Le chômage et ses causes
Étude de cas : Le chômage et ses causes. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Leila Edmh • 16 Mars 2017 • Étude de cas • 1 183 Mots (5 Pages) • 909 Vues
Chapitre 2 LE CHÔMAGE ET SES CAUSES
1. DÉFINITION ET MESURE DU CHÔMAGE
A. Qui est chômeur ?
Est au chômage toute personne qui peut et veut travailler, mais ne trouve pas d’emploi.
L’INSEE calcule régulièrement le nombre de chômeurs, le taux de chômage dans la population active en utilisant la définition internationale du chômage du Bureau International du Travail (BIT).
Mais c’est le nombre de personnes inscrites comme demandeurs d’emploi à Pôle Emploi, ou demandes d’emploi en fin de mois (DEFM), publié chaque mois par Pôle Emploi, qui est le plus couramment cité pour suivre l’évolution du chômage. Chiffres :
B. Combien y a-t-il de chômeurs ?
Le nombre de chômeurs a considérablement augmenté en France, passant de moins de 200 000 demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) au début des années 1960 à plus de 3 millions en 1997, avant de connaître une forte diminution à partir de cette date et de se situer aux alentours de 1 900 000 demandeurs d’emploi en avril 2008. À la suite de la crise bancaire et financière de septembre 2008 et de la récession qui l’a suivie, le chômage est reparti à la hausse, en France, pour dépasser, en mars 2013, le précédent record absolu de janvier 1997 en s’établissant, selon le Pôle Emploi, à 3,22 millions de demandeurs d’emploi.
2. LES CARACTÉRISTIQUES DU CHÔMAGE
A. Le profil du chômeur en France
Le chômage a frappé toutes les catégories de la population active, mais certaines plus que d’autres : les jeunes et les femmes en particulier. Le taux de chômage des jeunes dépasse de plus de deux fois celui des adultes, quel que soit le sexe. De plus, les jeunes sont les premiers concernés par le développement des emplois précaires : contrats à durée déterminée, intérim. Le taux de chômage des femmes est toujours largement supérieur à celui des hommes, quelle que soit la tranche d’âge.
B. Chômage et niveau de qualification
Les titulaires des diplômes les plus élevés sont favorisés dans la recherche d’un premier emploi.
Pour les personnes qui ont déjà travaillé, le taux de chômage décroît avec l’élévation du niveau de qualification : 12,9 % des ouvriers étaient au chômage en 2011, contre 3,8 % des cadres supérieurs.
C. La durée du chômage
La durée d’inscription des demandeurs d’emploi à l’ANPE s’est allongée régulièrement depuis 1975. Le pourcentage de chômeurs inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an est passé de 35,2 % en 1990 à 41,5 % en 2011. Cette augmentation du chômage de longue durée est un indice de la difficulté croissante qu’éprouvent les chômeurs à retrouver un emploi quand le temps passé au chômage augmente.
3. LES CAUSES DU CHÔMAGE
A. Une insuffisance de la demande globale
Lorsque la demande globale (consommation + investissement + dépenses publiques +exportations) baisse le chômage augmente
Depuis 1973, la crise économique a réduit le rythme de la demande et de la croissance. Ce ralentissement a entraîné une augmentation du chômage (fermetures d’entreprises, licenciements pour cause économique…). Craignant de ne pas vendre en raison de la faiblesse de la consommation, les chefs d’entreprise ont fréquemment cessé d’embaucher.
La corrélation entre croissance économique et chômage est évidente : le ralentissement de la croissance économique explique pour une large part la forte augmentation du chômage de 1973 à 1997. La baisse du chômage de 1997 à 2001, puis en 2007-2008 correspond à une reprise de la croissance économique. Avec le ralentissement de la croissance de 2001 à 2006, le chômage a repris sa progression. Et, surtout, la nouvelle crise économique, née de la crise bancaire et financière de septembre 2008, a entraîné une récession source d’une rapide augmentation du chômage...
B. Un marché du travail trop rigide
Les rigidités du marché du travail peuvent également expliquer un niveau de chômage élevé.
1. Un coût du travail élevé
En comparaison avec les autres pays de l’Union Européenne, le coût de travail s’avère comme un des plus élevés en France. Pour rester compétitives, de nombreuses entreprises ont opté pour des solutions défavorables à l’emploi en France : substitution du capital au travail (robotisation), délocalisation de la production vers des pays à faible coût de main-d’œuvre.
Pour améliorer la compétitivité-prix et hors coût de l’industrie française, le rapport Gallois a proposé, en novembre 2012, de créer un « choc de compétitivité ». Les propositions du rapport Gallois ont été assez largement reprises par le gouvernement avec une baisse des charges sociales de 20 milliards sur trois ans accordée aux entreprises (baisse du coût du travail de 6 %). Cette mesure doit être financée par une hausse de la TVA à partir du 1er janvier 2014, un développement de la fiscalité écologique et des réductions de dépenses publiques. Il est à craindre que la hausse de la TVA supportée par les ménages n’entraîne une baisse de leur demande. La réduction des dépenses publiques se traduit également par une baisse de la demande de l’État. Or, la baisse de la demande est défavorable à la croissance économique et donc à l’emploi.
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