L'antispécisme est-il un humanisme ?
Dissertation : L'antispécisme est-il un humanisme ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Evnhe • 14 Mai 2021 • Dissertation • 492 Mots (2 Pages) • 1 057 Vues
J’aimerais réagir à l’interview de Tiphaine Lagarde publié dans le numéro 125 de votre magazine Imagine demain le monde ayant pour thématique « L’antispécisme est un nouvel humanisme ». En effet, notre époque a la chance de connaître une remise en question de la manière dont nous cohabitons avec les vivants non-humains. Les manifestations, les régimes végétariens ou végétaliens, les nouvelles lois sont autant de signes que les mentalités commencent à changer. J’ai personnellement trouvé cet article très inspirant et je partage totalement la position de cette activiste.
Tout d’abord, je pense qu’aujourd’hui nous sommes forcés de reconnaître la sentience de nombreux vivants non-humains. J’entends par là que nous avons des preuves scientifiques de leur capacité à ressentir ou de leur intelligence. Pourtant, notre respect et notre compassion s’évalue selon notre relation avec eux : par exemple, nos lois ont reconnu les animaux de compagnie comme des êtres sensibles, mais pas les animaux d’élevage ou les animaux sauvages. Une telle classification n’est ni éthique ni objective. De plus, il y a une continuité entre ces animaux et nous, humains. Adoptons une vision plus globale et scientifique pour nous rendre compte que nous ne sommes qu’une partie du règne de la nature. Trop souvent, nous nous plaçons en position de supériorité.
Ensuite, ce combat pour la cause animale rejoint toutes les valeurs humanistes : le respect, l'acceptation, la considération, l'appréciation, l'ouverture, la bienveillance, l'empathie, l'affection… Bien sûr, il est logique que les règles destinées aux humains et aux animaux ne soient pas les mêmes, mais la cruauté, elle, est unique. En se battant pour une plus grande bienveillance envers les animaux, on se bat contre l’immense malfaisance humaine. En étant moins indifférents aux autres vivants, nous apprenons à être plus solidaires avec ceux qui sont loin de nous. Il n’est plus possible à notre époque de tolérer une si grande souffrance.
Enfin, la prise de conscience est en train de se faire, mais nous manquons de temps et nous devons agir. Nous sommes depuis longtemps au courant du drame qui nous menace, nous constatons sans cesse ses conséquences. Ayons une vision à plus long terme, préoccupons-nous de la préservation de notre patrimoine collectif, dont les animaux font partie. Le dogme selon lequel une société ne peut pas prospérer sans détruire est révolu, nous pouvons trouver des solutions pour vivre en harmonie avec l’ensemble des vivants, même si pour cela, nous devons penser au-delà de notre individualisme.
Bref, la cause animale est pour moi un des enjeux les plus importants de notre époque. Il est temps que nous arrêtions de nous servir du prétexte d’une soi-disant supériorité pour classer et utiliser les animaux comme des objets. Soyons humanistes, apprenons à mieux considérer ceux qui sont différents de nous et battons-nous pour faire valoir leurs droits.
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