé telle qu’elle est définie par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), s’intéresse aux mécanismes de la procréation et au fonctionnement de l’appareil reproducteur à tous les stades de la vie. Elle implique la possibilité d’avoir une sexualité responsable, satisfaisante et sûre ainsi que la liberté pour les personnes de choisir d’avoir des enfants si elles le souhaitent et quand elles le désirent.
Cette conception de la santé génétique suppose que les femmes et les hommes puissent choisir des méthodes de régulation de la fécondité sûres, efficaces et acceptables, que les couples puissent avoir accès à des services de santé appropriés permettant aux femmes d’être suivies pendant leur grossesse et offre ainsi aux couples la chance d’avoir un enfant en bonne santé. Il s’agit selon les promoteurs de la santé sexuelle et reproductive, de pouvoir :
• Mener une vie sexuelle libre (comme on le désire et quand on veut), satisfaisante et en toute sécurité : chacun a droit à une sexualité sans risques. Il doit pouvoir jouir libre librement, sans contrainte aucune, de sa vie sexuelle. D’où la lutte contre les MST (notamment le Sida), les violences sexuelles, l’excision, les grossesses non désirées, l’avortement à risque (clandestin) et tout ce qui peut inhiber un comportement sexuel ou restreindre le droit au plaisir sexuel.
• Procréer librement (aussi souvent ou aussi peu souvent qu’on le désire) : chacun a droit d’être informé et d’utiliser librement les méthodes et techniques contraceptives sûres, efficaces, abordables et acceptables (innocuité).
• Mener à bien une grossesse et donner naissance à un enfant en bonne santé : aucune femme ne peut donc laisser une grossesse ou un accouchement mettre sa vie en danger. Ce droit à une maternité à moindre risque lui permet de recourir à l’avortement médical et aux méthodes contraceptives efficaces.
Pour que tout être humain puisse jouir de ses essentiels intérêts, l’aide internationale, en matière de santé reproductive, s’investit dans les volets suivants :
o La santé de la mère
o La santé de l’enfant
o La santé du jeune
o La santé de l’homme
o La santé des personnes âgées
III. Services et Méthodes d’investigation de la santé reproductive
Pour atteindre leurs objectifs, les promoteurs de la santé reproductive procèdent de différentes manières. Ainsi, agissent-ils de par le monde pour faire jouir les êtres humains d’une sexualité responsable et satisfaisante mais aussi régulariser le taux de natalité dans le monde, étant donné que la demande se fait de plus en plus importante au détriment de l’offre qui ne suit pas le même rythme. Aussi investissent-ils pour empêcher les grossesses non désirées et réduire l'incidence des grossesses et des avortements à risque élevé. Pour cela, ils offrent aux populations leurs multiples services. Il s'agit de services ayant trait à l'information, à l'éducation et au counseling sur la sexualité, les méthodes modernes de planification familiale, l'avortement, la prévention des MST, y compris le VIH/Sida, et autres affections de l'appareil génital… En pratique, l'essentiel de financement concerne les méthodes modernes de planification familiale et, il y a peu de temps, le VIH/Sida et la lutte contre les mutilations sexuelles féminines. Plusieurs raisons justifient cette préférence :
Premièrement, du point de vue démographique, la prévalence contraceptive est, de toutes les variables en relation avec les niveaux et les tendances de la fécondité, la variable la plus significativement corrélée avec la baisse des taux moyens de fécondité.
Deuxièmement, du point de vue économique, financer les méthodes efficaces de planification familiale et l'avortement sans risque pour réduire, par exemple, le taux de morbidité et de mortalité maternelle ou infanto-juvénile est de loin moins coûteux, et rapidement plus rentable, que de financer un grand nombre de services socio-médicaux. Pour s'en apercevoir, on peut comparer le coût du financement de la planification familiale (information, distribution des contraceptifs, pose des stérilets et d'implants, stérilisations) avec le coût de la construction ou de la rénovation des infrastructures sanitaires, leur dotation en matériels et produits, la formation d'un personnel qualifié en obstétrique, la gestion et la supervision de l'ensemble du système hospitalier et d'assurer l'amélioration de l'état nutritionnel des femmes enceintes.
La planification familiale
La planification familiale est considérée comme une méthode permettant aux populations d’atteindre le nombre souhaité d’enfants et de déterminer quel sera l’espacement des naissances. Elle consiste à utiliser des méthodes contraceptives et à traiter l’infécondité. La promotion de la planification familiale – et la garantie de l’accès aux méthodes de contraception de leur choix pour les femmes et pour les couples— est essentielle si l’on veut assurer le bien-être et l’autonomie des femmes tout en soutenant la santé et le développement des communautés. L’'ensemble des méthodes modernes de planification familiale peuvent être classées suivant leur mode d'action. Distinguons alors les méthodes hormonales et les méthodes non hormonales. Les premières comprennent les contraceptifs oraux et injectables, les contraceptifs transdermiques/patch œstro-progestatifs, les implants œstro-progestatifs sous-dermiques, la pilule du lendemain, la RU 486 et le vaccin anti-grossesse. Les secondes sont composées de la stérilisation masculine et féminine et d'un ensemble de dispositifs intra-utérins, sous forme de stérilets et de barrières sensées empêchées les spermatozoïdes de remonter la filière génitale féminine (préservatif, capes cervicales, spermicides, …).
IV. Les méthodes contraceptives : la vérité sur l’Homme
L’utilisation des méthodes modernes de planification familiale a plusieurs conséquences sur l’homme. Pourtant leur mode d’action est bien connu de médecins :
Pour ce qui concerne les méthodes hormonales (minipilules, implants sous-dermiques, injectables, patch oestro-progestatifs, RU 486, pilule du lendemain, vaccin anti-grossesse), leur effet est essentiellement anti-nidatoire. En effet, faiblement dosées en oestro-progestatifs, et ne pouvant pas totalement maîtriser l'activité ovarienne, leur action se porte surtout sur la nidation qu'elle rend impossible. Autrement dit, leur efficacité ne repose que sur leur capacité de rendre l'endomètre impropre à la nidation. Par exemple la pilule du lendemain utilisée en « contraception
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