Dissertation

uis montée dans le grenier en ouvrant le volet ! Je voulais me suicider. J’ai eu comme une impression de ne plus rien avoir à faire dans cette vie de lenteur ! Elle est si monotone avec ce pauvre Charles Bovary qui ne sait pas me donner autant de plaisir que vous. Avec vous la vie était fougueuse, chaleureuse, attirante, et si lumineuse. J’ai relu votre lettre plusieurs fois. A chaque fois que je la lisais, des larmes coulaient sur mon visage. Je me suis imaginé une tromperie de votre part mais ceci m’étonnerait car tous les mots doux que vous me disiez quand on était tous les deux … Et puis notre relation était si sensuelle et pleine d’envergure ! Pourtant, moi, je vous aurais donné ma vie, je serais venue avec vous mon si tendre Rodolphe. Mais qu’ai-je fais pour que vous partiez ? Ai-je fais une erreur ? Rodolphe dites-moi laquelle?

Ne me laissez pas dans le doute, l’incertitude ! Vous n’êtes qu’un lâche ! Vous n’avez jamais assumé notre relation ! Oh !! Pardonnez-moi, excusez-moi !! Je me suis emportée mais votre départ m’a tellement accablé que je ne sais quoi faire ! Peut-être la meilleure solution maintenant est le suicide… Je n’ai plus rien à faire dans cette vie ennuyeuse et fatigante de ce pauvre Mr Bovary qui est si stupide. Je me suis laissé bercer par vos mots doux, et vous aviez l’air tellement épris de moi que j’ai été aveugle.

Mais pour finir, je m'aperçois que je n'aurais pas dû céder à cette tentation si grande et si redoutable. Il est pourtant trop tard je vous aime d'un amour inexplicable et si voluptueux. Je voudrais que vous me reveniez, mon Rodolphe j'ai eu tout au long de ma vie la solitude dans mon cœur, le perpétuel mouvement de l'amour ne m’a guère offert de réussite mais je n’oublierai jamais ce que j'ai vécu avec vous de si fort.

De la part de votre amante

Mme BOVARY