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ANALYSE PESTEL

Environnement économique

Un poids économique incontournable mais une rentabilité de plus en plus difficile

Le transport est devenu une composante incontournable de presque toute activité moderne : en un siècle et demi, les échanges de marchandises ont été multipliés par 1000 à la surface du globe. Dans nos sociétés, il n'est quasiment pas une activité industrielle ou agricole qui soit purement locale, sans utilisation d'un moyen de transport entre le lieu de production et le lieu de consommation. Cette croissance est essentiellement supportée par le transport routier.

Au Maroc, les poids lourds, par leur flexibilité, leur rapidité et donc leur rentabilité, sont depuis de nombreuses années le maillon central du transport de marchandises.

Le transport routier de marchandises, marché enregistrant un chiffre d’affaires

de 177 milliards de DH en 2008, assure l’essentiel des échanges nationaux, soit 80 % du transport total des marchandises. C’est un moteur important de l’économie, il achemine chaque année 2 milliards de tonnes de marchandises, il génère directement près de 300 000 emplois et crée chaque année environ 15 000 emplois nouveaux.

Toujours plus de camions sur les routes : le développement accéléré du transport routier, source de préoccupations sur notre environnement, s’accompagne d’une dégradation des conditions de travail des salariés. L’état des lieux du transport routier au Maroc parle de lui-même. Dans la circulation des marchandises, les poids lourds parcourent 26 milliards de kilomètres par an, alors que les wagons de l'ONCF se traînent à 2,6 milliards de kilomètres. |

il faut savoir que le nombre d’entreprises de transport routier n’a cessé de croître depuis 10 ans. Mais, aujourd’hui, la tendance tend à se renverser : la part de la route cesse de croître. Le dynamisme de ce secteur s’est également ralentie. Pour l’année 2000, pour une entreprise qui a disparu, 0,81 seulement était créée.

Toutefois, divers facteurs vont influencer l’évolution des transports dans les années à venir. Tout autant que le volume de la demande elle-même, les exigences des utilisateurs quant à la qualité du service qui leur est offert – rapidité, fiabilité, disponibilité, confort, sécurité – s’accroîtront. Aujourd’hui, ce

secteur se heurte à de fortes difficultés. Les nouvelles lois et réglementations

s’accompagnent de distorsions de la concurrence avec les professionnels. C’est un secteur qui souffre d’une rentabilité insuffisante, S’ajoute à ces problèmes structurels la pénurie des chauffeurs routiers qualifiés sur le marché du travail, et les fluctuations des prix des carburants.

Le secteur du transport routier de marchandises (TRM) regroupe différents marchés et de nombreux métiers . On y retrouve la messagerie et l’express, le transport sous température et de lots, les entreprises spécialisées dans le groupage et dans le vrac liquide. Le TRM n’est pas un marché homogène.Cependant, La majorité des entreprises opérant dans ce secteur du transport routier de marchandises est d’ailleurs contrainte de travailler en qualité de sous-traitants et bien souvent de réaliser des prestations banales et peu rentables. De ce fait, nombreuses sont les entreprises qui éprouvent de graves problèmes de trésorerie alors que d’autres disposent de capacités financières importantes, ce qui leur permet de focaliser leurs activités sur des créneaux plus rentables et/ou plus stratégiques.

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Environnement écologique

Dans un contexte où changement climatique et hausse des prix de l’énergie sont devenus des réalités, le secteur des transports se doit d’engager une réflexion et des actions concrètes pour garantir la compétitivité du système économique.

Dominés par le transport routier depuis des années, les transports de marchandises ont été particulièrement touchés par les hausses successives du prix du pétrole : la part de l'énergie dans le coût de revient du transport routier est aujourd'hui en moyenne de 25 % (pour les semi-remorques de 40 t sur les grandes distances) ; elle était de l'ordre de 16 %, il y a dix ans.

Face à la hausse des prix devenue incontournable, les entreprises de transport doivent désormais trouver des solutions pour limiter leur consommation d’énergie et sauvegarder ainsi leur rentabilité.

De plus, la forte consommation de produits pétroliers du secteur des transports génère d’importants impacts environnementaux :

- La responsabilité du secteur des transports dans les émissions atmosphériques est en effet loin d’être négligeable avec, par exemple, 54 % des émissions de NOx (oxydes d’azote) et 37 % des émissions de CO (monoxyde de carbone).

- Enfin, en matière de lutte contre le changement climatique, en l'espace de 40 ans, les transports sont devenus le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre au Maroc.

Pour faire face à ces défis, ce secteur doit recourir à des solutions nouvelles, tant organisationnelles que technologiques, aucune des options aujourd’hui envisagées n’étant susceptible d’offrir seule un potentiel suffisant.

Les associations et parties concernés par ces phénomènes mènent des actions à la fois au niveau des technologies et de l’organisation des transports, avec comme objectifs d’optimiser les déplacements des biens, en réduisant la demande de mobilité et les impacts environnementaux. Ces actions sont accompagnées d’une sensibilisation de la profession par des journées techniques, l’édition de guides et de logiciels et la participation à des salons professionnels.

* Diminuer la part du transport routier de marchandises…

Le fret interurbain est le secteur qui devrait croître le plus fortement dans les prochaines années, notamment en raison de la part du transport routier. Pourtant des gisements d’économie et de substitution significatifs existent. L’une des premières priorités est donc d’agir pour diminuer la part du transport routier dans le transport de marchandises.

* en favorisant le développement des modes de transport non routiers, en particulier le transport combiné…

* un soutien à la recherche-développement dans le cadre du PREDIT (programme national de recherche et d’innovation dans les transports terrestres), afin de mobiliser les chercheurs sur la caractérisation des flux, les facteurs de choix du mode de transport, les moyens d’améliorer l’offre, le développement, l’expérimentation et l’évaluation de matériels et d’organisations de transport innovants.

* un soutien direct au développement du transport combiné par des aides à la décision pour les études d’opportunité et des aides à l’acquisition de matériels spécifiques. Le transport combiné, combinant des parcours terminaux routiers à un mode principal plus économe (fer, caboteur maritime), allie de bonnes performances énergétiques à la capacité de fournir un service de porte à porte de qualité.

* …et en incitant parallèlement les entreprises à réexaminer leur organisation logistique.

Les chargeurs ont une responsabilité importante sur les consommations d’énergie et les émissions de CO2 dont leur logistique est à l’origine. Leur sensibilisation à cet aspect constitue un enjeu majeur pour l’ADEME. C’est dans cet objectif qu’a notamment été développée la méthode d‘évaluation du Bilan carbone® de la fonction logistique. Cette méthode permet aux entreprises d’identifier le potentiel d’économie d’énergie et de réduction des émissions de CO2 offert par l’optimisation de leurs schémas logistiques et d’agir en conséquence.

Environnement légal

L'activité du transporteur est une activité commerciale qui peut être excercée sous la forme:

-d'une entreprise individuelle ou de société commerciale inscrite au registre du commerce.

-sous sa responsabilité et pour le compte de tiers avec des véhicules lui appartenant ou régulièrement pris en location

-par des entreprises inscrites dans le registre des transporteurs et des loueurs, donnant lieu à la délivrance d'une licence communautaire ou d'une licence de transport