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Soigne Ta Chute De Flora Balzano

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ée» et que «Tous les immigrants sont des écoliers». (34)

Très vite la perte de contrôle laisse place à la révolte. La narratrice en a assez d’être marginalisée et veut prendre les choses en main pour se faire accepter. Pour se faire, « [elle] tient absolument à faire partir de quelque chose» (36) c’est-à-dire un groupe ou une association où «on va [l]’entendre» (36) réclamer et faire valoir les droits de la «minorité audible» (36) dont elle pense faire partir.

Rappel du sujet :

« Comment trouvez-vous la représentation de la mère dans le récit de Flora Balzano, Soigne ta chute? »

1. Rejet de la mère

1.1. Méprise et fantasme

« Elle mériterait que je fasse une fugue. Mais je le connais, elle s’arrangerait pour me la gâcher. » (p. 13)

« J’ai rêvé que ma mère, tendrement, me caressait la joue. Je me suis réveillée en sursaut. » (p. 44)

1.2. Marginalité de la mère

« Ma mère, c’est une ancienne hippie. […] Tout ce qui met de l’ordre, ils [les hippies] n’aiment pas. […] Même pour l’argent, ils ne sont pas doués. » (p. 13-14)

« […] les anciens hippies, ça culpabilise pas. Je les entendais, elle puis ma sœur, s’embrasser et se souhaiter bonne nuit. C’était horrible. Puis elle a eu le culot de vouloir m’embrasser aussi. […] Alors moi, s’il y a une chose qui m’écœure dans la vie, à part ma mère, c’est l’humour. » (p. 21)

La mère de la narratrice est un ex-héroïnomane : « […] je connais son écœurante histoire […] » (p. 14)

1.3. Sentiments de haine

« Alors moi, s’il y a une chose qui m’écœure dans la vie, c’est ma mère. Elle est nulle. Elle a toujours été nulle. Elle sera toujours nulle. Même si le mot toujours ne veut plus dire grand-chose à son âge. Parce qu’en plus, elle est vieille. Nulle et vieille et moi, je lui en veux à mort. » (p. 13)

« Elle est comme ça ma mère, nulle pour le dialogue. » (p. 13)

« Moi puis ma sœur, on se regarde, on la déteste, on l’haït, elle avait rien qu’à pas nous faire, les condoms ça existe, merde, l’amour ça se protège, crime, […] » (p. 19)

2. Rejet de la fille

2.1. Violence verbale

« Je mets mes bras autour de sa taille.

– C’est tout? Ah, bon, là c’est fort. Oui ma chérie, oui. Ah qu’elle l’aime fort sa maman, oui. Attention, tu me fais mal. Bon, c’est assez, tu me fais mal. Arrête. Arrête. C’est assez je te dis, arrête. Tu arrêtes? Mais arrête putain de merde, comment faut-il te parler pour que tu comprennes? » (p. 95)

« Elle dit, bouffe, saleté. » (p. 98)

2.2. Violence verbale et physique

« Si j’ai pissé [au lit], je suis glacée. Ses savates claquent sur ses talons nus. À chaque pas qui la rapproche de moi, mes oreilles bourdonnent un peu plus, ma tête élargit puis rapetisse, élargit, rapetisse, ça donne envie de vomir, mais tout ce qui sort de ma gorge ce sont des petits cris de chien.

Elle ne me détache pas. Elle renifle, elle dit, tu pues. Elle me crache à la figure, elle me frappe en criant, saleté, salope, pourriture. Je pleure. Chut maman, chut maman. Elle remonte ma chemise sur mon visage, elle appuie fort de sa main dure,

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