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Art et propagande

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r eux d’exercer leur art, ils sont placés sous surveillance policière.

Pourquoi s’en prendre à l’art ? Pourquoi décrier l’art de l’époque ?

Les ennemis du nazisme regroupaient toutes les personnes capables de s’opposer aux idées des nazis. Si vous étiez capable de création artistique (que ce soit en arts plastiques, cinéma ou musique) et que vos idées étaient novatrices et contraires aux idées du régime, vous pouviez entrainer le désordre et la remise en cause des messages véhiculés par la propagande.

A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, les artistes remettent en cause l’idée de représentation quasi photographique de ce qui les entoure. Si on souhaite représenter, on peut désormais prendre une photo ! Alors pourquoi essayer de rivaliser avec ce nouvel outil ?

Les peintres développent alors des nouvelles façons de peindre et émergent des nouveaux courants artistiques tels que l’impressionnisme, le cubisme, le fauvisme etc.

Hitler, qui souhaitait entamer des études d’arts mais qui ne fut jamais admis à intégrer l’Académie des Beaux Arts de Vienne, admirait les arts classiques et dénigrait l’art de son époque qu’il associait à la déchéance de la société.

L’Art Officiel :

En 1937, alors que se tient l’exposition des « Arts Dégénérés » est présentée parallèlement une exposition d’œuvres d’art officiel qui correspondent aux critères esthétiques choisis par le régime nazi.

L’Art Officiel est un art de propagande qui sert à promouvoir l’idéologie nazie. L’idée derrière ces œuvres était de flatter le conformisme (pour que tout le monde soit pareil) des classes moyennes en représentant la femme comme une mère (les symboles de la maternité sont souvent des hanches larges et une poitrine opulente propice à l’allaitement) et l’homme comme un athlète de gymnase puissant (cf. œuvre ci contre, le couple idéal selon Arno Breker, sculpteur officiel).

Ces œuvres sont aujourd’hui condamnées aux oubliettes car elles sont inintéressantes en raison de leur académisme (càd qu’elles respectent une série de règles énoncées par l’Académie, règles qui sont pour la plupart très strictes et héritées du XVII au XIXème siècle. Aujourd’hui quand on parle d’académisme, on désigne le manque d’originalité). Elles imitent l’art du passé et en particulier les œuvres néoclassiques.

Dans le cadre de l’idéologie nazie, l’art ne servait alors plus à penser mais juste à décorer, ôtant alors tout esprit critique au spectateur (cf. œuvre ci contre, Famille de paysans de Kahlenberg d’Adolf Wissel).

Si on compare l’œuvre de droite, La Garde d’Arno Breker et le David de Michel Ange, on se rend compte que l’un est quasiment copié sur l’autre (corps d’athlète et posture particulière)… sauf que près de 400 ans séparent ces deux sculptures ! Le David de Michel Ange correspondait donc aux recherches de technique et de représentation de l’époque. Dans les années 1930, cela faisait longtemps que ce type de préoccupations n’était plus à l’ordre du jour.

Pour l’année 1945, les nazis avaient pour intention de faire de la ville de Linz, la capitale mondiale des arts en y rassemblant les œuvres volées dans les musées d’Europe et les collections privées qui correspondaient aux gouts édictés par l’idéologie nazie.

L’art au service de l’idéologie : les affiches

Hitler fait réaliser des affiches de propagande pour véhiculer son message. Le document ci contre est une affiche datée de 1930 qui reprend les codes utilisés dans presque toutes les affiches du régime nazi.

Au centre de la composition (rappelons que toute image est composée, càd qu’on a organisé tous les éléments pour donner un sens précis), se trouve le Führer qui brandit le drapeau de son parti, orné d’une croix gammée. Derrière lui, on aperçoit une foule compacte qui suit le mouvement du chef. Dans le ciel, un aigle transperce les nuages dans un grand rayon de soleil. L’affiche est encadrée d’un bord doré aux motifs purement décoratifs et on peut y lire le slogan « Vive l’Allemagne ! ».

Si on étudie plus en détails la composition de ce document, on se rend compte qu’Hitler est idéalement placé au centre de l’affiche pour que le regard du spectateur soit directement attiré. Son visage est fermé, aucun signe de sympathie ; le but est de faire comprendre que c’est un homme de poigne, infaillible et qui sait mener son peuple. Son poing est serré sur le cœur, signe de conviction et d’amour pour son pays. Le drapeau porte le symbole du Parti Nazi, la croix gammée qui représente le racisme et l’antisémitisme. Les couleurs choisies ont une signification précise : le rouge représente la pensée, le blanc, la pureté et le noir, le combat. Derrière lui le suivent des milliers d’hommes, preuve que le peuple a confiance en son leader. S’ils sont de si petites tailles, c’est pour montrer la supériorité de leur chef.

Dans le ciel, l’aigle (symbole animal du Parti Nazi) vole dans un ciel brumeux dégagé en son centre par un rayon de soleil. Ces nuages symbolisent le passé de l’Allemagne, le rayon de soleil, l’avenir du pays dirigé par Hitler.

Souvent les affiches de propagande utilisent le code couleur du rouge, blanc et noir. N’allez pas croire que c’est parce la couleur n’existait pas à l’époque ! Elles ont un sens précis et vous allez vous rendre compte que tous les dictateurs étudiés en 3ème ont diffusés des affiches reprenant ces codes.

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(Deux exemples d’affiches de propagande de l’URSS et de la République Populaire de Chine).

Shepard Fairey alias Obey

Street Art et affiches de propagande

Aujourd’hui, un artiste américain appartenant à la scène du street-art (càd les arts qui investissent la rue) travaille sur les codes des affiches de propagande. On le connaît sous deux noms : Shepard Fairey ou Obey.

Au début de son travail, en 1989, il fabrique avec un ami un pochoir reprenant le visage d’un catcheur professionnel, André Roussimoff, afin d’en imprimer des teeshirts . Une fois ce pochoir réalisé, il décide immédiatement de le décliner en autocollants et lui attribue un titre Andre The Giant.

Assez rapidement, il envahit progressivement sa ville et colle dès qu’il le peut son image du catcheur. Il se fait repérer et son envahissement de la ville commence à susciter l’intérêt. Il décline l’idée en bombant son personnage sur les murs.

C’est

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