Dissertation - de la Fontaine

aider dans les moments difficiles. C’est même dans ces moments-là qu’on peut voir qui sont nos véritables amis. Ceux qui restent, nous soutiennent, sont prêts à nous aider dans les moments les plus difficiles sont de vrais amis. A l’inverse, ceux qui se disent être nos amis mais qui, dès que la situation se complique font comme s’ils ne nous connaissaient pas ou pis, nous attaquent, sont légions. Déjà Ovide l’avait remarqué avec ces deux vers :

« Donec eris felix, multos numerabis amicos.

Tempora si fuerint nubila, solus eris. »

(Tant que tu seras heureux, tu compteras beaucoup d’amis.

Si le ciel se couvre de nuages, tu seras seul.) C’est ce qui arrive à la malheureuse Mme de Beauséant dans Le Père Goriot de Balzac. Mme de Langeais se dit être son amie mais elle est la première à se moquer d’elle à propos de son amant M. d’Adjuda-Pinto.

Enfin, ne faut-il pas connaître la personne pour qu’elle soit notre amie ? Et bien la connaître, depuis longtemps, la comprendre ? Bien sûr que si. Mais alors que sont tous ces soi-disant « amis » sur les réseaux sociaux sur Internet ? Certaines personnes ont des dizaines de milliers d’amis qu’ils ne connaissent même pas. En un seul clic on devient l’ami de quelqu’un qui habite à l’autre bout de la terre mais qui a tel ou tel même goût que soi.

Ainsi, il parait bien difficile d’avoir un ami, un vrai. Un ami sur qui on peut compter et qui ne nous fera pas défaut. Mais est-ce que, parce que la chose est rare et difficile à trouver, il faudrait abandonner, perdre espoir et n’avoir confiance en personne ?

Certainement la chose est rare mais on peut très bien apprendre à connaître quelqu’un et avoir confiance en lui. On peut très bien ne s’entourer que de personnes pareilles. Il faut juste faire attention à bien les connaître. Et il faut surtout laisser une chance aux gens de se laisser connaître. C’est peut-être une des raisons pourquoi il est si rare d’avoir un ami. On se méfie trop, on ne laisse aucune chance aux autres. A force de voir le mal partout, on s’enferme et on a plus personne. On perd confiance en l’humanité et on finit par devenir misanthrope, tel l’Alceste de Molière.

Au terme de cette réflexion, nous pouvons dire que La Fontaine a raison. La véritable amitié est en effet une chose rare. Nous pouvons très bien toutefois trouver des amis. Il suffit simplement de placer justement sa confiance.