La Portée De l'Apologue De l'Ile Des Esclaves
Compte Rendu : La Portée De l'Apologue De l'Ile Des Esclaves. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresmépris peut aussi se manifester par la violence. Arlequin peut ainsi, dès la scène I, ironiser sur les marques d'amitié que lui prodigue Iphicrate, marques qui, dit-il, "tombent toujours sur [ses] épaules". Avant de reprendre son habit, il rappelle à son maître les étrivières et les châtiments sans sujet. Nous avons d'autant moins de peine à le croire que c'est par la violence qu'Iphicrate tente d'abord de contenir sa révolte. Cléanthis marque son ressentiment d'une manière plus aigre encore : visiblement grisée par la liberté de parole que lui a consentie Trivelin ("quand on a de la colère, il n'y a rien de tel pour la passer, que de la contenter un peu"), nous la voyons, dans la scène III, insister de manière un peu mesquine sur la coquetterie et les affectations d'Euphrosine. On comprendrait mal cette rancune en ignorant l'identité de sexe ("car je suis femme autant qu'elle, moi ") qui explique que Cléanthis prenne une revanche sur ses frustrations passées. Exclue, en tant que domestique, des rites galants dont elle a épié l'hypocrisie, elle en dénonce surtout la "superbe". Avec elle, le réquisitoire frôle l'insurrection politique : "Fi ! que cela est vilain, de n'avoir eu pour mérite que de l'or, de l'argent et des dignités ! C'était bien la peine de faire tant les glorieux !"
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