Littérature

aveurs sexuelles.

I comme Isolement...

Quel rôle joue l’isolement dans TLMDM ? Dans le roman, l’isolement est indéniablement associé au personnage de Monsieur de Saint Colombe. Celui-ci s’enferme en effet quotidiennement dans sa cabane pour y jouer de la viole. Les compositions reconnues de Monsieur de Sainte Colombe sont le fruit de son isolement, voire même de son malheur étant donné qu’il y compose notamment le Tombeau des Regrets, à la mort de son épouse. Non seulement il se retire pour composer mais aussi pour échapper aux visites impertinentes et au pouvoir royal. Cet isolement lui permet de décupler sa créativité mais c’est aussi de cette façon qu’il conçoit la musique : comme un art lui permettant de se retrouver face à lui-même, à ses sentiments pour sa femme (et face à elle !), par exemple. La viole est de ce fait un moyen de consolation et l’isolement, moteur de la création artistique.

M comme mort...

Comment la mort est-elle évoquée dans le roman ? La mort est un thème très présent dans le roman mais aussi paradoxalement lié à la vie ou encore à l’art. Le roman s’ouvre en effet sur la mort de Madame de Sainte Colombe : «Au printemps de 1650, Madame de Saint Colombe mourut. » On note ici la présence du mot « printemps », symbole d’une renaissance par opposition au verbe «mourir ». Mais c’est grâce au décès de son épouse que Monsieur de Saint Colombe réussira à composer le Tombeau des Regrets. Et c’est lorsqu’il joue de la viole que Monsieur de Sainte Colombe voit apparaître sa défunte femme. En ce sens, la mort est liée à l’exercice de l’art qui permet ici de faire renaître une passion qui inspire le virtuose. Au contraire, les portraits des deux sœurs sont antithétiques. Quand Toinette, extravertie et dynamique s’oppose à sa sœur Madeleine : plus discrète et qui finit par se suicider. En revanche, c’est dans le tableau de Baugin que se lient vie et mort : l’instant de l’apparition surnaturelle de la défunte Madame de Saint Colombe lié à la présence des objets réels et concrets tels que le verre de vin ou les gaufrettes.

P comme passion...

Sous quelles formes la Passion se manifeste-elle dans le roman ? C’est tout d’abord la musique, thème central du roman, qui constitue une véritable passion tout d’abord pour Monsieur de Sainte Colombe et ses filles (concerts qu’ils donnent ensemble) mais aussi pour Marin Marais. La musique est en effet pour le personnage de Monsieur de Sainte Colombe, renfermé et taciturne, son seul moyen d’expression alors que Marin Marais exploite la musique et la viole de Gambe de façon plus intéressée, pour accéder à une catégorie sociale plus élevée. Ce dernier se montre tout de même passionné : « Durant trois ans, presque chaque nuit, Monsieur Marais se rendait à la cabane en se disant : ‘’Ces airs, va-t-il les jouer ce soir ? Est-ce la nuit qui convient ?’’ ». Ce rendez-vous quotidien montre bien l’intérêt qu’il attache à la musique. Dans ce roman, on peut également parler de l’amour Passion, en évoquant non seulement l’amour entre Monsieur de Sainte Colombe et sa femme : « Je ne sais comment dire, Madame. Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore