Peut-on considérer Dom-Juan comme une comédie ?

veut que l'action dure 24 heures, ici elle dure 36 heures : la première journée va jusqu'à l'invitation de la Statue (acte I à IV) ,on retrouve ensuite dans l'acte V Dom Juan qui a accepté l'invitation à souper le lendemain soir).Pas d'unité d'action(beaucoup d'intrigues, beaucoup d'opposants).

De même l'unité de ton est fortement remise en cause, le théâtre veut que la tragédie et le comique soient clairement séparer. Nombreux sont les personnages qui annoncent à Dom Juan son châtiment et sa « mauvaise fin » ; cette coloration tragique est renforcée par le dénouement qui met en scène la mort du héros qui met aussi à mal la règle classique de la bienséance.

- La farce qui marque le jeu de Sganarelle.

- Le burlesque (Le burlesque est caractérisé par l'emploi de termes comiques, familiers voire vulgaires pour évoquer des choses nobles et sérieuses) qui est présent sans cesse.

- On y retrouve le genre satirique, visant les femmes si crédules dès qu’on flatte leur vanité, qu’elles soient simples ou nobles

Il s’agit d’une satire du grand seigneur méchant homme, Dom Juan est imbu de sa supériorité et ne respecte personne (père, pairs, femmes).

Pour finir on trouve également le registre merveilleux notamment avec le spectre et la statue du commandeur qui bouge.

QIII / Dom Juan et le théâtre classique

Dom Juan est une pièce qui ne respecte pas les règles du théâtre classique, c'est une pièce qui mêle le tragique et le comique.

Le théâtre classique exige que « l'action dans son ensemble ne dois pas excéder les 24heures »

Tant d'événements dans cette pièce ne peuvent pas se passer en une seule journée, cela implique donc une durée plus grande qu'une journée (par exemple lorsque dom Carlos demande du temps supplémentaire pour tuer Dom Juan).

L'unité de lieu est aussi importante pour le Théâtre classique, or dans cette pièce il y a autant de lieux différents que d'actes, ce qui ne correspond pas aux critères attendus du théâtre classique.

L'unité de ton qui correspond a un seul registre par pièce est déjoué par Molière qui use du mélange de genre car il mêle le tragique et le comique.

dénouement du théâtre classique :

il ne peut pas être le fruit du hasard.

il doit être complet, c’est-à-dire que le sort de tous les personnages doit être fixé

il doit être rapide et simple, c’est-à-dire qu’il doit se situer le plus près possible de la fin de la pièce.

Le dénouement de Dom Juan est contraire au dénouement du théâtre classique, puisque tous les personnages ne sont pas présent sur scène et nous ne connaissons pas le sors des paysans par exemple que nous découvrons au début de la pièce ( Mathurine, Pierrot, Charlotte…) De plus le dénouement n'est pas simple et rapide puisqu'il est prévisible depuis l'acte III mais au moments des deux scènes qui annonce le dénouement il n'y a que Sganarelle et Dom Juan qui sont présent.

Dom Juan est donc une pièce qui ne respecte pas les règles du théâtre classique et est plutôt considéré comme une pièce baroque.

QIV / Comment définir le libertinage de dom Juan

Le libertinage s'applique a un mouvement de contestation des idées traditionnelles, c'est une vision du monde, une conception philosophique. Molière met en avant différent libertinage a travers Dom Juan : libertinage d'idée, de mœurs de religion et de pensée. Dom Juan est libertin dans sa façon de pensé, par sa morale individualiste, c'est un hérétique (qui ne pense que par lui même) comme le qualifie Sganarelle dans la scène 1 de l'acte 1 lorsqu'il dresse le portait de son maitre a Gusman usant de termes dépréciatifs. Sganarelle présente son maitre comme un athée c'est un libertin de religion, il est séducteur et ne respecte pas le mariage, il ose défier le ciel notamment la statue et les avance de Done Elvire.Le libertinage de dom Juan est traduit par son utilisation particulière du langage, pour lui servir d'arme et de rempart. Dom Juan est un libertin d'esprit par son attitude qui traduit une contestation, un refus des idées et des valeurs traditionnelles. Par son refus du mariage comme un engagement sacré et le refus des croyances chrétiennes. Conclusion : Dom Juan peut être qualifié de libertin blasphémateur par sa maitrise du langage et le désir de l'autre.

QV/ Dom Juan est-il athée ?

Athée : qui nie l'existence de Dieu.

Le Dom Juan de Molière est-il athée ?

Durant toute la pièce, Dom Juan entretient des relations ambiguës avec la religion. En effet, alors qu'il semble nier en bloc l'existence de celle-ci, une première analyse pourrait nous faire croire, de par ses provocations répétées envers la religion (retirer en quelques sortes Elvire des mains du ciel (=couvent), l'invitation à diner du commandeur, le blasphème demandé au mendiant contre une pièce d'or …), pourrait nous faire croire que Dom Juan croit en une religion, tout du moins au ciel, car ses provocations sont ciblées, il vise donc à provoquer quelque chose qu'il représente lui même dans son esprit, physiquement ou psychologiquement.

Mais une analyse plus poussée de la scène 5 de l'acte III, qui part au delà de l'invitation de Dom Juan (« Le Seigneur Commandeur voudrait-il venir souper avec moi ? »). Et certes, ce comportement, à première vue assez étrange, pourrait, en effet, se prêter à une telle interprétation, si Molière avait traité la scène autrement qu'il ne l'a fait, Mais, si on l'on veut bien lire la scène que Molière a effectivement écrite, et non celle qu'il aurait pu écrire, on ne peut pas ne pas remarquer non seulement qu'il n'a absolument rien fait pour autoriser une telle interprétation, mais qu'il semble même avoir tout fait pour la prévenir. Après la rencontre avec Dom Carlos, Dom Juan et Sganarelle aperçoivent un monument qui intrigue Dom Juan. Sganarelle lui apprend que ce monument n'est autre que le tombeau du Commandeur, l'homme à qui Dom Juan à donné la mort et Dom Juan veut y rentrer.

Ce qui est intéressant dans ce passage, est la volonté de Molière, afin de faire paraître cette rencontre totalement inopinée, car Dom Juan semble ignorer totalement où il se trouve, il n'as jamais désiré y aller particulièrement, mais profite de l'occasion pour y rentrer. D'ailleurs, jusqu'au dernier moment il ne veut pas y aller particulièrement (Il ne dit pas «je veux» ou «je vais l'aller voir», mais «J'ai envie de l'aller voir»). ,et c'est sans doute Sganarelle qui, en lui disant de ne pas y aller, va achever de le décider dans une nouvelle provocation.

De même Dom Juan rentre dans le tombeau sans aucune arrière pensée, sans vouloir au premier abord inviter le commandeur à souper de suite, donc Dom Juan profite toujours des occasions qui se présente devant lui pour provoquer un élément inexistant, et se moquer des personnages tels que Sganarelle qui croient en cet être de néant.

Le caractère ambiguë des relations entre le Ciel et Dom Juan entretient donc une sorte de brouillard idéologique, car il est très dur de trancher simplement entre «croyant» ou «athée» tant les actions de Dom Juan sont dignes d'un homme qui doute de ses non-croyances, et qui cherche donc à se rassurer, de par ses provocations envers une chose qu'il pense inexistant, mais dont il doute vraiment de cette inexistance. Cependant, le caractère inopiné de toutes ces provocations (rien n'est « planifié », chaque action de Dom Juan est motivée par son impertinence et sa promptitude face à l'opposition .

Dom Juan apparaît donc athée, bien qu'il est dur de se prononcer.

QVI/ Montrez comment la structure de la pièce permet de cerner la nature des rapports que Dom Juan entretient avec ses semblables.La structure de la pièce permer de cerner la nature des rapports que Dom Juan entretient avec ses semblables.En effet, le Dom Juan de Molière,