Sabbioneta, Une Ville Italienne Utopique
Recherche de Documents : Sabbioneta, Une Ville Italienne Utopique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresrg médiéval préexistant, qui gênaient son plan, furent "déplacées". Les rues furent disposées selon un ordre orthogonal, de sorte que les croisements laissent apparaître une vue ordonnée et harmonieuse. Les espaces dévolus à la cour furent regroupés dans un endroit particulier, non loin mais à l'écart du reste de la ville, tandis que le Palazzo Grande (futur palais ducal), destiné à l'administration et au gouvernement, partageait le coeur de la cité avec l'église Sainte-Marie-de-l'Assomption, destinée à la population. La ville comptait par ailleurs de nombreuses écoles et une académie d'humanités (ceux qui ne pouvaient acquitter les droits d'inscription avaient le privilège d'avoir un professeur particulier : Vespasien en personne) et des murs dessinés en forme d'étoile défendaient la ville comme un écrin protégeantses bijoux.
La construction s'étala sur une période d'environ vingt-cinq ans, entre 1565 et 1590. Vespasien coordonna les travaux et suivit pas à pas l'évolution de sa "créature". Au fur et à mesure que sa ville prenait corps et que l'architecture se dessinait, son statut évoluait. Sabbioneta obtint le titre de ville en 1565, puis celui de principauté en 1575 et, deux ans plus tard, grâce à la volonté de l'empereur Rodolphe II, le titre de duché, avec ses propres armoiries. Le château et le palais du Jardin étaient situés l'un en face de l'autre, sur la grande place d'Armes. Le château - dont il ne reste malheureusement plus aucune trace aujourd'hui - abritait les appartements privés de Vespasien, tandis que le palais était réservé à la vie sociale. C'est ici que l'on recevait les hôtes et que l'on organisait les fêtes. C'est ici également que Vespasien se retirait pour lire, qu'il rassemblait et collectionnait des reliques, des objets d'art et des raretés naturelles. L'espace consacré à ses trésors est une merveille : une galerie, récemment restaurée, soutenue par 26 arcades et d'une longueur de 96 mètres, qui semble interminable.
En entrant dans le palais, on imagine facilement quelle pouvait être la vie quotidienne des De Gonzague. Chaque pièce porte un nom et ses murs sont peints selon un thème. La salle des Mythes met en scène Dédale et Icare, Arachné et Minerve, Apollon écorchant vive Marsyas. Toutes ces fresques célèbrent la grandeur de Rome et de la culture classique. Comme la salle des Cirques, où sont représentés le cirque
Maxime et le cirque Flaminius, ou encore le cabinet privé du duc - excellent connaisseur, entre autres, d'Ovide, de Plaute, de Térence et de Plutarque -, décoré de fresques représentant des personnages de L'Enéide. Le couloir d'Orphée ressuscite les aventures de l'inconsolable époux d'Eurydice et de sa descente dans l'Hadès. En traversant le spacieux salon des Miroirs, le plus emblématique de tous, parfait pour les concerts et les danses, les jeunes filles pouvaient se réfugier dans le petit cabinet des Trois-Grâces, lieu de recueillement de la gent féminine. Et partout des stucs splendides et luxueux, autrefois lamés d'or. la vie sociale. C'est ici que l'on recevait les hôtes et que l'on organisait les fêtes. C'est ici également que Vespasien se retirait pour lire, qu'il rassemblait et collectionnait des reliques, des objets d'art et des raretés naturelles. L'espace consacré à ses trésors est une merveille : une galerie, récemment restaurée, soutenue par 26 arcades et d'une longueur de 96 mètres, qui semble interminable. En entrant dans le palais, on imagine facilement quelle pouvait être la vie quotidienne des De Gonzague. Chaque pièce porte un nom et ses murs sont peints selon un thème. La salle des Mythes met en scène Dédale et Icare, Arachné et Minerve, Apollon écorchant vive Marsyas.
Toutes ces fresques célèbrent la grandeur de Rome et de la culture classique. Comme la salle des Cirques, où sont représentés
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