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La Guerre d'Indépendance Du Méxique

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son père qui cette fois-ci abdique en faveur de Napoléon. Dès lors, la Couronne d’Espagne était aux mains des Français, Napoléon l’ayant offerte à son frère Joseph. Une résistance s’engage alors contre l’envahisseur. C’est ainsi que le pouvoir, que représentait les résistants espagnols, fut représenté par des juntes provinciales puis par une junta central en septembre 1809, ce qui convoqua la réunion des Cortès à Cadix, soit loin des forces françaises qui occupaient l’Espagne. Ces cortès sont des assemblées représentatives où siègent des députés de tout l’empire ; elles avaient pour objectif de gouverner l’Espagne insurgée ainsi que ces colonies.

Au Mexique, en 1808, à la suite des événements survenus en Espagne, les créoles de Mexico par l’intermédiaire de la municipalité ont exercé de fortes pressions pour la création d’une junte autonome, à l’instar de celle d’Espagne ou des autres colonies espagnoles. Le vice-roi Iturrigaray est prêt à céder, mais un coup de force des commerçants espagnols, sous la direction de Gabriel de Yermo, dépose le vice-roi et fait emprisonner les principaux leaders du partie créole. Cette action de force contribue à creuser un fossé entre Européens et Américains et amorce un processus qui aboutit à la séparation de l’Espagne et du Mexique. Les créoles conspirent de nouveau à Valladolid de Michoacán et renversent le nouveau vice-roi, Pedro de Garibay. C’est ainsi que l’agitation gagna les

provinces de Nouvelle-Espagne.

B. « El grito de Dolores »

Mais ce n’est réellement qu’en 1810 que le processus d’indépendance s’enclenche. En effet, le 16 septembre a lieu un événement historique connu sous le nom de « grito de Dlores », « le cri de Dolorès ». Ce jour-là, dans le petit village de Dolorès, dans le Bajío, le curé Miguel HIDALGO appelle à l’insurrection contre le régime colonial au cri de : « Vive Ferdinand VII et à bas le mauvais gouvernement ». Cette révolte revêt un caractère exceptionnel pour l’Amérique. Hidalgo donne une dimension sociale à son mouvement. En effet Hidalgo, pénétré par les idées de la Révolution Française ainsi que celle de Voltaire dont les écrits étaient entrés clandestinement sur le territoire de la Nouvelle-Espagne, entraîne derrière lui les masses indiennes. De plus, conscient de la profonde religiosité de la population mexicaine, il place le soulèvement sous l’invocation de la Vierge de Guadalupe qui est la patronne du Mexique. Cet acte donne alors une légitimité religieuse au mouvement. Il entreprend alors d’importantes réformes en abolissant l’esclavage et toute distinction de castes. Il supprime aussi la taxe que devaient payer les gens de couleur. Le 5 décembre 1810, il ordonne par décret la restitution aux communautés indigènes des terres qui leur appartenaient. Le soulèvement connaît alors un important succès auprès des Indiens mais aussi des Noirs et d’une partie de la population métisse.

Ainsi, il réunit autour de lui et de son mouvement près de 80 000 Indiens et il est proclamé généralissime. Au départ, il remporte quelques victoires en prenant notamment les villes de Celaya, Valladolid et Guanajuato en septembre et en octobre 1810. Mais arrivé devant Mexico et bien qu’il ait eu, semble-t-il le champ libre, il bat en retraite pour des raisons inconnues. Il est ensuite défait par l’armée loyaliste de Calleja, fait prisonnier et exécuté en juillet 1811.

C. La succession d’Hidalgo

Après la mort de Miguel HIDALGO, la guérilla se maintient dans tout le pays, en particulier au Sud où se démarque le curé José Maria Morelos qui réussit à occuper des villes importantes comme Orizaba, Oaxaca ou encore Acapulco. Il réunit en septembre 1813, à Chilpancingo, un Congrès connu sous le nom de Congrès de l’Anahuac. Ce congrès national proclame l’indépendance du Mexique le 6 novembre 1813. Cependant Morelos est vaincu par le chef loyaliste, Augustin de ITURBIDE. Il est ensuite exécuté le 22 novembre 1815. Le Congrès, qui est itinérant du fait des événements, promulgue, le 22 décembre 1814, à Apatzingan, la première constitution du pays, une constitution libérale et républicaine. Le Congrès de Chilpancingo traduit la prédominance des idées libérales. En effet, il ne se présente plus comme une simple junte traditionnelle mai,s pour reprendre les mots de Charles Lancha, «comme une assemblée de représentants du peuple ». De même, la Constitution d’Apatzingan s’inspire en certain nombre de points, de la constitution française de 1793 et 1795.

En effet, la Constitution d’Apatzingan adopte notamment les systèmes de représentation nationale, la séparation des pouvoirs et la reconnaissance des droits du citoyen ainsi que la liberté d’expression. Cependant, le peuple ne peut qu’élire ses députés ; autrement dit, il est écarté du pouvoir et ce ne sont que des personnes issues des classes moyennes qui peuvent être élues. Cette mainmise des classes moyennes va créer à l’intérieur du mouvement de révolte populaire des affrontements qui vont l’affaiblir et l’entraîner à la défaite.

II. De la réaction loyaliste à l’indépendance

A. Les alliances et discordes

Après la mort de Morelos, c’est Manuel Félix FERNANDEZ, alias Guadalupe Victoria (en référence à la sainte patronne du Mexique et à la victoire tant attendue) qui reprend le flambeau. Cependant, c’est l’armée loyaliste qui exerce le contrôle, avec une armée forte de 80 000 hommes. Cette position de force des loyalistes est due à une alliance entre les privilégiés, qu’ils soient créoles ou espagnols, pour interdire toute transformation sociale. En effet, ils allient leur force pour renforcer et soutenir financièrement le mouvement de contre-révolution qui s’est alors enclenché. Cependant les divisions demeurent. De même, dans le camp des insurgés, on voit apparaître des représentants des classes moyennes de plus en plus nombreux. Là aussi des clivages vont naître entre les groupes des classes moyennes et le clan populaire. Les représentants des classes moyennes tentent de prendre le contrôle du mouvement et d’imposer leurs idéaux politiques. Ce sont les intellectuels tel que des ecclésiastiques, des écrivains ou encore des avocats, qui grossissent peu à peu les rang des insurgés, qui orientent la pensée politique du mouvement grâce à leur savoir. Dès lors, les révolutionnaires ne cachent pas leur hostilité aux Cortès de Cadix. Ainsi, le clivage se marque ouvertement avec ALLENDE, l’un des principaux chefs de file du mouvement, qui écarte peu à peu les masses populaires de l’utilisation des armes.

B. Le mouvement mexicain dirigé par les événements espagnols

Une fois encore, les événements qui se produisent en Espagne influent sur l’évolution du mouvement de révolte au Mexique. En effet, d’une part l’application au Mexique de la Constitution de Cadix qui, je le rappelle, promulgue entre autres la souveraineté nationale, la séparation des pouvoirs, l’égalité (inspirée des principes de la Révolution française) apporte un soutient aux partisans des nouvelles idées.

En effet, avec la proclamation de la liberté d’expression est créé le premier le premier journal libéral d’Amérique latine (El pensador mexicano) dont le rédacteur en chef est Lizardi. Il soutient l’idée de souveraineté nationale. Il attaque également ce qu’il appelle le despotisme du roi d’Espagne qui est selon lui à l’origine des « vices du gouvernement colonial et de l’autoritarisme des vice-rois et des fonctionnaires ». Cette baisse de soutien envers Ferdinand VII est général. On cesse peu à peu, chez les insurgés, d’invoquer son nom et MORELOS obtient que la déclaration d’indépendance de Chilpancingo ne mentionne pas le nom du roi et qu’ainsi la République soit proclamée.

D’autre part, c’est le pronunciamiento de Rafael del Riego, en Andalousie, à Cabezas de San Juan, le 1er janvier 1820 qui précipite le cours des choses et qui amène le rétablissement du libéralisme. Cependant, l’initiative n’est plus au peuple mais aux classes dirigeantes traditionnelles.

C. L’indépendance

La constitution de 1812 ayant été restaurée, les libéraux espagnols adoptent toute une série de mesures qui ébranlent l’Ancien Régime. De plus, une loi est votée le 1er octobre 1820 qui entraîne la fermeture de tous les couvents de moins de 24 religieux et la nationalisation de leurs biens. Ces mesures sèment la panique au Mexique. La noblesse ainsi que le haut clergé conspirent (c’est la conspiration de la professa) pour rompre tous liens entre la Nouvelle Espagne et l’Espagne libérale.

Ce mouvement est appuyé par l’armée dont le chef est Augustin de ITURBIDE. L’armée avait

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