Romantisme
Documents Gratuits : Romantisme. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireslme, la simplicité, la noblesse, la clarté. Ce romantisme serait spécialement d'esprit médiéval, avec ses sentiments profondément religieux, son enthousiasme pour une société chevaleresque, son amour du miraculeux ; il se soucierait plutôt de foi, de sentiment et de fantaisie que de critique, de raison, de mesure ; il serait en un mot l'expression de tendances absolument opposées à celles des Anciens, raisonnables, moralistes et païens. L’homme est libre ; il ne dépend plus que de sa volonté et de la grâce divine, qui peut lui faire défaut, mais non le contraindre. La divinité désormais agit dans les cœurs, bien plus qu'elle n'intervient dans l'ordre physique des événements. L'homme devient une âme ; le corps perd son importance. La souffrance physique n'est plus un sujet de tragédie. L'amour se dépouille si bien des sens qu'il devient parfois chimérique : c'est l'union et l'aspiration mutuelle de deux âmes à travers le temps, à travers l'espace, à travers la mort. La nature extérieure change d'aspect : elle est, comme l'homme, plus troublée, plus inquiète ; il y voit un reflet de son âme ; il la peuple, non plus de divinités occupées chacune de leur petit domaine, mais de puissances amies ou malfaisantes, de "génies" bons ou mauvais, personnifications variées du bon et du mauvais principe qui se disputent le monde. Le romantisme est une sorte de langage.
Le romantisme cherche à se détacher des philosophes des Lumières. Le préromantisme est un terme utilisé par les historiens. Il désigne le moment où la littérature française passe du "Siècle des Lumières" au romantisme. Le préromantisme est marqué par l'évolution d'une littérature fondée sur la raison vers une littérature fondée sur les sentiments, l'émotion. Le romantisme est un mouvement littéraire qui s'oppose au classicisme. L'auteur romantique cherche à exprimer et faire ressortir ses sentiments contrairement à l'auteur classique qui d'après lui n'est pas assez franc. Il prend le parti du peuple. Il est contre les royalistes et pour la jeunesse3.
L'imitation méthodique des littératures anciennes, inaugurée en France au XVIe siècle avec Clément Marot puis la Pléiade, atteignit son apogée au XVIIe siècle, et l'on peut dire que les écrivains français créèrent alors une littérature qui est devenue la marque de « l'esprit français », bien plus que la littérature du Moyen Âge qu'ils avaient oubliée et reniée. À leur tour, les autres nations imitèrent la littérature française du XVIIe siècle et, par cette imitation de seconde main, ne firent qu'affaiblir leur génie propre pendant une période plus ou moins longue. La littérature française était devenue, au regard des autres littératures européennes, une littérature prolongeant l'Antiquité classique. En effet, les esprits français et italien sont les seuls dans l'Europe moderne pour qui l'esprit antique n'est pas étranger : pour eux, l'imitation des modèles grecs et romains n'était pas servilité ou mode, c'était une sorte de tradition de famille retrouvée[réf. souhaitée].
Mais le jour arriva où cette nouvelle littérature classique devint un joug pour la plupart des nations de l'Europe. Formé sur les modèles antiques, mais bien plus encore sur certaines règles originaires, ou que l'on croyait originaires, de l'Antiquité, elle se prit peu à peu pour un type de perfection qui devait être immuable. Or, l'immobilité répugne à la nature humaine, et particulièrement à la littérature, sous peine de sclérose. Ajoutons que chaque nation, chaque langue aussi, a son génie propre, qui s'accommode malaisément de formes empruntées à des nations étrangères et, malgré son caractère d'universalité, la nouvelle littérature classique portait si bien le cachet de l'esprit français qu'elle devenait une gêne pour le libre développement d'un génie national chez les peuples étrangers qui l'avaient prise un moment pour modèle[réf. souhaitée].
Aussi n'est-il pas étonnant
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