Les Sectes

bserve la baisse de fréquentation des religions traditionnelles, l'effondrement d'idéologies qui amènent à une perte de valeurs et de repères.

2 ) Comment définir une secte.

Les sectes posent un épineux problème, le problème des libertés. Evaluer l'influence et la dangerosité sectaire est difficile, à cause de leur caractère hermétique. Etre en rupture avec les normes de la société ne suffit pas à définir une secte.

En France, fin 1993, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme proposait une définition :

« Groupement se présentant ou non comme une religion, dont les pratiques constatées sont susceptibles de tomber sous le coup de la législation protectrice des droits des personnes ou du fonctionnement de l'État de droit ; comportement sectaire : refus des lois, en exerçant des voies de fait, en accomplissant des détournements, des abus de confiance, des infractions financières et fiscales, des mauvais traitements, de la non-assistance à personne en danger, des incitations à la haine raciale, des trafics de stupéfiants. »

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Selon le professeur de théologie Harvey Cox, il y a quatre mythes sectaires. Et selon les associations antisectes[ qui ont établi des critères de dérives sectaires, il y en aurai huit, même si ils reconnaissent la difficulté d'« appréhender la notion de dérive sectaire ».

Voici un tableau regroupant les différents types de mythes avec quelques critères de dérives pouvant s’y associer :

Mythes | Le mythe de la subversion | Le mythe sexuel | Le mythe de la subversion | Le mythe du mauvais œil |

D éfinitions | la secte représente une menace pour la société | la secte se livre à des pratiques sexuelles perverties | la secte est volontairement trompeuse | la secte a recruté ses adeptes par la manipulation mentale |

Quelques dérives sectaires | l’embrigadement des enfants | pédophilie | exigences financières exorbitante | la déstabilisation mentale |

| le discours antisocial | orgies | | la rupture avec l’environnement d’origine |

| les troubles à l’ordre public | polygamie | | |

3) Conséquences.

Des affaires de suicides collectifs ou d'agressions sexuelles ont la Une depuis 1978 entraînant une importante médiatisation du phénomène, provoquant de profondes inquiétudes.

L’histoire la plus connue fut celle de Jonestown au Guyana (ancienne Guyanne Britannique, près du Vénézuela).

Cet événement constitue le premier traumatisme collectif qui à servi de fondation à la campagne antisectes mondiale qui se mit en branle à cette époque. La lumière n'a jamais été complètement faite publiquement sur cette affaire.

Les documents du FBI désignent le « temple du peuple » comme une congrégation religieuse d’importance. Des citations de personnalités politiques démontrent qu’il existait en fait, au départ, un soutien massif et quasi officiel pour cette organisation.Le 18 novembre 1978, 914 personnes sont retrouvées mortes. On parle d'empoisonnement, de suicide collectif, de massacre. Mais de suite des éléments retrouvés sur place vont créer l’interrogation et poser le doute sur le suicide collectif. De nombreuses personnes perdirent la vie le 18 novembre 1978 et le Dr C Leslie Mootoo (responsable médical à Guyana), affirma que, « dans la majorité des cas, il s’agissait bien de meurtres et pas de suicides ». La plupart étaient « morts par injection de cyanure » et ceux dans des parties du corps qu’elles n’auraient pas pu atteindre d’elles-mêmes, (entre les épaules ou au dos d’un bras). « Ceux qui ont fait les injections savaient ce qu’ils faisaient ! » déclara le docteur. De nombreux autres avaient reçu une balle dans la tête. Par la suite, d’autres personnes présentes sur les lieux ont révélé que tous les corps étaient allongés sur le ventre, parfois en rang et qu’ils n’indiquaient pas la position de personnes ayant agonisé à cause d’une prise de poison. D’autre part, ce qui reste étrange pour des prétendus suicides collectifs, c’est qu’ont à retrouvé dans certaines maisons, des préparatifs d’anniversaire pour le soir qui indiquaient qu’il n’y avait pas de projet de suicide dans ces familles.

Cet événement à constitué le premier traumatisme collectif.

Et même si cette médiatisation a eu pour effet de mettre en lumière des abus au sein de certains groupements, elle a parfois été très préjudiciable à des personnes ou des organisations[].

Les défenseurs des mouvements dits sectaires mettent en avant le fait que certaines personnes, suite à la découverte de leur appartenance à des groupements considérés comme sectaires, ont été licenciées, se sont vu refuser la garde d'un enfant ou ont subi la rupture de leurs contrats commerciaux.[

4) Les sectes en France

Les différents statuts légaux des sectes en France: la plupart sont des associations déclarées selon la loi 1901; certaines existent sous la forme d'une association cultuelle déclarée, qui n'est pas synonyme d'association cultuelle