Une sociologie du handicap est-elle possible ?

Ce texte est écrit par Romuald Bodin, sociologue et maître de conférence à l’université de Poitiers, il travaille au sien du laboratoire GRESCO (en 2012). Ses travaux portent sur l’action publique et les effets d’institution dans les domaines de la santé, du corps et de l’enseignement supérieur. Il a publié plusieurs articles et ouvrages tel :

 R. Bodin (dir.), Les métamorphoses du contrôle social, Paris, La Dispute, 2012.

 R. Bodin, S. Orange, L’Université n’est pas en crise. Les transformations de l’enseignement supérieur : enjeux et idées reçues, Bellecombes-en-Bauges, éditions du Croquant, 2013.

 R. Bodin, L’institution du handicap, Paris, La Dispute, 2018, 192 p.

 Romuald Bodin, Étienne Douat, Pour une sociologie du handicap, dans Savoir/Agir 2019/1 (N° 47), pages 9 à 11

 Une sociologie du handicap est-elle possible en 2019 dont je m’en vais vous présenter.

Dans ce texte, l’auteur cherche à savoir si une sociologie du handicap est-elle possible. Il définit le handicap comme « un objet dont la nature biomédicale semble a priori évidente pour le plus grand nombre ». Cette définition relève des faits corporels et médicaux donc il n’a rien de social. Ainsi, il va présenter le texte en 3 partie

• D’abord, l’auteur énumère les différents manière dont le sociologue travail sur le thème du handicap. Ainsi, il s’appuie sur les travaux d’Emile Durkheim sur le suicide dont Durkheim disait « pour que la sociologie ait le droit d’exister il faut qu’il ait dans le règne social quelque chose qui échappe à l'investigation biologique ». De ce fait, il dit que la question dont le sociologue doit répondre est : qu’y a-t-il de social dans le handicap ? Pour répondre à cette question le sociologue doit s'investir sur les causes du phénomène observé, la nature où la catégorisation du phénomène et le contexte social qui le caractérise. Selon l’auteur, c’est dans ces 3 domaines qu’on peut trouver un travail qui relève du science social. Mais tel n'est pas le cas parce que tous les chercheurs travaillent sur ce 3e dimension qui est le contexte social. Ces travaux qu'ont trouvés dans certaines recherches récentes qui leur proposent de faire un identification et la définition de ce qui est désigné comme un handicap est à laisser au savoir du médical. En effet, ces travaux montrent qu’être handicapé ou non relèvent à la fin sur des critères médicaux mais pas sociaux. Ainsi, ces travaux éclairent un peu le handicap d’extérieur, celui tourner autour, sans jamais s’y confronter réellement et directement. Cependant, d’autres travaux contemporains permettent de faire une lien entre certains comportements problématiques dans le cadre scolaire et le profil social des enfants ceux qui sont désignés comme « déficience intellectuelle » ou ceux qui ont « des troubles de comportement » où encore dit « dyslexiques ».

• Ensuite, dans la seconde partie on voit que le sens commun tend à confondre « déficience » et « handicap ». Une personne est désignée comme « déficience » quand ce dernier à des lésions (changement grave produit dans un organe par une maladie ou un accident), des pertes de substance aléatoire ou anomalie. Raison pour laquelle certain disent que « la déficience conduirait par conséquence l’entrée dans le champs du handicap ». De ce fait, il ne faut pas se rester sur les critères biomédical de la déficience pour parler de handicap. Cela conduit à considérer toute personne qui reconnaisse sa déficience comme handicapé. Dans cet optique l’approche socio-environnementale distingue les conséquence du handicap et les cause. Il dit que « Ce que l’on nomme handicap est en effet précisément décrit dans ce cadre comme un écart entre les capacités réduites d’une personne, du fait d’une déficience, et les attentes sociales (i.e. le système de normes et de