Apologue sur la guerre
Commentaires Composés : Apologue sur la guerre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresentats. Les prises d’otages. Les infiltrations. Les assassinats. Les tortures. C’est très rapidement devenu un quotidien. Je me rappellerai toujours la première fois.
J’ai défoncé la porte, hurlé mes commandements. Les enfants pleuraient dans leur coin, mais j’ai eu mon homme. On l’a alors emmené, un sac sur la tête, loin de sa famille et de ses amis. Arrivé au campement, ils lui ont retiré ses vêtements. Ils lui ont pissé dans les mains ! Je leur ai demandé de s’arrêter. Mais très vite, j’ai fais comme eux.
Riant aux éclats, ils… on l’a frappé avec nos armes et des bâtons. Pas juste une fois ! Mais encore et encore. Jusqu’à son dernier souffle. Il avait dit tout ce qu’il savait.
Ouais ! Un Héros de guerre. C’est ce que je vais être ! Et quand je rentrerai, ils seront fiers de ce que j’ai fait. Mais ce drapeau, je l’aime ! Je crois en lui, et je le transporterai jusqu’à la tombe s’il le faut !
Lorsque mon dernier jour de front arriva. Lorsque je sus que je rentrerai le lendemain chez moi, mon endoctrinement s’est définitivement effondré. Cette petite fille, une ennemie. Elle marchait au milieu des balles et du brouillard de guerre.
Je lui ai demandé de s’arrêter. Je l’ai suppliée de rester où elle se trouvait. De rentrer chez elle. Mais elle a avancé. Alors j’ai obéi. J’ai levé mon arme, gravement. Mon regard plongé dans le sien. On avait le visage embué de larmes, tous les deux…
Et j’ai tiré.
Les cartouches fusèrent dans l’air. Traversèrent la fumée. Pénétrèrent dans le sable, que le sang avait déjà imbibé. Elle s’est écroulée. Son corps inerte était secoué de spasmes. Elle vivait encore. Elle agonisait.
Je l’ai achevée.
C’est alors que je le vit. Dans sa main, elle portait un drapeau. Un drapeau blanc comme neige.
Un héros de Guerre ! C’est ce que je suis. C’est tout ce qu’il voit ! Juste des médailles, des cicatrices indélébiles sur le corps. Fiers de moi. Mais ils ne voient pas les cicatrices au plus profond de mon être.
Ce drapeau, je l’ai ramené à la maison. Aujourd’hui il prend la poussière. Mais c’est un drapeau que j’aime. Le seul drapeau en lequel j’ai cru.
« Guerre ». Ce n’est pas qu’un simple mot. C’est une notion, impliquant des centaines de milliers de vie. Une notion bien étrange, tout comme le mot Héros.
La Guerre, c’est l’erreur humaine. C’est tout ce qu’il y a de mauvais en nous. C’est la critique des sociétés, la critique de la hiérarchie. Des ordres injustifiés tels que l’assassinat pur et simple d’une porteuse de paix.
Je n’oublierai jamais son visage. Je n’oublierai jamais la Guerre.
Et aujourd’hui, je peux te répondre Papa. Oui, j’ai vu le monde. Et je ne l’ai que trop compris. Mais ce qui me fait peur aujourd’hui, c’est de connaitre l’Univers. Ces Covenants, ces êtres non humains, venus pour nous éradiquer, sans pitié. Ils sont comme moi j’ai été durant cette insurrection.
Je ne sais pas si on va gagner Papa, mais j’espère que oui. J’espère qu’on
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