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Comment rendre l’Europe compétitive ?

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ints importants :

• l’existence de pôles d’excellence universitaires et scientifiques et un investissement massif dans la recherche

• la transmission de ces connaissances à travers l’éducation et la formation

• leur diffusion dans tous les secteurs, publics et privés, par le biais des nouvelles technologies de l’information et de la communication

• la transformation du savoir en innovation, c’est-à-dire en procédés industriels ou services nouveaux.

Deuxièmement, la stratégie se base sur trois lignes d’actions principales.

1. Préparer la transition vers une société et une économie fondées sur la connaissance, au moyen :

– de politiques répondant mieux aux besoins de la société de l’information, de la création d’un espace européen de la recherche et de l’innovation.

* de politiques structurelles destinées à renforcer la compétitivité et l’innovation.

– de l’achèvement du marché intérieur.

2. Moderniser le modèle social européen :

–en investissant dans les ressources humaines.

–en luttant contre l’exclusion sociale.

3. Entretenir les conditions d’une évolution saine de l’économie au moyen d’un bon dosage des politiques macro-économiques.

Enfin, en se fixant des objectifs chiffrés :

• Relèvement des taux d’emploi : taux d’emploi global à 70 %, taux d’emploi des 55-64 ans à 50 %, taux d’emploi des femmes à 60 %.

• Taux de croissance moyen annuel de 3 %

• Moyens à consacrer à la recherche dans chaque État membre : 3 % du PIB.

2) Les échecs de cette stratégie

De nombreux échecs sont relevés en 2004 par un rapport de l’Institut Montaigne :

* Un portage politique insuffisant.

La stratégie de Lisbonne se présente comme un projet abstrait. Elle n’est portée par aucune personnalité, ni par aucune institution. Les autres grands projets européens avaient bénéficié de la mobilisation personnelle d’hommes politiques de premier plan. L’échéance 1992 s’incarnait par exemple dans la personnalité de Jacques Delors.

* Un mot d’ordre peu mobilisateur.

Bien qu’ambitieux, l’objectif de faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ne parvient à mobiliser ni les esprits, ni les volontés. La plupart des citoyens, des décideurs et des médias ignorent de quoi il s’agit. Le concept même d’économie de la connaissance est obscur pour beaucoup.

* Une répartition floue des compétences

La stratégie globale peut couvrir à la fois des domaines de compétences exclusives de l’UE, de compétences partagées et de compétences purement ou essentiellement nationales. Mais le texte arrêté à Lisbonne ne fait pas toujours clairement la part entre ce qui incombe aux États-membres et ce qui relève de l’Union. De fait, il est malaisé de savoir qui fait quoi, et qui est responsable de quoi.

* Des objectifs sans levier d’action

• lorsque les institutions communautaires sont appelées à intervenir, elles le sont dans des termes et des conditions qui demeurent vagues

• la Commission est souvent invitée à intervenir dans des domaines qui sont à la marge de ses

compétences et pour lesquels son « effet de levier » est faible : entrepreneuriat, e-administration, organisation de la formation continue, etc.

* Une stratégie privée de moyens spécifiques

Aucun moyen spécifique n’a été dégagé au niveau européen pour mettre en œuvre la stratégie de Lisbonne. De fait, l’ambition se limite à une « utilisation optimale des programmes communautaires existants » comme dans l’enseignement supérieur et la recherche, ce qui est préoccupant. Les moyens consacrés à ces deux domaines sont beaucoup plus faible pour l’UE que pour les Etats Unis.

Pour résumer cela, Absence d’élan politique, confusion des responsabilités, faiblesse des moyens : la stratégie de Lisbonne apparaît finalement comme un plan de bataille sans armée.

Ce bilan de la stratégie de Lisbonne date de mi parcours car elle a été tirée du rapport de l’institut Montaigne en 2004. Mais on peut dire qu’à la fin de ce plan basé sur 10 ans, le bilan n’est pas meilleur du fait de l’arrivée de la plus grande crise économique et sociale de ces dernières décennies il y a quelques années.

II) -------------------------------------------------

Déséquilibre entre l’Europe et le monde

Afin de mettre en place une stratégie adaptée et ainsi d’augmenter la compétitivité de l’Europe, il est important d’en étudier ses caractéristiques actuelles par rapport à ses principaux concurrents.

1) Bilan de la productivité de l’Europe par rapport à ses concurrents

Le niveau de productivité de l’économie européenne et de celle des États-Unis peut être évaluée garce à deux indicateurs de productivité :

* le niveau global de richesse créé en termes de PIB par habitant

* le niveau global de richesse créé par heure travaillée.

Les résultats obtenus divergent sensiblement selon le type d’indicateur retenu :

- Pour l’Europe, en 2003 l’écart avec les États-Unis en termes de PIB/habitant est important et négatif, de l’ordre de 30 %. Elle arrive également derrière le Japon (avec un écart de 5%)

- En revanche, en termes de productivité horaire (PIB/heure travaillée), certains pays de l’UE ont une très légère avance sur les États-Unis. (3 % pour la France, 10% pour la Belgique et 22% pour la Norvège…)

Ecart de productivité par rapport aux Etats Unis, 2003

Ecart de productivité par rapport aux Etats Unis, 2003

2) Potentiel en innovation de l’Europe

L’Europe présente de sérieux atouts. Aujourd’hui, plusieurs pays de l’Union sont aux avant-postes sur la scène mondiale dans les domaines de l’industrie manufacturière, de la création, du design, de l’aérospatiale, des télécommunications, de l’énergie et des technologies de l’environnement. Certaines de nos régions font partie des plus innovatrices du monde et nos économies bénéficient de services publics parmi les plus dynamiques et d’une longue tradition en matière d’innovation sociale.

De leur côté, les Etats-Unis et le Japon restent en avance sur l’UE dans le domaine de l’innovation. L’UE doit tirer parti de son grand potentiel dans le domaine des sciences et de l’innovation.

3) Un retard qui s’explique par…

A] des investissements insuffisants dans le secteur de la connaissance

* Voir annexe

La part de notre PIB consacrée à la RetD est inférieure de 0,8 point à celle des Etats-Unis et de 1,5 point à celle du Japon. Aux États-Unis, les moyens fédéraux consacrés à la recherche atteignent 127 Mds$ par an et les secteurs innovants alimentent 50 % de la croissance. L’UE, de son côté, investit dans la recherche moins de 4 Mds$ par an.

Les défaillances majeures sont : les investissements de RetD des entreprises, et de capital-risque (15 milliards d’euros annuels de moins que les Etats-Unis).

Dans le secteur privé, la RetD est de plus en plus externalisée dans les économies emmergentes et les meilleurs chercheurs et innovateurs partent par milliers pour d’autres pays où les conditions sont meilleures. Bien que le marché de l’UE soit le plus vaste du monde, il est encore fragmenté et insuffisamment propice à l’innovation. Le secteur des services représente 70% de notre économie. Cependant, les services à forte intensité de connaissance sont encore sous-développés.

Certains pays, parmi lesquels la Chine et la Corée du sud, rattrapent rapidement leur retard et sont en train de passer du statut d’imitateurs à celui de leader en matière d’innovation. A la différence de l’UE, ces pays suivent une stratégie en vue de créer un environnement propice à l’innovation.

Leur développement ouvre de formidables débouchés commerciaux et fait apparaître de nouvelles possibilités de coopération, mais il impose également à nos entreprises une pression considérable.

B]

...

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