HGGSP- L’AFP

HGGSP- L’AFP

En 1835, le normand Charles-Louis Havas invente un nouveau concept : rassembler des informations provenant du plus grand nombre possible de pays, les traduire et les vendre. Ainsi naît à Paris la première agence d'information, l'Agence Havas, qui après la Seconde Guerre mondiale, est devenu l'Agence France-Presse soit l’AFP. Avant le lancement de cette “révolution”, les informations circulaient difficilement et lentement en Europe. D’où par exemple le fait que la mort de Louis-Napoléon Bonaparte fut apprise deux mois après l'événement. L’Agence Havas va alors révolutionner l’Europe et lui apporter une vision mondiale. Désormais il est question à l’heure d’aujourd’hui de la troisième agence d’information mondiale après Reuters et Associated Press. A l’aide d’un article de l’AFP, de la BNF et d’INA, nous allons retracer de façon synthétisée la grande histoire de l’Agence Havas qui s’étend sur deux siècle. Mais avant de nous lancer dans des explications, rappelons tout d’abord ce qu’est qu’une agence de presse. Selon Larousse il s’agirait d’un “Organisme qui vend régulièrement à la presse écrite et audiovisuelle des articles, informations, reportages, photographies, etc.”. Dans un premiers temps nous comprendrons comment l’AFP a offert et offre toujours une ouverture internationale, puis dans une seconde partie nous développerons cette fois-ci la raison pour laquelle sa place est difficile à préserver dans le top trois de l'information.

Tout d’abord l’AFP est la première entreprise à avoir une vision mondiale, l’Agence Havas se déploie en permanence partout. Cet engouement lui permet de se démarquer des 284 autres agences. Elle obtient provisoirement le statut d'établissement public administratif par les ordonnances le 30 septembre 1944. Celle-ci la charge de recueillir l’information et de la diffuser en France et à l’étranger. Elle est désormais doté d’une personnalité civile et d’une autonomie financière. Plus tard son statut sera modifié et passera sous le contrôle conjoint de l'État et de la presse française. L’AFP est à l’origine du développement des scoops mondiaux tel que la mort de Staline en 1953, le drame des jeux Olympiques de Munich en 1972 ou encore la disqualification de Ben Johnson aux 100 mètres des JO de Séoul en 1988. Le siège de l’AFP se situe à Paris, soixante-dix ans plus tard, 5.000 dépêches en six langues, 3.000 photos, 200 vidéos et des productions multimédias sont diffusés chaque jours dans le monde. Elle collabore avec 80 nationalités différentes, réparties dans 150 pays. Son réseau internationale est en fait très étendu. En 2007, 28% de ses revenus provenaient de clients internationaux ce qui représente une grande part. En collaborant ainsi avec des agences d’information régionales, en 2008 ses revenus sur les marchés régionaux ont augmentés comme avec le Moyen Orient (+8,5 %), Amérique du Nord (+8 %), Amérique du Sud (+7,2 %) et Asie (+6,3 %). Selon Xavier Baron un ancien rédacteur en chef de l’AFP, ces collaborations permettant de recueillir ces informations à l’internationale permettent de percevoir "Le monde en direct". Depuis déjà deux siècle maintenant, son ambition mondiale est toujours maintenue en fournissant 24 heures sur 24, partout dans le monde, une information fiable, vérifiée et rapide. Il s’agit d’une responsabilité encore plus grande de nos jours, époque où Internet et les réseaux sociaux sont omniprésents. Pour Xavier Baron, les agences mondiales "ne joueront plus le rôle dominant qu'elles ont longtemps exercé", mais elles sont "par nature, appelées à continuer à jouer un rôle de référence devenu plus indispensable que jamais". Pourtant malgré un vaste réseau international et une clientèle diversifiée,