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L'élitisme républicain

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Par   •  8 Mars 2017  •  Dissertation  •  3 571 Mots (15 Pages)  •  1 160 Vues

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TD Dissertation UE 12 Jeudi 29 septembre

SUJET

Page 1 sur 7 Année Universitaire 2016-2017

écrivent,

L’élitisme républicain » (2009),

Christian Baudelot et Roger Establet

Dans leur ouvrage « dans leur introduction :

« Sous la carrosserie égalitaire de notre République, c’est une forme d

fait tourner le moteur. En dépit des

décennies, l’école française est en effet trop et trop tôt . Elle demeure au XXIe siècle otage des idées qui l’ont vue naître à la fin du XIXe : distinguer une petite élite sans se soucier d’élever significativement le niveau des autres. Pour certains, peu nombreux, la est une course aux meilleures positions ; pour d’autres, très nombreux, elle se traduit par une

rapide et désormais particulièrement coûteuse sur le marché du travail.

Les résultats sont là, et ils ne sont pas brillants : la France [...] fait figure de mauvaise élève dans sa catégorie, celle des pays riches et développés. Non seulement elle compte un taux très élevé de

inavoué qui entreprises ces dernières

’aristocratisme

politiques de démocratisation

sélective

jeunes en échec, mais elle ne parvient pas à fournir des besoins de la nouvelle donne économique. En somme, elle n’est

En vous appuyant sur vos

concernant la promotion de

pour répondre aux . »

, et sur les

connaissances historiques, philosophiques et sociologiques

au sein du

, vous exposerez les réflexions éducatives et pédagogiques que suscite pour vous cette analyse notamment au regard des enjeux éducatifs pour le système éducatif français. Vous mettrez

élites assez étoffées

méritocratie scolaire

relégation

ni juste ni efficace

débats actuels

l’égalité des chances

système éducatif

français

en évidence le rôle du CPE dans la problématique soulevée par les auteurs.

- L’ouvrage

L’élitisme républicain, essai sociologique sur la problématique de l’élitisme dans le SEF, à la lumière des études comparatives internationales (PISA) qui montrent que notre politique éducative ne permet pas d’élever le niveau du plus grand nombre d’élèves.

Baudelot, Establet : sociologues reconnus depuis près de 40 ans pour leurs travaux sur l’école en tant que facteur ou non d’égalités sociales et de développement économique.

(Le niveau monte, 89, Allez les filles ! 92)

- Aristocratisme

Suprématie accordée à un groupe social d’après sa naissance, sa fortune, ses résultats, son mérite. Aristocratie = forme de gouvernement où le pouvoir souverain est exercé par les meilleurs, les plus méritants.

- Politiques de démocratisation de l’enseignement

Démocratisation et démocratie ont une racine commune (principe de souveraineté par le peuple pour le peuple); elles ont donc en commun une réflexion sur l’égalité des individus. Mais la notion de démocratisation va plus loin en constatant, avec Bourdieu et Passeron (Les Héritiers), des

ESPE-AMU/Master MEEF/Parcours CPE/UE12/Correction Dissertation Elitisme républicain / JF.Garcia-J.Garric-N.Mikaïloff /2016-2017

1) Analyse des mots clés et exploration des champs thématiques

Page 2 sur 7 inégalités de fait malgré une égalité de droits (P.Merle, Démocratisation de l’enseignement, in

Dictionnaire de l’éducation, Dir.A.Van Zanten).

Les politiques de démocratisation ont débuté avec les lois Ferry (école obligatoire pour tous), tentative avortée du Plan Langevin-Wallon en 47, puis massification de Berthoin à Haby pour aboutir en 2005 (loi Fillon d’orientation pour l’école 23 avril) à la notion de « réussite pour tous ». De l’égalité d’accès à l’égalité de réussite.

Les résultats de PISA 2012 ont montré une accentuation des inégalités sociales de réussite : en France, les écarts de performance entre les élèves se sont creusés et la corrélation entre le milieu socio-économique et la performance scolaire est particulièrement marquée. C’est pourquoi la lutte contre les inégalités scolaires reste au cœur des débats actuels sur l’éducation nationale ; elle passe par une refondation de l’éducation prioritaire, qui vient cependant d’être remise en cause par le récent rapport du CNESCO (« Ecole : pourquoi la France est devenue le pays le plus inégalitaire de l’OCDE ? », septembre 2016).

- Ecole sélective

Jusqu’au 19è, l’Ecole assurait la reproduction des élites (identification sociale par une culture et des savoirs)

Durant le XXè siècle, les mécanismes de sélection se mettent en place de plus en plus tardivement dans la scolarité : de la fin de l’école primaire, au milieu du collège (fin de 5è), puis en fin de 3è (Nouveau contrat pour l’école, 1994, Bayrou, cycle d’orientation en 3è)

La sélection s’opère à l’entrée au lycée : apprentissage, LP ou LGT.

Après le mouvement de massification, la sélection continue à s’opérer :

- par la suprématie des matières abstraites, en particulier celle des maths pour l’accès aux grandes

écoles

- par une sélection qui ne commence maintenant qu’à partir de la 3ème, mais l’accès aux bacs

généraux reste encore réservé à une minorité (parmi les bacheliers, environ 30% d’enfants d’ouvriers contre 75% d’enfants d’enseignants et cadres : source Observatoire des inégalités).

- Méritocratie pour les uns, peu nombreux :

La méritocratie consiste en la capacité de réussir en fonction de son effort et ses aptitudes, soit son mérite.

La notion de mérite permet, dans notre société démocratique, de réconcilier inégalités sociales de fait et principe d’égalité des chances. C’est pourquoi l’égalité des chances est un objectif, une

« fiction nécessaire » plus qu’un réel mode de fonctionnement (Dubet, L’Ecole des chances).

La méritocratie est un héritage de la Révolution française. Conformément à la DDHC de 1789, « Tous les citoyens étant égaux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics selon leur capacités et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. » Paradoxalement, l’introduction du principe d’égalité méritocratique des chances entraîne un risque de perte d’estime de soi pour ceux qui ne réussissent pas dans le système scolaire  la compétition scolaire rend nécessairement les élèves inégaux  « darwinisme scolaire » qui fait naître une certaine haine de l’école responsable des inégalités par la cruauté de son système de sélection et d’orientation par défaut.

 nécessaire réflexion autour des modalités et des critères d’évaluation : la docimologie est très incertaine (cf A.Antibi, La Constante macabre, P.Merle, Les notes : secret de fabrication).

Changer la manière d’évaluer, comme en Finlande par ex, où la valeur de l’élève ne s’établit pas par comparaison avec les résultats des autres élèves mais au regard de sa propre progression. Cette conception influe sur les pratiques des enseignants : pas de culture précoce du classement qui produit des exclus et une tête de peloton, l’élite, mais plutôt une individualisation des parcours (et

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Page 3 sur 7 non une différenciation des filières) qui invite les enseignants à observer les élèves dans leur

capacité à dépasser leurs propres difficultés.

Difficulté liée à la notion de « mérite » = quotient intellectuel ajouté à l’effort : où se situent les réelles responsabilités de chacun ?

C’est pourquoi un principe d’égalité sociale des chances est nécessaire, en garantissant à tous une culture commune.

→notion de « smic culturel », critiquée en 1975 lors de l’instauration du Clg unique, est reprise par Dubet dans un sens

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