Accessibilité aérienne en région
Dissertation : Accessibilité aérienne en région. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Gabrielle Lepage • 21 Octobre 2017 • Dissertation • 1 099 Mots (5 Pages) • 1 196 Vues
Améliorer l’accessibilité aérienne dans les régions
Pourquoi les billets d’avion au Canada demeurent plus chers comparativement à d’autres pays du monde ?
Les compagnies aériennes cherchent à optimiser leurs ventes par la gestion des capacités. Plus précisément, les compagnies aériennes utilisent un système de prévision de la demande, de maximisation des profits et de contrôle des ventes intitulé yield management. Le yield management permet de « comprendre, d’anticiper et de réagir en fonction du comportement des consommateurs : il collecte toutes les données passées afin de mieux anticiper le futur »[1].
Puisque « les flux de passagers intercontinentaux sont faibles et ne justifient pas l’ouverture de vols directs »[2], les compagnies aériennes doivent optimiser leurs liaisons entre (de et vers) les villes secondaires en déplaçant ces connexions vers un emplacement plus centrale. En d’autres mots, le hub ans spoke permet la liaison d’un grand nombre de plus petits flux de trafic (déplacements courts et moyens) aux flux plus importants de et vers des aéroports internationaux.
Afin de fixer un prix, il faut non seulement prendre en considération des objectifs tels que la part du marché, la rentabilité, la concurrence et la gamme de produit proposée, mais aussi, d’un grand nombre de contraintes relatives aux politiques commerciales, aux coûts, à la loi, aux règlements, etc. Aussi, les billets d’avion demeurent plus chers au Canada comparativement à d’autres pays puisqu’ils sont majorés de diverses surcharges, de redevances et de taxes (frais indirects et directs). D’ailleurs, les taxes expliqueraient approximativement 40 % des écarts de prix des billets d’avion[3]. On peut même remarquer que « le taux des autres taxes au Canada par rapport au profit commercial place les Canada au 108e rang [sur un total de 141] »[4]. Le Canada n’est donc pas très compétitif dans les prix qu’il offre.
Conformément à ce qui précède, il est certain que la concurrence des compagnies aériennes low cost, la demande, la superficie de notre pays (situation démographique et géographique) et le nombre d’habitants n’aident pas plus à diminuer le prix des billets d’avion au Canada.
Tel que mentionné au paragraphe précédent, la situation démographique et géographique du Canada affecte l’offre et la demande du service aérien. « Le coût élevé des billets d'avion s'expliquerait, entre autres, par le fait que peu de compagnies à bas prix sont établies au Canada. Le coût d'opération d'une compagnie aérienne est très élevé et la densité de population ne justifie pas qu'on ait plusieurs compagnies qui font ces trajets-là »[5].
De plus, « 75 % de la population du Canada vit à seulement 90 minutes de la frontière américaine, de nombreux aéroports régionaux canadiens sont en concurrence directe avec les aéroports du nord des États-Unis. Cette proximité́ géographique signifie que le prix des billets d'avion est devenu l'un des principaux avantages concurrentiels des aéroports dans leur quête d'une plus large clientèle de passagers »[6].
Enfin, le partage des responsabilités du gouvernement provincial et fédéral et le « cadre réglementaire qui n’a pas évolué depuis plus de 20 ans malgré l’évolution du contexte mondial et national » freine réellement la compétitivité des tarifs canadiens en matière des billets d’avion.
Dans le système politique actuel, la responsabilité du transport aérien relève du gouvernement fédéral. Néanmoins, il existe des exceptions. Lesquelles ? Expliquez pourquoi.
Même si la réglementation en matière de transport aérien est de compétence fédérale, c’est le gouvernement provincial qui s’assure de la conformité réglementaire des aéroports qui sont sur son territoire. Il doit « assurer une exploitation sécuritaire de ses infrastructures » et il est « responsable du développement, de l'entretien et de la conservation de ses infrastructures ». C’est aussi lui qui « administre des programmes d’aide financière visant à soutenir et développer ce mode de transport ».[7] Par exemple, le gouvernement du Québec a offert une aide financière à l'Aéroport international Mont-Tremblant (La Macaza) pour un projet qui vise l’amélioration des infrastructures et des équipements de transport aérien.
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