La cyberviolence

Cyberviolence

Groupe 3 : Marouane Akhoullou, Céleste Escalier et Corinne Huang

La technologie, omniprésente dans notre vie quotidienne, peut vite devenir une complice de la violence. Qu’est-ce que la cyberviolence et comment se caractérise-elle ? Nous étudierons la définition de la cyberviolence, et ses différentes formes. Ensuite, nous nous intéresserons aux raisons derrière ce phénomène, et enfin, comment s’en prémunir.

1) Qu’est-ce que la cyberviolence

La cyberviolence, également appelée violence en ligne, fait référence à des actes de violence perpétrés à travers les technologies de l'information et de la communication, portant atteinte à l’intégrité physique, sexuelle, psychologique, économique ou sociale d’une personne.

La cyberviolence peut se manifester sous plusieurs formes.

Le cyberharcèlement est une forme de harcèlement qui se produit en ligne, généralement via les réseaux sociaux, les messages électroniques, les forums, etc. Elle se caractérise par l’envoi de messages offensants, menaçants ou diffamatoires.

L’intimidation en ligne implique l’utilisation de la technologie pour effrayer quelqu’un en imposant sa force.

Le cybersexisme est une forme de cyberviolence. Il peut se caractériser par le fait de recevoir de messages à caractère sexuel non désirés, ou la sollicitation de photos intimes. Le « revenge porn » est la diffusion non autorisée de photos ou vidéos intimes dans l’objectif de se venger et ou de ridiculiser la victime. Les filles sont en général plus touchées que les garçons par ce phénomène, et par la cyberviolence en général. Dans une étude menée par le Pew Research Centre (centre de recherche américain qui fournit des statistiques) auprès de 935 adolescents, 61 % des filles et 39% des garçons ont subi de la cyberviolence au moins une fois, et, selon l'ONU, 73 % des utilisatrices d'internet ont déjà subi une forme de cyberviolence. Malgré des mouvements de protestation comme le #Metoo, la misogynie et le harcèlement sexuel reste particulièrement violent sur les réseaux sociaux.

La cyberviolence peut également se manifester par l’usurpation d’identité en ligne : la création de faux profils, la manipulation de comptes en ligne, la surveillance en ligne de nos activités : des individus mal attentionnés peuvent utiliser la géolocalisation des téléphones cellulaires pour surveiller d’autres personnes, et des logiciels espions peuvent être installés sur les appareils ce qui permet à des individus d’accéder à notre contenu.

Les trolls sont des personnes qui adoptent une attitude délibérément provocatrice, cherchant à perturber les conversations en ligne dans le but de créer des conflits dressant les uns envers les autres, de provoquer des réactions émotionnelles fortes, ou tout simplement de semer la discorde.

Pourquoi la cyberviolence ?

L'anonymat est facilité par le format en ligne. Les personnes malveillantes peuvent créer des profils ou des identités virtuelles sans révéler leur véritable identité, ce qui peut accroître leur comportement agressif. D'autres facteurs tels que la facilité de diffusion rapide des informations, et l'accès facile aux plateformes numériques contribuent également au cyberharcèlement. En effet, l’utilisation répandue des médias sociaux crée un terrain propice à la propagation rapide de la violence verbale et des comportements abusifs. La distance physique et l'absence de contacts directs dans le monde en ligne peuvent contribuer à la déshumanisation des victimes, de sorte que les agresseurs perçoivent moins l'impact réel de leurs actions. En outre, il existe cette idée nouvelle qu’Internet est un lieu où les utilisateurs peuvent s’affranchir des normes de la société : cela se traduit par l’omniprésence du « trolling » dont le but principal est la provocation.

Comment agir face à la cyberviolence

Pour diminuer les risques de surveillance par des individus mal attentionnés, il est judicieux de désactiver la fonction de géolocalisation de nos appareils numériques.

Pour protéger notre environnement numérique, il est essentiel de créer des mots de passe forts, de ne pas les partager, de les modifier régulièrement, d’en utiliser des différents pour chaque compte et d’ajuster ses paramètres de confidentialité. Il existe des échelles qui calculent le niveau de sécurité d’un mot de passe.

Il existe des services de protection des mineurs face au cyberharcèlement : Net écoute (0.800.200.000) est un numéro national de protection des mineurs. Les écoutants sont des professionnels qui accueillent les victimes de cyber harcèlement et les accompagnent pour traiter le problème qu’ils ont rencontré sur les réseaux sociaux. Les victimes sont ensuite encouragées à envoyer aux écoutants des preuves concrètes de cyberharcèlement, telles que des images, vidéos, insultes, afin de vérifier s’il s’agit d’un cas contraire aux conditions générales d’utilisation de l’application sur laquelle a eu lieu l’incident. Net écoute se charge ensuite d’informer leurs partenaires des réseaux sociaux de la situation, afin que les contenus en question soient supprimés.