La Mondialisation Économique Est-Elle Irréversible ?

aliste et la résurgence du protectionnisme dans les pays développés. Enfin, nous relativiserons ce phénomène en montrant que le débat « pour ou contre la mondialisation » est trop réducteur.

I. Une mondialisation intentionnelle qui parait irréversible

La première vague de mondialisation s’est déroulé dans la deuxième moitié du XIXème siècle, et la seconde a pris son essor dans les années 80.

A. La démarche occidentale en faveur de la mondialisation Les rounds du GATT (pics tarifaires < 5%), consensus international en faveur de la libéralisation des échanges depuis les 80’s (Alain Minc : La mondialisation heureuse) Ex : zones de libre-échange et accords multilatéraux. B. Les nouvelles modalités de la croissance Secteurs traditionnels remis en cause, globalisation des marchés de consommation, interdépendance des économies, flux économiques croisés (FTN)

C. Les problèmes engendrés par ce changement de régime Propagation plus rapide des crises demande une forte réactivité des instances internationales. La crise actuelle met en évidence certains déséquilibres socio-économiques (Chine). Certains PED subissent la DIT plutôt que d’en profiter.

II. Altermondialisme et résurgence du protectionnisme

A. Face à la crise, le protectionnisme revient… Le consensus sur la mondialisation est remis en cause. Nouveaux discours : « préférence nationale », « made in France »

B. … ce qui entraine l’essor de nouveaux courants idéologiques Partisans de la croissance 0 voir de la décroissance (Serge Latouche) pour l’arrêt des flux internationaux. Les altermondialistes dénoncent quant à eux la mondialisation ultralibérale et l’occidentalisation du monde. Ils exigent la prise en compte des conséquences humaines et environnementales de la mondialisation (externalités négatives

C. Mais le protectionnisme n’a jamais vraiment disparu Clause de sauvegarde de l’OMC, barrière non tarifaire (Jeanneney). L’Etat reste très présent.

III. Il faut poser le débat autrement

A. La mondialisation est à relativiser Krugman : mondialisation n’est pas aussi forte qu’on le croit. De plus, stratégies commerciales des Etats sont décisives. Causes de la crise à rechercher ailleurs que dans la mondialisation.

B. Les deux idéologies peuvent se rencontrer et s’allier au service de la croissance Politiques ISI associées aux politiques IPE (Corée du Sud, Japon). Zones de libre-échange sont aussi un moyen de contrôler la mondialisation car elles sont également « trade diverting » (Viner).

C. Le débat sur plus ou moins de mondialisation est donc dépassé Le choix entre les deux extrêmes n’est pas obligatoire car c’est plus la forme de la mondialisation qui est en cause. Les Etats-nations ne sont pas nécessairement les ennemis de la mondialisation.

Conclusion : La mondialisation a profondément transformée la structure de l’économie des pays qui l’ont acceptée. Liens d’interdépendance très forts. Il apparait donc difficile voire dangereux de faire demi-tour (récession). En revanche, comme l’expliquent Krugman et Spencer, la mondialisation peut être contrôlée par des politiques stratégiques des Etas qui ont donc encore un rôle important à