Comment Wang-Fo fut sauvé
Dissertation : Comment Wang-Fo fut sauvé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresand de jade est-il devenu un vagabond ? Pourquoi l’Empereur a-t-il fait arrêter le peintre ? L’énigme appelle un récit, qui l’éclaire et la résout. Raconter, c’est expliquer, retour en arrière qui donne une épaisseur, une complexité aux personnages ; malgré la condensation qu’impose la nouvelle, le lecteur voit le héros grandir, changer, se métamorphoser…comme dans un roman.
Structuration autour des lieux : ouvert /fermé
Cf. Ling qui quitte la maison de ses parents et referme derrière lui « les portes de son passé » opposé à l’Empereur qui a 16 ans franchit pour la première fois le seuil de son palais/ « A seize ans, j’ai vu se rouvrir les portes qui me séparaient du monde » .portes : changement définitif : passage à la vie adulte vécue par l’un comme une deuxième naissance, par l’autre comme une mort brutale de ses illusions.
Structuration autour de leitmotive : la mort belle et cruelle.
Images et symboles qui se font échos souvent trois fois répétés cf. mort de la jeune épouse pendue au prunier, rôle de l’écharpe qui annonce celle de Ling.
Tête coupée qui évoque une fleur : et la tête de Ling se détacha de sa nuque, pareille à une fleur coupée Et la tâte pâle de l’Empereur flottait comme un lotus : souffrance écartée au profit d’une image onirique.
Cf. flottement
Ling délivré de trois peurs : orage, insecte et visage des morts
Wang peint trois tableaux : la princesse au luth, le prince tirant de l’arc, la jeune épouse en costume de fée, le dernier est présage de mort. Cf. conte.
Triade de héros : un vieillard et deux jeunes gens unis et opposés par une même fascination pour l’art. Au sommet du triangle Wang, le créateur. A ses côtés le disciple ami et serviteur vit dans le dévouement et l’adoration du maître. En face l’Empereur, l’esthète désenchanté, transforme l’amour de l’art en haine de l’artiste, et la soif de perfection en désir de mort.
Supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir matériel.
Maître et disciple au terme de la quête deviennent égaux : c’est Ling qui guide Wang, formule les dernières paroles de sagesse. Mais Wang reste le maître que l’on aborde respectueusement et que l’on protège.
Rôle du peintre dans la vie des deux autres : entré dans leur vie comme un cataclysme : effet dévastateur.
Révélation de la beauté bouleverse leur vie mais conduit à des choix opposés : celui qui a compris la force de l’art ne peut que servir ou détruire.
Thème récurrent aussi des larmes alors que le récit n’organise aucun pathos. A peine évoquées, elles sont effacées. Sourire, ce qui était pour lui une façon tendre de pleurer. Retenue qui est à la fois une esthétique et une éthique.
Mais voix de la narratrice : maximes, sentences. Sagesse, tradition du conte oriental.
Signification allégorique du conte : sens de la vie : éloge de la ferveur.
Quelle est la vérité de l’art ? L’art donne-t-il sens à la vie ? Chaque personnage apporte par sa vie même une réponse ;
Empereur : magnifique critique d’art : magie d’une transfiguration, supériorité de l’art sur la vie. L’ordre s’oppose au désordre, l(harmonie au chaos ; l’éternité à l’éphémère, mais l’art ment parce qu’il idéalise.
Pour Ling l’art dévoile le réel, apporte une connaissance : voir ce qu’il n’a jamais vu, perception neuve qui est comme le don d’une seconde vie.
Pour Wang : monde : perpétuel objet d’étude et d’émerveillement, prête attention à tout, sollicitude passionnée : contemple tout, même ce qui le menace et la mort. Regard : unique manière de vivre, de connaître et d’aimer. Inhumain ?
Philosophie taoïste du renoncement, anéantissement des désirs, mais pas refus du monde, amour fervent. Paradoxe: "il aimait l’image des choses et non les choses elles mêmes". Pas de possession matérielle : représentations. Détaché et attaché mais
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