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Dissertation sur la décolonisation

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(charte de San Francisco), sert de tribune aux revendications libératrices et aux attaques contre les métropoles de la part des États sud-américains, arabes ou asiatiques.

B. L'essor des mouvements nationalistes et contestataires

1. Les élites africaines (ex. Léopold Sédar Senghor) se sont formées en Europe et se sont inspirées des valeurs européennes de droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

2. À la fin de la guerre, essor de mouvements nationalistes cristallisés autour du refus de la présence étrangère : le parti de l'Istiqlal au Maroc, le néo-Destour en Tunisie avec Habib Bourguiba, le panafricanisme de Kwame Nkrumah au Ghana (la Côte-de-l'Or)...

3. Au début des années 1950, la quasi-totalité des colonies asiatiques est libérée et ces pays servent d'exemple pour l'Afrique. En 1955, la confé¬rence de Bandung en Indonésie, à laquelle participent plusieurs déléga¬tions africaines, condamne le colonialisme et rappelle le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

C. Des métropoles sourdes aux revendications

1. Face à ces revendications, les métropoles ne proposent que des avancées bien insuffisantes.

2. L'Angleterre s'oriente vers un Self-Government, forme d'autonomie pour ses colonies, processus « gradualiste » qui s'effectuera par étapes.

3. La France crée l'Union française en 1946 mais n'envisage ni autonomie ni indépendance.

4. Les positions du Portugal et de la Belgique sont similaires.

La colonisation et le système colonial, critiqués et contestés de toutes parts, ont vécu, et la décennie qui s'annonce en 1955 sera celle des libérations, pacifiques ou non.

II- le processus d'émancipation de l'Afrique Noire

A. Des indépendances négociées

1. Dans la plupart des pays africains, l'indépendance est octroyée sans vio¬lence après négociations et dans le cadre d'accords.

2. Le Ghana, dirigé par Nkrumah, est le premier pays noir indépendant et son leader prêche l'unité africaine (1957).

3. Dans sa foulée, la plupart des colonies anglaises (Nigeria, Gambie...) obtiennent l'indépendance mais restent attachées à l'Angleterre grâce au Commonwealth. Si les pays africains sont aujourd'hui tous indépendants, ils entretiennent des relations très étroites avec leurs anciennes métropoles : économique (le cours du franc CFA décidé par la France), politique ou militaire (opération Licorne en Côte d'Ivoire en 2003).

4. L'Afrique noire française (Mali, Côte d'Ivoire, Sénégal...) envisage une forme d'autonomie et non l'indépendance. A partir de 1956, la loi-cadre Defferre permet le transfert de la souveraineté aux anciennes colonies : en 1960 les territoires de l'AEF et de l'AOF sont indépendants.

B. Des luttes pour l'indépendance plus ou moins violentes

Certaines indépendances ont été plus difficiles et sanglantes essentiellement sur des territoires où la population européenne était nombreuse (Algérie, Kenya).

1 Au Maroc et en Tunisie, les volontés d'indépendance s'étaient déjà manifestées avant guerre de par le parti de l'Istiqlal (Indépendance) qui soutenait le sultan du Maroc Mohamed, et le parti Néo Destour en Tunisie. En 1954, après divers émeutes, soulèvements et mesures répressives (exil du Sultan du Maroc, emprisonnement de Bourguiba, le leader du Néo Destour), la France envisage l'accès à l'indépendance de ses deux protectorats sur l'initiative de Pierre Mendès France (Texte 2 P. 217). Ces indépendances interviennent en 1956. Le Sultan du Maroc devient roi du Maroc sous le nom de Mohamed V ( grand-père de l’actuel Mohamed VI) et Bourguiba devient Président de la république tunisienne.

2. Au Kenya, l'Angleterre doit faire face au soulèvement sanglant des Mau-Mau en 1952 contre les «collaborateurs noirs» d'abord puis contre les Blancs. Il fut violemment réprimé. Indépendance en 1963.

3. L'Algérie, colonie de peuplement, où résidaient 1 million de Français (les pieds-noirs) entre le 1er novembre 1954 dans une guerre longue pen¬dant laquelle la position de la métropole évolue de l'intransigeance à l'iné¬luctable indépendance (accords d'Évian en 1962).

C. transfert de pouvoir de la métropole aux élites blanches coloniale

1 L'Afrique du Sud, à fort peuplement blanc était parvenue à l'indépendance en 1910, mais au profit exclusif des blancs. Entre 1948 et 1958, le parti Afrikaners majoritaire (celui des descendants des colons Hollandais établis depuis le XVIIème siècle) a instauré les lois de l'Apartheid qui établissent des barrières à tous niveaux (sauf le travail et le sport) entre les différentes composantes ethniques du pays : noirs, blancs, métis, indiens (de l'Inde). Parallèlement, la résistance des noirs, qui sont exclus de la vie politique, devient violente, particulièrement celle de l'A.N.C, African National Congress. En 1964, un leader de ce mouvement, Nelson Mandela est condamné à la prison à vie. Libéré en 90 seulement, Mandela en 94 devient Président de l’Afrique du Sud suite à l’abandon consenti de l’Apartheid.

III - les conséquences des décolonisations en Afrique

A. le départ des européens met en lumière le retard économique de la plus part des régions d’Afrique

1. La colonisation n'engendra pas l'émergence d'une élite et maintint une séparation entre les ethnies. À la fin des années 1950, le Congo se trouva dépourvu de personnel pour prendre la suite des Belges.

2. Si les pays africains sont aujourd'hui tous indépendants, ils entretiennent des relations très étroites avec leurs anciennes métropoles : économique (le cours du franc CFA décidé par la France), politique ou militaire (opération Licorne en Côte d'Ivoire en 2003).

B. Inégalités raciales et nouvelle colonisation en Afrique australe

1. La Rhodésie du Sud, après avoir réprimé des mouvements nationalistes, déclare unilatéralement son indépendance en 1965 au profit d'une mino¬rité blanche sans l'accord de Londres qui refuse d'intervenir. Résistant 15 ans à toutes les pressions, la Rhodésie ne cède qu'en 1979 et en 1980 elle devient le Zimbabwe.

Le génocide au Rwanda est un génocide qui eut lieu du 6 avril au 4 juillet 1994 au Rwanda, un pays d'Afrique de l'Est. Il fut commis dans le cadre d'une guerre civile opposant le gouvernement rwandais, constitué de Hutu (voir Hutu Power), au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités d'être essentiellement « tutsi ». Le 1er octobre 1990, des Rwandais exilés et regroupés au sein du FPR décidèrent de revenir au pays à partir de l'Ouganda, et de prendre le pouvoir par les armes. En réponse, les autorités rwandaises menèrent une double stratégie : se défendre avec l'armée contre l'agression militaire du FPR et « liquider » tous les Tutsis de l'intérieur du Rwanda. Les autorités rwandaises perdirent la guerre civile au profit du FPR mais atteignirent en revanche leur objectif génocidaire

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