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L'universié est-elle toujours un facteur d'intégration sociale?

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Par   •  6 Mars 2017  •  Mémoire  •  3 714 Mots (15 Pages)  •  1 398 Vues

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Léa Gamar, Mehdi Mezzache,
Amel Benammard, Jade Goncalves

[pic 1]

Université de Paris Est Marne-La-Vallée

UFR d’Économie et de Gestion

Mémoire de Méthode de travail universitaire

Licence 1ère Année

*

Université et Intégration sociale

L’université est-elle toujours un facteur d’intégration sociale ?

Session de décembre 2016

Sommaire

Introduction générale

I - L’université a été dans le passé un facteur d’intégration sociale

  1. La rareté du nombre de diplômés apportait une plus-value aux étudiants sortants de l’université

(page 4)

  1. Le marché du travail facilement accessible même sans diplôme grâce au contexte des 30 Glorieuses

(page 5)

  1. L’accès et le choix de l’université était simplifié

(page 6)

II -  Aujourd’hui, L’université n’est plus forcément aussi intégrante socialement

  1.  Elle est toujours intégrante au sein de son infrastructure

(page 7)

  1.  Le phénomène de massification des diplômes

(page 8)

  1. Les universités sont surchargées aujourd’hui

(page 9)

  1. Le développement des écoles fait concurrence à l’université en terme d’intégration

(page 11)

Conclusion générale

Introduction générale

L’université est une institution d'enseignements secondaire, où postulent généralement des élèves ayant obtenus leur diplôme secondaire du baccalauréat. En théorie, l’université doit contribuer à la cohésion et à l'intégration sociale en accueillant tous les étudiants quel que soit leur origine sociale, en transmettant des normes et des valeurs qui servent de base à la culture commune en diffusant des savoirs et des qualifications qui permettent aux individus à la fois de s'insérer sur le marché du travail mais aussi de participer à leur épanouissement à travers l’atteinte de ses objectifs professionnels. Autrement dit, l'intégration sociale, c'est à dire le processus permettant aux individus de se rapprocher et de faire partie d'un autre groupe plus vaste en adoptant ses valeurs, doit être favorisé (entre autre), par un parcours universitaire. L’intégration sociale exprime ainsi l’idée selon laquelle un individu est intégré dans un groupe social d'étudiants lorsqu'il possède une conscience commune : cette notion désigne des valeurs communes au seins de ce groupe et le sentiment d'appartenir à ce groupe social. L’une des finalités de l'université est donc d'apprendre aux étudiants à s'intégrer dans un groupe social. Cette démarche permettra aux étudiants de reproduire le même schéma dans leur vie future, dans le milieu social ou professionnel. Il faut également qu’il soit en interaction avec les étudiants du groupe social auquel il appartient, c’est-à-dire le groupe social étudiants, pour pouvoir réellement s’intégrer au sein de l’université.

Au fil des décennies, la société dans laquelle nous vivons à évoluer et il en est de même pour le système universitaire. Des lors, une question se pose :

L’université est-elle toujours facteur d'intégration sociale ? 
Nous proposons d’y répondre à travers un développement découpé en 2 parties. Dans un premier temps, nous verrons qu’elle a été dans le passé un facteur d’intégration pour les jeunes, Puis nous verrons qu’aujourd’hui elle n’est plus aussi intégrante dû entre autres à la massification des diplômes et à la concurrence d’autres instances d’intégrations

I - L’université a été un facteur d’intégration sociale dans le passé


Dans le passé, l’université a été un facteur d’intégration sociale pour les étudiants qui choisissaient de poursuivre leurs études secondaires avec ce cursus.

Après la seconde guerre mondiale, les études secondaires à l’université sont majoritairement effectuées par des jeunes dont les parents sont issus de classe supérieure. Jusque dans les années 70, peu d’individus étaient donc diplômés du secondaire. En effet, dans les années 40, les universités françaises comptaient 60 000 étudiants, environ 100 000 dans les années 50 et 200 000 dans les années 60, ce qui représente une très faible part de la population de jeunes ayant la possibilité d’aller à l’université. Les autres jeunes, choisissaient plutôt un parcours qui leur permettait de travailler directement certes, mais demandant peu de qualifications, rapportant peu, qui ne permettait donc aucune possibilité de mobilité sociale et donc aucune possibilité d’une intégration sociale optimale.

Par conséquent, dû à cette rareté, être diplômé de l’université représentait un atout supplémentaire, une richesse qui nous distinguait des autres jeunes du même âge et qui nous apportait une plus-value. Elle apprenait en effet à s’intégrer dans un groupe social étudiant, à développer des relations sociales, de travail ou non, permettait d’acquérir un stock de compétences et de savoirs supplémentaire et d’enrichir sa culture générale personnelle. Grace à cette différenciation, le diplôme universitaire pouvait permettre d’acquérir un poste à responsabilité importante qui demandait des qualifications et des connaissances supérieures et ainsi d’espérer une mobilité sociale (c’est-à-dire une rupture avec la classe sociale dans laquelle les étudiants ont grandi). Etant disponible, accessible et gratuite pour tous, elle représentait une opportunité importante pour les jeunes issus des classes les plus modestes et pouvait leur permettre d’acquérir une meilleure classe socioprofessionnelle que leurs parents et ainsi espérer une meilleure intégration dans la société. Dans ce cas, l’université permettait donc une ascension et une intégration sociale supérieure.

Par ailleurs, grâce à une organisation nommée « L’Union nationale des étudiants de France », dit UNEF, crée en 1907 (dont la devise est d’ailleurs Informer. Défendre. Organiser la solidarité) les intérêts des étudiants qui entrent à l’université sont défendus, et ils peuvent donner leur avis sur la gestion des infrastructures universitaires (logement, restauration, matériel) . L’UNEF peut même intervenir en cas de problème de discrimination (ce qui prouve d’autant plus la capacité intégrante de l’université puisqu’elle n’autorise aucun caractère raciste ou discriminatoire). Elle est comparable à un syndicat étudiant et leur permet de participer à la vie et au fonctionnement de leur classe sociale pour ainsi se sentir impliqué et intégrer et non pas en marge et isolés. La scission de l’UNEF dans les 1970 n’altère en rien le but intégrateur de cette organisation car elle aboutit à la création de multiples petites organisations étudiantes indépendantes mais qui poursuivent toutes le même but :  par conséquent même après cette scission, les étudiants de l’université sont toujours représentés et intégrés

 De plus, durant la période des trente glorieuses, c’est-à-dire une période de forte croissance économique d’une trentaine d’années (de la fin de la seconde guerre mondiale au chocs pétroliers des années 70) la France connait en plus d’une forte croissance économique, une explosion démographique, un accroissement du pouvoir d’achat, un forte augmentation de la consommation, et une situation de plein emploi sans précédent

Le graphique ci-dessous représente le taux de chômage de la population pendant la période des trente glorieuses. Comme on peut le remarquer, celui-ci était très faible, ce qui souligne bien le fait que la France était dans une situation de quasi plein emploi à cette époque.

[pic 2]

Grâce à cette situation de plein emploi, le marché du travail était donc facilement accessible même sans diplômes et avec peu de qualifications. Logiquement, il était encore plus facilement accessible lorsque l’on sortait diplômé de l’université. Hors, le marché du travail est et a toujours été l’un des principaux moyens de se socialiser et donc de s’intégrer dans la société. En effet, le travail permet de s’intégrer dans la société car les individus ont accès à un revenu qui leur permet de participer à des échanges à la fois économiques, sociaux et culturels. Il est producteur de richesse puisqu’il est la source des revenus primaires déterminant le niveau de vie et l’accès à la consommation des biens et services marchands. De plus, ils ont le sentiment d’appartenir à un collectif et donc d’avoir une place dans la société dans laquelle ils vivent. Le travail permet donc d’aider l’individu à construire son identité sociale et personnelle et favorise son intégration. Ainsi, les individus ne se sentent pas exclus de la société dans laquelle ils évoluent, puisque le fait d’avoir un travail illustre l’intégration sociale des individus.
L’université, garantissait donc un accès facile et rapide au marché du travail et donc une certaine intégration sociale.

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