Rapport Visite Usine

................................... - 13 2/ Les points faibles de l’entreprise................................................................................. - 13 6) Un point particulier au choix : ........................................................................................ - 15 Glossaire.............................................................................................................................. - 16 Conclusion........................................................................................................................... - 17 -

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1) Présentation générale

Tonnelier depuis 1902, la famille NADALIE travaille dans ce domaine depuis plus de 5 générations : c’est un véritable patrimoine familial. Jean-Jacques, son épouse et leurs trois enfants partagent aujourd’hui leur amour du vin avec leurs clients.

NADALIE est une société anonyme de 92 employés occupant des métiers plus divers les uns que les autres (experts forestiers, gestionnaire de parc à bois, gestionnaire de production, commerciaux, administration, direction etc.…).

En 2002, le chiffre d’affaire atteignait 20 millions d’euros (24 millions en 2001), dont plus de la moitié par le biais de l’exportation. Ces chiffres placent l’entreprise dans le palmarès des 5 plus grands producteurs au monde, derrière notamment « Groupe OENEO » (187 millions d’euros) et « François Frères » (70 millions d’euros). La maison se refuse toutefois à se diversifier dans ses activités. Produire des bouchons ou des bouteilles signifierait aller à l’encontre de leur politique et de leur état d’esprit. Techniquement, c’est une entreprise à forte valeur capitalistique.

Après une envolée des prix et des ventes en 2000, le marché connaît une certaine stagnation depuis 2 ans. Dans ce contexte, cette société vend cependant près de 40000 barriques dans le monde, aussi bien dans l’hémisphère sud que dans l’hémisphère nord, au prix moyen de 530 euros HT ( pour une barrique d’une contenance de 225 L). Ces barriques, qu’elles soient dites de Bordeaux, de Bourgogne ou de transport, ont une durée de vie de 3 ou 4 années seulement.

Pour répondre aux attentes du client, le tonneau doit être bien entendu étanche, mais surtout être capable de donner au vin un goût et une odeur particulière. D’où la nécessité de posséder les meilleures matières premières. Ainsi, 80% des tonneaux sont en bois de chêne français issus des grands massifs. Environ 15% sont à base de chêne américain et 5% de chêne russe.

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2/ Le marché amont et marché aval

1/ Le marché amont : les fournisseurs

La société NADALIE achète des bois sur pieds dans toutes les forêts françaises dans le cadre d’adjudications, organisées par l’ONF (Office National des Forêts). Le mètre cube d’arbre coûte relativement cher : 650 euros, d’autant plus que, lors de la production du merrain, il y a 80% de déchets (sur 5 mètre cube, seul un mètre cube sera conservé pour la fabrication d’une barrique).

Tous ces chênes, devenus grumes, sont travaillés sur place, fendus en douelles de merrains, et sont ensuite rapatriés sur le site de Ludon-Médoc pour le séchage.

Cependant, pour la moitié de son parc à bois, la société NADALIE achète également des palettes de bois brut déjà coupé, dans un souci de ne pas s’égarer de son activité première qui est avant tout la construction de tonneaux.

Dans un souci de qualité, la société NADALIE utilise exclusivement du chêne dont trois essences différentes sont exploitées.

Pour 80% de la production, ils emploient le chêne français, en provenance des forêts des Vosges, ou du centre de la France (Nevers ou Tronçais…) : le travail et la chauffe de ce bois réveillent des parfums plutôt vanillé, grillé et café.

Vient ensuite, pour 15% de la production, le chêne américain : c’est un bois moins cher, aux qualités gustatives différentes, dont la saveur approchant le coco s’adapte très bien aux vins à plus forte rotation.

Enfin, la société NADALIE utilise aussi le chêne dit russe ou provenant des régions de l’Europe de l’Est même si la qualité reste inférieure à celle du chêne français. -3-

2/ Le marché aval : les clients

La nécessité d’exporter pour la société NADALIE est évidente et existe depuis que les pays de l’hémisphère Sud font du vin. En effet, si la tonnellerie ludonnaise se contentait de travailler avec les pays de l’hémisphère Nord, elle serait alors une entreprise saisonnière et ne pourrait travailler que pendant la période des vendanges.

Ainsi, lorsque la période est finie dans l’hémisphère Nord, la société NADALIE peut poursuivre ses activités dans l’autre hémisphère : les barriques sont acheminées en camion jusqu’au Havre où elles sont ensuite embarquées par bateau. Des commerciaux sont présents sur tous les continents pour assurer la prise des commandes.

Ses principaux clients sont : les Etats-Unis, la France, l’Italie, l’Espagne. Puis viennent l’Afrique du Sud, le Chili, la Nouvelle Zélande, l’Australie.

La société NADALIE travaille essentiellement avec des petites, moyennes ou grandes propriétés qui représentent en effet près de 80% de leur clientèle.

Le reste de la clientèle est constituée de négociants ; ceux-ci sont moins nombreux car le prix de la barrique fabriquée par la société NADALIE est sans doute un peu trop élevé pour eux : en effet, dans une barrique de 225 L, on peut produire 300 bouteilles ; la barrique revient à 0,60 centime d’euros par bouteille et par an, sachant que la durée de vie de la barrique est de 3 ans : c’est souvent considéré comme un prix excessif pour les négociants dont les bouteilles sont vendues à un prix avoisinant 5 €.

Afin de répondre avec toujours plus de justesse à ses clients, la société NADALIE essaie de mettre en place un service sur mesure en respectant les objectifs de vinifications propres de chacun des propriétaires : saison après saison, les choix d’évolution de ces derniers sont mesurés et adaptés afin que le produit final se dote d’un bouquet d’arômes sur mesure.

De même, la société NADALIE organise aussi des dégustations en partenariat avec le maître du chai ou le responsable de la propriété qui permettent de suivre l’élevage du vin au

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plus près. En variant les origines de bois, les différents types de chauffe, la tonnellerie ludonnaise tente de confronter le produit à diverses possibilités afin de satisfaire le client.

L’exportation représente, en 2002, plus de 11 millions d’euros de chiffres d’affaires, soit un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires total s’élevant pour cette année à 20 millions d’euros.

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3/ Description de l’appareil productif

Le processus de fabrication des barriques ne fait intervenir que peu de matières. En effet, une barrique est constituée de bois et d’acier. Sa construction nécessite par conséquent peu d’approvisionnement de matières premières. Nous allons donc voir ici les étapes qui constituent le processus de fabrication d’une barrique, de la coupe du bois au moment de la réception chez le client.

1/ La recherche du bois

Les barriques produites par l’entreprise NADALIE sont issues de 3 types de bois différents : Le chêne américain Le chêne français Et le chêne russe

Chaque type de bois est principalement acheté auprès de l’Office National des Forêts (ONF), sur adjudication. On parle ici d’achat sur pied, c’est-à-dire que le bois est encore en terre au moment de la vente. Dans les autres cas, le tonnelier achète le bois déjà conditionné, le séchage étant la dernière étape avant la construction de la barrique.

2/ Le séchage du bois

Le bois est alors coupé par le tonnelier selon une technique manuelle (la fente) et le séchage naturel peut alors commencer en forêt. Ensuite, l’entreprise rapatrie le bois acheté et conditionné dans son parc de stockage. Ici, le bois va être conservé durant 2 ans arrosé, puis laissé à l’air libre. Cette étape permet de libérer les tanins (substances présentes dans le bois) les plus amer pour laisser au bois exprimer tous ses arômes. A note indicative, le parc de stockage représente une valeur de 15 millions d’euros. On comprend toute l’importance de ce stock lorsque l’on sait que le chiffre d’affaire de l’entreprise est évalué à 20 millions d’euros. Par conséquent, on retrouve la nature capitalistique de cette activité.

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3/ La fabrication de la barrique

Le type de fabrication des barriques peut-être considéré comme une activité artisanale à l’échelle industrielle. Ainsi, la tradition implique de nombreux postes de fabrication décrits ici.

Les deux premiers postes consistent à travailler chaque merrain (latte de bois) de manière à ce qu’il corresponde à un standard bien précis. Ainsi,