Introduction à la recherche en science sociale
Cours : Introduction à la recherche en science sociale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Antoine Jaillet • 14 Octobre 2022 • Cours • 2 588 Mots (11 Pages) • 323 Vues
CM : Introduction à la recherche en sciences sociales
1 – La démarche sociologique et ses effets sur la méthode d’enquête
2 – Les approches méthodologiques en sociologie : le quantitatif et le qualitatif
3 – Le processus de recherche « Les Grandes Etapes »
Il y a une logique de progression dans les étapes mais il y a toujours des va-et-vient entre les étapes.
On commence par choisir un sujet (ex : Le sport, les bars, etc…). Après avoir retenu le sujet de notre enquête, il faut choisir un fil conducteur pour notre travail. Pour prendre en exemple le tatouage, on peut choisir par exemple le métier de tatoueur ou plus spécifiquement le tatouage. Il faut dégrossir le sujet (couper des branches mais garder le tronc de mon arbre).
Il est très important même si c’est provisoire de formuler une question de départ. Cette question de départ va enclencher mécaniquement les autres étapes.
Les étapes :
La question de départ
3 critères pour savoir si on a une bonne question de départ :
- Critère de clarté. La question doit être claire et ne doit pas prêter à confusion. Lorsqu’on pose cette question à un tiers (ext. à la sociologie), il doit la comprendre. Tester la clarté de ma question auprès de mes proches. Faire attention aux tranches d’âges (on ne peut pas définir réellement à partir de quand on n’est plus jeunes).
- Question concise. On doit y retrouver les mots principaux. On peut utiliser la polysémie des mots. Risque de confusion, les proches ne peut pas comprendre le même mot que nous.
- Critère de faisabilité. Elle doit être réaliste d’un point de vue personnel, matériel et technique. (Accès au terrain, avoir le temps de faire son enquête, etc.)
- Critère de pertinence. Notre question de départ doit être une vraie question sans réponse présupposée ni connotation morale. A travers notre enquête, nous ne devons pas chercher à juger ou démentir une posture / point de vue. (On est là pour comprendre). Il ne faut pas que notre sujet soit trop personnel.
La phase exploratoire
L’exploration se décompose en deux temps :
- Temps de lecture : Les lectures sont absolument indispensables pour élaguer notre question de départ. On doit faire un état de l’art. C’est un moment dans lequel on rassemble les différents travaux sur notre sujet. Cet exercice est nécessaire, mais il n’est pas toujours très simple. Faire attention à notre faux ami (Internet). On peut trouver des centaines voire des milliers de références, mais il faut trouver les bonnes sources. Le risque est de se noyer dans une quantité de références. On trouve que ce que l’on cherche. Il faut travailler par « salve ». Après avoir effectué ce travail de collecte, il faut bien partager le travail. Par exemple on choisit un article, un des membres du groupe lit et fait une note de lecture afin d’optimiser le temps de travail. On peut utiliser Internet mais avec modération et une certaine cohérence dans notre question de départ.
- Collecte de terrain exploratoire : C’est absolument nécessaire. Il est là pour conforter ou nuancer les pistes de travail trouver dans notre temps de lecture. On peut également découvrir des choses qu’on ne retrouve pas dans les lectures (qu’on ne doit pas mettre de côtés). On met en lumière des aspects de notre sujet qu’on n’avait pas forcément songé. On peut nouer des premiers contacts. Il y a deux points importants : entretien, l’observation et le petit quanti. Ce sont des premiers indicateurs. Les observations, nous pouvons les faire à distance. Les entretiens peuvent être informels. On doit avoir un esprit de curiosité et un esprit de découverte. Nous n’avons pas de cadre stricte. Notre philosophie est « je regarde, j’écoute, je pose des questions sans cadre stricte ».
La problématique (Nov. – Déc.)
Elle fait souvent peur aux étudiants. La problématique est l’approche théorique qu’on décide d’adopter pour traiter le problème posé par la question de départ. La problématique de recherche est un texte qui représente/présente concrètement notre problème de recherche. C’est un texte qui va être plus au moins long ou plus au moins selon notre travail. Il vient éclairer notre travail. Un concept est une représentation intellectuelle, une construction abstraite qui vise à rendre compte du réel. La socialisation est un concept majeur. D’autres exemples de concepts : culture, identité, statue, d’habitus, le pouvoir, reproduction, mobilité, etc. Une hypothèse est une affirmation provisoire qu’on va s’employer à tester lors de votre recueil de données. Une hypothèse peut être démenti, nuancer ou affirmer.
Consulter : https://socio-bd.blogsport.fr
La collecte de données (Janv. – Mars)
On va investir le terrain afin de vérifier nos hypothèses. La collecte des données (entretien, questionnaire ou observation) consiste à confronter le modèle d’analyse à des données empiriques. Cette étape permet de collecter de nombreuses données. On va faire de nombreux entretiens.
L’analyse de l’informations / mise en forme des résultats (Mars-Avril)
L’objectif est de constater si les résultats observés sont cohérents avec nos hypothèses. L’analyse de contenu se présent sous différentes variantes : analyse thématique, analyse sémantique, analyse linguistique, analyse structural ou analyse d’opposition (personnage, espace et temps).
La rédaction du mémoire d’enquête / la présentation orale des résultats
4 – L’observation
Réalisé une observation est quelque chose de compliquer. L’observation ne nous oblige pas à rentrer en interaction avec l’autre.
Les principales caractéristiques de l’observation
Quand on fait une observation, on doit se poser 3 questions :
- Comment je définis l’observation ?
- Qu’apporte l’observation ?
- Qu’elles sont les limites ?
Qu’Est-ce que l’observation ?
L’observation est un exercice d’attention soutenue et rigoureuse pour considérer un ensemble circonscrire de faits, de pratiques et d’interactions. Cet exercice d’observation s’inscrit dans une démarche de connaissance (Un territoire ? Une activité ? Un groupement humain ?). L’observation consiste à être le témoin direct des pratiques sociales d’individu ou de groupe dans les lieux mêmes de leur activité ou de leur habitat. Une observation doit être menée idéalement sans modification du déroulement de ces activités. Une des premières questions à tranchée lorsqu’on envisage l’observation dans son enquête, c’est celle des objectifs.
Que fait les individus ? Comment ils se répartissent dans les lieux ? Tenue vestimentaire. Une description des relations sociales. L’observation ne demande pas que la vue. Tous nos sens doivent être utilisé (sentir, ressentir, écouter, etc.)
Howard Becker : « L’observation doit être amener à écouter sans voir… »
Deuxième grande question : Qu’est que nous apporte cette observation ?
- L’observation permet de donner du sens aux propos recueillis lors des entretiens.
- L’observation va nous permettre d’apprécier l’écart pouvant exister entre les discours sur les pratiques et sur les pratiques elles-mêmes.
- L’observation nous permet de saisir des échanges ergots.
- L’observation permet de mettre en évidence les règles et la transgression des règles.
- L’observation va nous permettre d’accéder aux règles informelles.
- L’observation lorsqu’elle est répétée permet d’accéder à la dynamique des situations, d’observer les variations des activités.
- L’observation permet d’accéder au non verbalisable. L’observation est l’unique moyens d’accéder à des activités tant qu’on reste à distance car elle ne peut pas être écrire par la personne qui l’a pratique.
Il existe quelques limites :
- Le fait d’être présent sur le terrain. Notre présence est susceptible de modifier le terrain.
L’observation repose sur 3 activités :
- Interactions avec le groupe étudiés au sein de son milieu.
- Observation des activités.
- Consignations des données que nous observons.
4 impératifs :
Il faut choisir et préparer le terrain. Le terrain doit être accessible. Les terrains plus accessibles peuvent être aussi impénétrable (ex : un centre commercial). Un terrain trop vaste 🡪 Risque de se perdre. Le terrain conditionne la réussite de notre enquête. Il faut trouver des personnes ressources.
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