Le transport routier est-il une fatalité ?
Dissertation : Le transport routier est-il une fatalité ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar floflora • 14 Mai 2018 • Dissertation • 1 374 Mots (6 Pages) • 1 044 Vues
Marcos Flora
Économie du transport
Le transport routier achemine en France 88% de nos produits quotidiens (1), il est indispensable dans tous les systèmes de transport fiable.
La souplesse a fait de ce mode de transport un besoin incontournable pour l’activité économique d’un pays. Il est impensable de le voir un jour totalement disparaître. Aucun mode de transport ne peut le remplacer sur des sections non desservies par le rail, le maritime ou le fluviale. Cependant c’est une source importante de nuisance, qui a en particulier un impact environnemental non négligeable.
Existe-t-il en France et en Europe une fatalité du tout routier ? En effet le mode de transport routier exerce t-il une domination irréversible sur les autres modes de transport ? Pour répondre à cette problématique il faut aborder dans une première partie la situation du transport routier aujourd’hui et ses avantages et dans une seconde partie, les externalités négatives et les solutions qu’il existe pour les diminuer.
Le transport routier représente en France en 2015, 1794 millions de tonnes transportées, il a atteint un pic à 2055 millions tonnes transportées en 2007 et stagne c’est dernière année entre 2000 et 1700 millions de tonnes transportées (2). Les marchandises les plus transportées en France sont les produits agricoles et agroalimentaires, elles répondent à un besoin primaire de l’Homme, et leur transport est donc primordial. (2)
La part des modes non routiers a fortement chuté au cours des deux dernières décennies ; elle est passée de 24,7 % de t-km en 1995 à 15,0 % en 2013 (1). Le transport de marchandise représente 62.5 milliards d’euros en 2015, parmi lesquels 41.2 milliards correspondent au transport routier, on comprend donc que le secteur du routier est un enjeu majeur de l’économie française (4).
Il tient une place extrêmement importante dans toute l’Europe, le transport routier représentait en 2014 1758 milliards de tonnes kilomètre, ce chiffre montre bien la domination de ce mode de transport parmi d’autres comme le transport ferroviaire qui comptait en 2014, 8878 millions de tonne km transportées en Europe (2).
Pour comprendre de tels chiffres il faut comprendre les avantages de ce mode de transport.
Aujourd’hui c’est le seul mode de transport qui est adapté à tous type de marchandise et qui est aussi flexible dans l’espace. Avec plus de 11000 km de voie autoroutière et 1 million de kilomètres de voie routière il peut pratiquer le « door to door ».Ainsi ce transport correspond tout a fait a l’économie actuelle qui fonctionne avec une production en flux tendu.
Il transporte des marchandises sur tout type de distance, à des coûts raisonnables et a des horaires très flexibles, ainsi il est souvent privilégié de part les délais courts qu’il est en mesure de proposer.
En plus de ces avantages le transport routier est poussé par la force du lobbying qu’exercent les professionnels du transport routier. De nombreux choix politiques sont fais en faveur du routier , comme par exemple la création de l’autoroute A65 financé par un partenariat public-privé ou encore la majorité des infrastructures qui sont prit en charge par les collectivités.
L’extension du réseau routier et le développement du transport routier, favorisent les échanges et le développement économique, mais ils s’accompagnent de nombreuses externalités négatives.
44 % de la population à une image mauvaise du transport routier de marchandises, les nuisances sonores, la sécurité, l’impact environnemental, et le trafic qu’il engendre sont les principales préoccupations (1).
Les externalités les plus visibles sont liées aux nuisances sonores, à la montée en flèche du trafic routier, des embouteillages et le coût de l’entretien des routes en effet les poids lourds abîment les infrastructures routières beaucoup plus que les véhicules légers.
Il ne faut pas non plus oublier que chaque année le transport routier de marchandises est la cause de 54% des émissions d’oxydes d’azote et 37 % des émissions de monoxyde de carbone (3). Cette pollution a un coût écologique qui via les émissions de CO2, provoque le réchauffement climatique, un déséquilibre de l’écosystème, et a un également un coût pour la sécurité sociale car la pollution entraîne cancer et autres maladies respiratoires.
Le transport routier (marchandises et passagers confondus) est le mode le plus polluant il représente 80% de la consommation d'énergie du secteur.
Les transporteurs routiers sont dépendants des énergies fossiles, ils ont vu ces 10 dernières années le coût du pétrole passé de 16 à 25 % de leur charge (4), ce qui les encourage à chercher des alternatives autres que le tout routier
Favoriser l’utilisation des transports combinés, est une des solutions pour diminuer les externalités négatives du transport routier. Ce mode de transport prend mieux en compte l’intérêt collectif, c’est le complément rationnel du transport routier sur de longues distances et permet de faire des économies sur le plan humain et technique. Ce mode de transport a évolué et est devenu très pratique grâce à la connectabilité relativement aisée au transport routier.
Au niveau du coût le transport ferroviaire est rentable à partir de 650km et 200 à 300 km pour la voie d’eau (fluviale), ce qui est donc intéressant pour les moyens et longs trajets.
Le ferroutage connait un grand succès notamment avec l’autoroute ferroviaire Alpine (AFA) mis en service le 4 novembre 2003. Le parcours fait 175 km en 3 heures.
La demande est bien présente car des le premier mois l’AFA a su capter 65 % des camions citerne qui franchissaient les alpes, à l’automne 2008 le taux de remplissage atteignait même 100%. Le second exemple est celui du lorry rail qui parcourt 1000km en 15heures, ce qui en fait un transport plus compétitif que le transport routier.
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