Phil

idu). Le propre de l'Homme, c'est de penser et pas conséquent c'est un devoir de l'exercer.

Est ce une matière comme les autres ?

La philosophie est une discipline n'ayant pas d'objet d'étude (humaine) en particulier, bien qu'intimement liées avec les sciences humaines (psychologie ou sociologie), aux sciences naturelles (physique ou astronomie) et aux sciences formelles (logique, maths ou rhétorique). Néanmoins, la philosophie a certains domaines de prédilection comme la logique, l'éthique (morale), la métaphysique (raison qui outre-passe les limites de l'expérience sensible = Dieu, l'âme …), la politique, et l'épistémologie.

Pourquoi l'étudie t'on au lycée ?

« On apprend pas la philosophie, on apprend à philosopher » de KANT, au sens où on apprend à exercer sa capacité de penser. La seule manière de commencer en philosophie, c'est à partir d'un examen critique reçut dès l'enfance.

Si on la rencontre en Terminale, c'est parce qu'on va avoir des choix qualitatifs pour notre avenir. La fin de la Terminale coïncide avec l'âge adulte, cela implique que l'élève va devenir un citoyen à part entière.

Ainsi, la philosophie, en nous apprenant à bien penser, va nous permettre de bien choisir. Cette philosophie nous aidera à nous forger une opinion qui serait le reflet de notre opinion (valeur).

Qu'attend t'on de vous le jour du bac ?

Qu'on soit capable d'utiliser les choses apprissent en cours à bon escient, de réfléchir, d'évaluer … = pensée vivante.

II- Méthodologie, explication de textes :

On a lut ensemble un certain nombre de textes, notre but n'est pas d'en faire une lecture poussée mais juste d'en saisir le sens global et la portée pour avoir une idée panoramique de l'histoire de la philosophie. Notre but maintenant est de passer à une lecture approfondie. Même si c'est à chacun de voir la manière.

Lecture rapide :

Son but est de permettre au lecteur de saisir le texte, relever les connecteurs logiques, saisir les mouvements du texte, relever les mots clés (notions), se contenter de lire l'introduction et la conclusion après avoir relevé le thème. C'est plus un travail sur la forme que sur le fond (type du texte …).

Lecture approfondie :

Ce travail consiste à définir les concepts et phrases difficiles (explication du texte) c'est un travail de définitions. Étudier les mouvement du texte, résumer en une phrase ce que l'auteur fait. Trouver le thème (mots clés, champs lexicaux). Dégager le thèse, l'antithèse (déduire le contraire de la thèse). Formuler la problématique. Annoncer une réflexion critique (comparaison) qui apparaît à la fin de la 3ème partie ou après la conclusion.

Organisation du travail :

Face au texte, lire et relire le texte pendant 30mn (définir, relever, …). Ensuite pendant 30 autres minutes le thème, la thèse, l'antithèse, la problématique, le mouvement du texte (comment l'auteur argumente sa thèse ?).

Dresser votre plan (maximum 3 parties). Dans les 30 dernières minutes, intervient le travail de rédaction avec l'introduction et la conclusion.

Introduction :

Problématique, amener thèse de l'auteur, l'antithèse, le mouvement du texte ( environs 15 lignes).

Conclusion :

répondre à la problématique, récapituler les étapes de l'argumentation (mouvement), et ouvrir par une question pour montrer que la pensée n'est jamais achevée (=vivante)

Développement :

Explication linéaire. A chaque fin de partie (=transition) récapituler ce qui a été dit pour montrer l'enchaînement de la pensée.

C'est une lecture ordonnée d'un texte extrait de l'œuvre d'un auteur au programme et une notion au programme. La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise, il faut que l'explication rende compte par compréhension précise du texte, c'est à dire du problème dont il est question.

Le thème = C'est ce dont parle le texte, il est souvent rattaché aus notions.

La thèse = C'est ce que l'auteur va exprimer à propos du thème.

L'antithèse = C'est ce à quoi s'oppose l'auteur, la thèse adverse.

La problématique = C'est ce qui découle de la confrontation de la thèse et de l'antithèse sous forme de question (le nœud du problème).

Théetète, PLATON

L'image du philosophe

Il [Thalès] observait les astres et, comme il avait les yeux au ciel, il tomba dans un puits. Une servante de Thrace, fine et spirituelle, le railla, dit-on, en disant qu'il s'évertuait à savoir ce qui se passait dans le ciel, et qu'il ne prenait pas garde à ce qui était devant lui et à ses pieds. La même plaisanterie s'applique à tous ceux qui passent leur vie à philosopher. Il est certain, en effet, qu'un tel homme ne connaît ni proche, ni voisin ; il ne sait pas ce qu'ils font, sait à peine si ce sont des hommes ou des créatures d'une autre espèce ; mais qu'est-ce que peut être l'homme et qu'est-ce qu'une telle nature doit faire ou supporter qui la distingue des autres êtres, voilà ce qu'il cherche et prend peine à découvrir.(...) Voilà donc, ami (...) ce qu'est notre philosophe dans les rapports privés et publics qu'il a avec ses semblables. Quand il est forcé de discuter dans un tribunal ou quelque part ailleurs sur ce qui est à ses pieds et devant ses yeux, il prête à rire non seulement aux servantes de Thrace, mais encore au reste de la foule, son inexpérience le faisant tomber dans les puits et dans toute sorte de perplexités. Sa terrible gaucherie le fait passer pour un imbécile. (...) Entend-il parler d'un homme qui possède dix mille plèthres(1) de terre comme d'un homme prodigieusement riche, il trouve que c'est très peu de chose, habitué qu'il est à jeter les yeux sur la terre entière. Quant à ceux qui chantent la noblesse et disent qu'un homme est bien né parce qu'il peut prouver qu'il a sept aïeux riches, il pense qu'un tel éloge vient de gens qui ont la vue basse et courte, parce que, faute d'éducation, ils ne peuvent jamais fixer leurs yeux sur le genre humain tout entier, ni se rendre compte que chacun de nous a d'innombrables myriades d'aïeux et d'ancêtres, parmi lesquels des riches et des gueux, des rois et des esclaves, des barbares et des Grecs se sont succédé par milliers dans toutes les familles. (...) Dans toutes ces circonstances, le vulgaire se moque du philosophe, qui tantôt lui paraît dédaigneux tantôt ignorant de ce qui est à ses pieds et embarrassé sur toutes choses(2).

: mesure agraire de l'antiquité correspondant à environ 10m.

: « Si tu as le désir de la philosophie, prépare-toi de ce fait à encourir la dérision, les railleries de la foule, ses quolibets comme : « Tout d'un coup, il nous est revenu philosophe ! » et « D'où nous vient ce sourcil hautain ? » Quand à toi, n'aie pas le sourcil hautain ; tiens-t'en à ce qui te paraît le meilleur, avec la conviction que Dieu t'a posté à cette place ; et souviens-toi de ceci : si tu persévères dans ton propos, ceux-là mêmes qui se riaient de toi finirons par t'admirer ; mais si tu les laisses prendre de dessus, tu t 'attireras une double dérision. » (Epicthète, Manuel, XXII).

1ere Partie : (l.1 à l.4)

Une servante se moque de Thalès, perdu dans ses pensées, parce qu'il ne voit pas le monde matériel qui l'entoure.

2eme Partie : (l.4 à l.8)

Plan de la connaissance : on se rend compte que le philosophe semble dépourvu de connaissance pour l'Homme du commun. « ni proche, ni voisin » (il commence à s'élever d'une certaine manière).

Il n'a pas de connaissance sue le plan matériel mais une connaissance sur le plan général car il se questionne sur l'origine de tout, il remet en question des fondements. « Que suis-je? ».

Pour l'Homme du commun, si le philosophe a une image négative, c'est parce que les questions qu'il se pose et d'un autre ordre.

On voit une généralisation se dessiner, on est pasé d'un philosophe à tous les philosophes, il en résulte que les questions que se pose le philosophe sont détachées du sensible.

3eme Partie : (l.9 à l.20)

Plan de l'action

| Homme du commun (sensible)