Sitchev
Documents Gratuits : Sitchev. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresrtance fondamentale de la révolution de la technologie de l’information, aussi capital que la révolution
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industrielle du XVIII ème siècle puisqu’elle entraîne une série de ruptures dans les fondements matériels de l’économie, de la société et de la culture.
2. Les leçons des révolutions industrielles
Deux révolutions industrielles La première fin XVIII ème : machine à vapeur, le remplacement d’outils par des machines. La deuxième moitié du XIX éme : l’électricité, le moteur à explosion, la chimie scientifique, le début des technologies de communication (le télégraphe, le téléphone). Castells souligne la grande différence entre ces deux révolutions industrielle qui est la part décisive de la connaissance scientifique Il analyse également et surtout les grands points communs qui forment pour lui la base de toute révolution industrielle. Dans les deux cas, il s’agit d’une période de changement technologique accéléré sans précédent. Une série de macro invention a préparé une floraison de micro inventions dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et des communications. Ce sont des révolutions dans le sens qu’un surgissement soudain, inattendu, d’applications technologiques a transformé les processus de production et de distribution, créé une multitude de produits nouveaux et modifiés de manière décisive la répartition géographique de la richesse et du pouvoir, sur une planète qui est passée soudain sous l’emprise des pays et des élites capables de maîtriser le nouveau système technologique. A chaque fois, à leur origine une innovation fondamentale dans la production et la distribution de l’énergie : La machine à vapeur pour la première révolution industrielle et l’électricité pour la seconde. En agissant sur le processus au cœur de tous les processus (cad l’énergie nécessaire pour produire, distribuer, communiquer), les deux révolutions industrielles se sont diffusées dans le système économique tout entier et ont imprégné tout le tissu social. Des sources d’énergie bon marché, accessible, mobiles, ont prolongé et augmenté la force du corps humain, créant les fondements matériels de la poursuite de l’expansion de l’esprit humain. Se référant à Kranzberg et Pursell, il souligne que toutes les révolutions techniques se caractérisent par une omniprésence. Elles pénètrent tous les domaines de l’activité humaine, pour en former le tissu même. Elles agissent sur les processus mêmes, ne se contentant pas de susciter de nouveaux produits. Aujourd’hui, les pays développés bénéficient encore de cette supériorité technique acquise lors des deux révolutions industrielles. Il explique que les connaissances scientifiques nécessaires à la première révolution industrielle étaient disponibles cent ans auparavant. L’innovation technologique n’est donc jamais un phénomène isolé. Elle exprime à la fois un état des connaissances, un environnement institutionnel et industriel particulier, les compétences requises pour définir et résoudre un problème technique, la mentalité économique nécessaire pour rendre ces applications rentables et un réseau de producteurs et d’utilisateurs susceptibles de communiquer leurs expériences de manière cumulative, en apprenant par l’utilisation et par l’action : Les élites apprennent en agissant, modifiant ainsi les applications de la technologie, tandis que la plupart des gens apprennent à l’usage, maintenus de la sorte hors du cœur de la technologie. De la même façon, la société industrielle, en instruisant les citoyens et en organisant progressivement l’économie autour du savoir et de l’information, a préparé le terrain à l’empire de l’esprit humain lorsque les nouvelles technologies de l’information sont devenues disponibles
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L’interactivité des systèmes d’innovation technologique et la nécessité dans laquelle ils se trouvent de se ménager des « milieux » où échanger idées, problèmes et solutions sont des caractéristiques essentielles des révolutions passées comme celle que nous vivons. Mais le temps de réaction pour en sentir les effets dans une société dépend largement des conditions propres à chaque société. Plus les sites d’innovation, de production, de production et d’utilisation des nouvelles technologiques entretiennent des relations étroites et plus la société se transforme rapidement et plus les conditions sociales rétroagissent positivement sur les conditions générales d’une poursuite de l’innovation.
3. La révolution des technologies de l’information
Si la révolution des technologies de l’information partage avec ces précédentes ces points communs, elle s’en distingue également. La première différence avec les autres révolutions réside dans le fait que le cœur de la transformation que nous vivons concerne les technologies du traitement et de la communication de l’information. La technologie de l’information est à cette révolution ce que les nouvelles sources d’énergie ont été aux révolutions industrielles successives. C’est une distinction importante. La technologie de l’information repose bien et avant tout sur des connaissances et des informations nouvelles. On assiste pour la première fois à l’application du savoir et de l’information aux procédés de création des connaissances et de traitement/diffusion de l’information en une boucle de rétroaction cumulative entre l’innovation et ses utilisations pratiques. Pour l’expliquer, Castells revient sur le développement de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information. Elle a connu trois stades distincts au cours des deux dernières décennies : • L’automatisation des tâches • La projection des applications • La réorganisation des applications Pour les deux premiers stades, l’innovation a progressée par l’utilisation. Lors de la troisième étape, les utilisateurs ont appris la technologie par l’action jusqu’à restructurer les réseaux et découvrir de nouvelles technologies. Cette boucle de rétroaction s’accélère considérablement dans le nouveau paradigme technologique. La diffusion de la technologie amplifie sans cesse le pouvoir de la technologie, à mesure que les usagers se l’approprient et la redéfinissent. Les technologies ne sont pas simplement des outils à utiliser, mais des procédés à développer. Utilisateurs et acteurs peuvent se confondre. Et pour la première fois dans l’histoire, l’esprit humain est une force de production directe, et pas simplement un élément décisif du système de production. Ordinateurs, systèmes de communication, décodage et programmation génétiques sont donc tous des amplificateurs et des extensions de l’esprit humain. Ce que nous pensons et comment nous pensons s’exprime en marchandises, services, production matérielle et intellectuelle - aliments, bâtiments, systèmes de transport et de communication, ordinateurs, fusées, santé, éducation ou images. Il va jusqu’à affirmer que tout est transformé, la manière dont nous naissons, vivons, apprenons, travaillons, produisons, consommons, rêvons, luttons ou mourons.
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Ce système technologique possède sa propre logique interne, que caractérise la capacité de traduire toutes les données en un système commun d’information et de traiter celle-ci à une vitesse toujours plus grande avec une puissance croissante, à un coût en constante diminution, dans un réseau potentiellement omniprésent de saisie et de redistribution. La seconde différence de cette révolution de la technologie de l’information, c’est qu’elle s’est répandue dans le monde entier à la vitesse de l’éclaire en moins de vingt ans, entre le milieu des années 70 et le milieu des années 30. Avec pour spécificité, l’application immédiate à son propre développement des technologies qu’elle génère, reliant ainsi le monde par la technologie. Pourtant, il y’a de grandes disparités et des vitesses de diffusion différentes qui sont sources d’inégalité. Cependant, les fonctions, les groupes sociaux et les territoires dominants du monde entier sont aujourd’hui reliés au sein d’un nouveau système technologique qui en tant que tel, n’a commencé à prendre forme que pendant les années 70.
4. Historique et acteurs de la révolution informationnelle
Il s’agit d’une présentation des données technologiques, leurs interactions avec l’économie, la culture et la société. Les innovations ont porté sur l’informatique avec l’invention de nouveaux composants, mais également sur les télécommunications et la transmission de données. Castells par de la seconde guerre mondiale qui à accéléré les percées technologiques majeures dans l’électronique. Le premier ordinateur programmable voit le jour en 1946. • En 1947, c’est l’invention du transistor par Bardeen, Brattain et Shockley. Source de la micro-électronique, noyau de la révolution de la technologie de l’information au XX éme. Il permet le traitement rapide d’impulsions électriques selon un mode binaire d’interruptions et d’amplification permettant de coder la logique et la communication avec et entre machines.Ce sont les semi-conducteurs et les puces. En 1957, C’est l’invention du circuit intégré par Jack Kilby et Bob Noyce. Développement et baisse des coûts très rapide. Le prix moyen d’un circuit intégré est passé de 50 dollars en 1960 à 1 dollar en
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