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et les agressions « tout venant» (hors agressions sexuelles ou par des proches), le risque d’être victime est assez proche de celui observé au sein de l’habitat privé, pour d’autres types de faits des différences ressortent. Quatre éléments méritent d’être retenus. • Les habitants de logements sociaux sont surexposés aux « agressions par des proches » : La proportion de victimes est plus de deux fois supérieure à celle observée chez les Franciliens vivant dans le parc privé

(résultat à interpréter avec précaution, compte tenu du nombre relativement faible d’enquêtés concernés). • À l’échelle des ménages, les occupants de logements sociaux restent surexposés aux vols à la roulotte et aux vols de deux roues, malgré une baisse du risque par rapport à l’enquête de 2001 : - 6 points pour les vols à la roulotte et tentatives, et - 3 pour les vols de deux roues et tentatives. • En termes d’évolution, malgré une nette diminution générale des atteintes envers les véhi(1) L’adresse de résidence des personnes interrogées se trouve au sein d’un Iris (découpage infracommunal mis en place par l’Insee) qui recouvre, au moins en partie, une Zus ou, si le territoire communal n’est pas découpé en Iris, au sein d’une commune qui comporte au moins une Zus.

Note Rapide - N° 497 L’insécurité dans les quartiers d’habitat social : quelles réalités ?

Proportion de personnes ou de ménages victimes en 2006, 2007 ou 2008

Victimations personnelles Vols sans violence Agressions tout venant Agressions sexuelles Agressions par des proches Victimations ménages Cambriolages Vols de voitures** Vols à la roulotte** Dégr./destr. de véhicules** Vols de 2 roues** 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 %

• 28 % déclarent avoir peur dans leur

quartier le soir, soit 8 points de plus que les résidants du parc privé ; • 10 % disent ne pas se sentir en sécurité chez eux, soit 3 points de plus ; • 20 % ont peur dans le bus, soit 5 points de plus. Ce ressenti à l’égard de l’environnement proche, plus répandu dans l’habitat social, est corroboré par les faits suivants. • Les habitants sont bien moins nombreux à trouver leur quartier « sûr » ou « plutôt sûr » que les autres : 19 % répondent négativement contre 6 % dans le parc privé. • Ils sont nettement plus nombreux à souhaiter quitter leur quartier (37 % contre 18 % dans l’habitat privé). L’argument le plus souvent invoqué est la volonté de vivre dans un quartier plus sûr (cité par 28 %), le désir de devenir propriétaire arrivant après (23 %). Ce constat mérite néanmoins d’être nuancé. Le sentiment d’insécurité peut aussi être assez fort dans le parc privé. En effet, dans l’enquête de 2009, la peur apparaît plus prégnante au voisinage des territoires considérés comme étant les plus en difficulté, indépendamment du fait que les personnes vivent dans le parc privé ou social. Les résultats concernant la peur dans le quartier, le soir, en témoignent : elle est aussi répandue chez les habitants résidant dans ou à proximité d’une Zus, qu’ils soient logés dans le parc privé ou le social. Paradoxalement, dans l’habitat privé situé au voisinage des Zus, la population reste moins encline à déclarer son quartier « pas sûr » (11 points d’écart).

Proportion de personnes citant la lutte contre la pauvreté, le chômage ou la délinquance comme priorité pour le gouvernement

Pauvreté

ment, alors qu’ils sont 43 % à citer la pauvreté et 39 % le chômage. Ce glissement dans l’ordre des «préoccupations sociales» témoigne de l’importance prise par l’insécurité sociale (chômage et pauvreté), notamment auprès des Franciliens issus des milieux modestes et ce, en dépit des problèmes qu’ils peuvent rencontrer dans leur quartier. Une transformation de l’opinion qui parait d’autant plus importante que la délinquance était le problème prioritaire le plus cité en 2001 par les résidants du parc social (37 %), le chômage et la pauvreté arrivant après (respectivement 27 % et 26 %). Cette inquiétude suscitée par la pauvreté et le chômage est plus généralement partagée par les Franciliens propriétaires ou locataires dans le parc privé. Et elle est relativement indépendante du fait de vivre dans ou à proximité d’une Zus dans l’enquête.

L’insécurité chez les jeunes

Les jeunes sont souvent associés à l’image d’insécurité de certains quartiers. L’enquête permet de dresser un état des lieux auprès des Franciliens âgés de 15 à 24 ans qui vivent dans l’habitat social. • Premier constat : ils ne sont pas

Chômage Préoccupation « sécurité » 0% Habitat social Proximité d'une Zus* 10 % 20 % 30 % 40 % 50 %

Autres habitats Proximité d'une Zus*

Île-de-France

Les victimations

Il s’agit des victimations subies au cours des trois dernières années précédant l’enquête (période 2006, 2007 et 2008 pour l’enquête de 2009), y compris les simples tentatives de victimation. Elles sont regroupées en deux catégories : les victimations personnelles (agressions sexuelles, agressions par des proches autres que sexuelles et agressions « tout venant » qui regroupent le reste des agressions, y compris les vols avec violence, ainsi que des vols sans violence) et les atteintes aux biens du ménage (cambriolages, vols de voitures, vols à la roulotte, dégradations et destructions de véhicules, vols de deux roues, motorisés ou non).

Source : enquête « victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France » de 2009. * Présence d’une Zus dans l’Iris (découpage infracommunal mis en place par l’Insee) où habite l’enquêté si la commune de résidence est « irisable », ou présence d’une Zus dans la commune si celle-ci n’est pas irisable. ** Seuls les ménages équipés sont pris en compte.

cules (notamment - 8 points pour la part de ménages victimes de vols de voitures par rapport à l’enquête de 2001), les disparités sur le plan de la nature des faits subis ne se sont pas atténuées. L’écart entre le type de victimations subies par les habitants du parc social et ceux du privé s’est même creusé. • Un point positif : le risque d’être victime de cambriolage est moindre que pour les autres ménages. De leur côté, les Franciliens interrogés qui vivent dans ou à proxi-

mité d’une Zus n’apparaissent pas plus exposés que les autres, à type d’habitat équivalent, sauf aux vols de voiture et aux agressions tout venant.

Le sentiment d’insécurité dans l’environnement proche reste plus prégnant

Globalement pas plus exposés que les autres Franciliens à des actes de victimation, les habitants du parc social restent néanmoins plus enclins à se sentir en insécurité. En 2009, ils demeurent plus sujets à avoir peur dans leur environnement proche :

Priorité est donnée à la lutte contre la pauvreté et le chômage

Contrairement à la peur dans le voisinage, la préoccupation «sécuritaire» est peu ancrée chez les locataires sociaux en 2009 : seuls 12 % mettent la délinquance en tête des priorités assignées au gouverne-

Note Rapide - N° 497 L’insécurité dans les quartiers d’habitat social : quelles réalités ?

Proportion de personnes ayant un point de vue négatif sur leur cadre de vie

Ne juge pas son quartier agréable à vivre Souhaite quitter son quartier Nuisances dans le quartier : - « bandes » de jeunes - vandalisme

Point de vue des enquêtés sur la présence policière dans leur quartier

Habitat social Proximité d'une Zus* Autres habitats Proximité d'une Zus* Île-de-France 0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 % Inexistante Insuffisante Suffisante Excessive

Source : enquête « victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France » de 2009.

- drogue - quartier mal entretenu - bruit dans le voisinage 0% Habitat social Proximité d'une Zus* 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

quartier le soir. Cela étant, l’enquête montre aussi que la peur est plus répandue dans l’habitat social que dans le privé, aussi bien chez les femmes que chez les hommes.

Sentiment d’insécurité et cadre de vie

Autres habitats Proximité d'une Zus* Île-de-France

Source : enquête « victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France » de 2009.

plus victimes que les autres jeunes de violences ou de vols sans violence. Les chiffres semblent montrer, au contraire, qu’ils le sont moins : 11 % disent avoir été victimes d’agressions et 7 % de vols sans violence au cours des trois années précédant l’enquête, contre respectivement 15 % et 12 % des jeunes

qui résident dans le parc privé.

• Deuxième constat : ils ne sont

pas plus sujets à

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