La Soci"t"
Recherche de Documents : La Soci"t". Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresdétient le « mancipium », « sui juris »> détient la loi, il obéit à sa propre loi, les autres> sont « alieni juris », dépendant de la loi d’un autre) Chaque société produit une dislocation entre l’ordre biologique et l’ordre symbolique. (Pater peut faire « filius » quelqu’un de plus agé) La société invente une génération symbolique de l’ordre.
* C’est un système normatif complet, on sort de l’animalité biologique pour instaurer une filiation symbolique.
Moi ego je ne peut pas avoir un « mancipium » tant que mon « pater » ne me la pas transmit. (Transmission à l’identique de la propriété)
Ordre patrimonial aurait pour fondement l’ordre patriarcal (permet de ne pas disperser la propriété)
Il va falloir comprendre que la société repose sur la division du travail, et sur des échanges indispensables (relation d’interdépendance).
La division du travail opère la répartition des biens, et génèrent un système de castes qui va soit générer soit fonder la représentation politique de celle ci.
Nous avons compris qu’il y a société lorsqu’une société s’interroge sur sa naissance et sur les conditions de son avènement.
Est ce qu’une société peut avoir accès à son commencement ?
Il y a société quand elle s’interroge sur son origine mais elle va s’inventer son origine, elle ne la pense pas, elle va faire le récit de sa naissance.
(Odyssée d’Homère : rencontre de Télémaque avec le devin, il lui explique qu’il ne sait pas qui il est, on dit qu’il est fils d’Ulysse mais lui ne le sait pas. > Personne n’a accès à sa naissance, on se l’invente sur les « on dit », je m’origine en un point aveugle je n’assiste pas à ma propre naissance. C’est pourquoi Télémaque part à l’origine de son père, mais durant sa recherche il s’est construit en tant qu’homme et n’a plus besoin de son père.)
Par analogie, nous comprenons qu’une société cherche à comprendre son origine alors qu’elle n’y assiste pas, elle pourra peut être penser lorsque les hommes s’interrogerons et seront devenus sociaux (conscient d’appartenir à un groupe), il ne peut alors plus penser à l’avant-société et ne peut plus se projeter dans son intégration à sa société.
Recherche scientifique de l’origine de la société :
La paléoanthropologie, est une science de l’homme dans ses caractéristiques d’avant toute période historique connue, ce qui peut permettre de retracer la naissance de la société. Elle travaille sur des traces matérielles, des vestiges, cependant il n’existe pas de traces matérielles du passage de la horde à la société. (Freud « horde primitive ») Elle ne peut donc pas retracer la naissance d’un concept, un concept en effet ne laisse pas de trace.
On peut penser qu’un travail biologique suffirait : peut on parler de naissance de la société au niveau du passage du primate à l’homme sur le plan physiologique et psychique ? Mais comment faire le lien entre le devenir humain et la naissance de la société ? L’hominisation n’est pas le même passage conceptuel que l’humanisation.
Nous n’avons pas de réponse concernant la naissance de la société.
Des hypothèses ont été effectuées mais elles sont questionnables. (A partir de la naissance de l’agriculture ? de l’élevage ? de la représentation religieuse du temps)
On ne touche pas du doigt le début mais un des facteurs nécessaires pour qu’il y ait société mais la naissance ne peut pas être pensé. En réalité une société s’invente sa propre origine et plus exactement se choisit sa propre origine factuelle.
Il y aurait société lorsque la société commencerait à se raconter, lorsqu’elle se tisserait un mythe fondateur de soi.
L’idée de ne pas avoir accès à l’origine factuelle à un rapport avec l’individu. Il faut toujours choisir un point de départ pour raconter une histoire, et placer le curseur dans un contexte précis qui donnera au parcours un effet précis et recherché. Un individu existe par la manière dont il se narre. Se présenter par exemple est extrêmement difficile. L’origine de soi est choisi, fabulé et non objective. Je me conçois comme ayant tel ou telle origine.
Il en va de même pour la société, comme le rappelait Freud.
Une société ne peut-être telle que lorsqu’elle a atteint le degré de maturité lui permettant de se penser société.
Une société ne peut pas connaître sa naissance, mais ne peut que se ressaisir dans un récit mythique d’elle même.
L’origine factuelle est refoulée, la société se choisit une origine, un point de départ.
Freud met en place une analogie entre l’individu et la société, un individu ne sait pas ce qu’a été sa naissance. L’individu s’empare de sa propre identité en fabulant des moments qui seraient ceux de sa naissance. L’identité d’un individu se construit alors à retardement. De la même façon, une société se ressaisit en fabulant un âge archaïque.
Un souvenir d’enfance de Leonard de Vinci : il raconte les souvenirs de LdV lorsqu’il été bébé, par exemple le moment ou un vautour est venu lui ouvrir la bouche. Cette narration du soi à rebours ne peut pas être distingué de la fantaisie, car le souvenir est érigé par le désir actuel de définition de soi.
Freud explique que l’histoire d’un peuple ne s’écrit pas en relevant la continuité des évènements qui se déroulent, en effet le temps d’un peuple se divise entre la temporalité héroïque (moment de l’établissement) et la temporalité historique (interrogation sur le sens de son évolution, sur son histoire)
Les temps archaïques des sociétés ne sont pas des commencements mais une recréation de soi puisqu’une société se comprend en racontant ce qu’elle, en définissant son point de départ qui lui donnera son principe. (« Arche » en grec : le commandement) L’histoire originelle d’une société est toujours narrée tardivement car il ne s’agit pas « de dire ce que l’on est, sous l’impulsion du savoir », il s’agit d’un récit qui cherche à stimuler, complété d’une attention inexprimée de recherche sur soi-même. Il s’agit de la naissance d’une totalité qui conduit à ce que nous désirons être aujourd’hui.
De sorte que, si l’on considère ce qu’est une société humaine, basée sur une histoire, comme le dit Nietzsche 2nd considération intempestive de l’histoire ; l’histoire est tissée dans un leurre suprême. L’origine est toujours mystifiée, al société s’invente un esprit du peuple qui prend racine dans un germe, une racine de l’esprit du peuple. Il ne s’agit pas d’un almanach, l’histoire est un échappatoire. Ce leurre suprême va à rebours élire une naissance mais offrir une issue à la contradiction tissée par l’illusion d’une évolution de soi linéaire et accomplie. La mystification de soir refoule les forces vives.
Une société se choisit sa propre origine, si la société française se choisit comme origine Clovis, il en va tout autrement que si elle se choisit Charles de Gaulle (indépendance de la France) Il en va tout autrement que la France se choisissent comme origine Jeanne d’Arc (FN). Le moment premier revête toujours une dimension symbolique et une capacité de dérouler un raisonnement antérieur.
L’élection se fait en fonction d’une fin, d’une raison d’être finale de la société.
Deux types de fin :
* Fins apparentes : la société se définit en se donnant dans le récit de soi des fins telles qu’elle s’apparaît à elle-même, telle qu’elle se croit l’être. Elle va inventer sa propre histoire en fonction de ce qu’elle estime être, en fonction d’un projet.
Fin de réguler la reproduction des corps : la manière dont la filiation est organisée va différer d’une société à l’autre. Une société n’est pas la reproduction biologique, mais la réorganisation symbolique du biologique. L’ordre filial est institué et n’est pas naturel. (Phèdre de Racine, Phèdre tombe amoureuse d’Hippolyte, considéré comme un inceste, l’interdit le plus fort de l’époque est l’attache spirituelle, la balle mère est considéré comme une marraine spirituelle La filiation abstraire l’emporte sur le lien biologique)
Fin de redoubler le lien filial d’un ordre patrimonial : comment le patrimoine se transmet d’un individu à l’autre ou d’une génération à l’autre ? Passage de la possession de fait à la propriété de droit ? Elle cherche à rendre la propriété stable dans le temps.
Quelle est la fin que la société se donne ? Se pense-t-elle comme possibilité d’instituer une justice sociale en répartissant les biens ? Se pense-t-elle comme nécessaire hiérarchisation ? Se pense-t-elle comme juste répartition ?
On peut se poser la question de savoir si le but de la société est d’établir par le biais de l’ordre filial une hiérarchisation ? Par la configuration de la transmission matérielle du bien, la répartition elle même se retrouve figé dans le temps.
Nous nous rendons compte que les fins apparentes
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