Médias Vs Art - quel est le moyen le plus efficace pour interpeler ?
Dissertation : Médias Vs Art - quel est le moyen le plus efficace pour interpeler ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Ellpe • 24 Mars 2016 • Dissertation • 1 193 Mots (5 Pages) • 8 756 Vues
EXPRESSION ÉCRITE
Selon vous, quel est le moyen le plus efficace pour interpeler les gens et les faire réagir : l’art (littérature, cinéma, musique, etc.) ou les médias (télévision, presse écrite, radio, Internet) ?
Vous répondrez de manière construite et organisée, en justifiant votre point de vue à l’aide de trois arguments illustrés par des exemples.
L’art et les médias sont deux moyens d’expression différents utilisés pour interpeler et faire réagir la population. Cependant, ils ne visent pas forcément les mêmes objectifs, les mêmes personnes et n’ont pas les mêmes effets.
L’art peut être être incompris ou être interprété différemment suivant le spectateur. Si nous prenons, par exemple, le tableau « Bleu II » de Miro, constitué d’un trait rouge vertical suivi de points noirs alignés à l’horizontal, le tout sur fond bleu, pourrait évoquer des messages différents en fonction de l’âge du spectateur, de son environnement culturel et de son ouverture d’esprit. Ce tableau ne laisse pas indifférents, certains verront, banalement, de simples traits ou tâches, d’autres y percevront le véritable message de liberté et de pureté voulu par l’artiste tout au long de sa vie et qu’il a souhaité transmettre à la société.
Ainsi, l’Art demande un effort de réflexion et fait appel à l’imaginaire et à de possibles interprétations.
De plus, les artistes utilisent le plus souvent leurs talents pour délivrer des messages forts et traiter des sujets profonds. L’art permet d’être excessif, pour donner plus de sens à la cause soutenue, pour mieux marquer le spectateur, telle que l’œuvre « Guernica » de Picasso, illustrant le bombardement de la ville de Guernica par Franco et Hitler et devenue le symbole de la dénonciation de la violence franquiste et fasciste et démontrant l’horreur des guerres.
Nous avons choisi de prendre des exemples dans la peinture mais nous aurions pu nous référer au théâtre ou encore à l’art cinématographique, plus facile d’accès au plus grand nombre. Nous prendrons comme exemple des films engagés comme « Welcome » de Philippe Lioret qui traite de la situation des migrants à Calais ou « Fatima » de Philippe Faucon qui présente les difficultés d’intégration des jeunes maghrébins.
La force de l’Art est sa capacité à utiliser l’imaginaire du spectateur pour mobiliser tous ses sens sur une cause, une valeur à défendre. On ne lui demande pas de faire preuve d’objectivité. Il devient alors interpelant et parfois intrigant, il pousse à la réflexion, à la critique voire à l’interprétation suggérant le débat, source d’idées nouvelles.
Malheureusement, l’Art n’est pas accessible à tous. En effet, le spectateur doit, le plus souvent venir à lui, même si les expériences d’« Art de rue » ou « dans la rue » tendent à se développer comme des expositions et des spectacles d’arts vivants.
De plus, l’éducation joue un rôle majeur dans l’initiation à la compréhension des œuvres artistiques. Sans la connaissance de certaines notions culturelles de base la portée de l’œuvre ne pourra pas être comprise. Aussi, les enfants sensibilisés dès leur jeune âge seront plus réceptifs à cette forme de messages.
Par ce fait, l’Art est certainement un puissant moyen d’interpeler les gens et les faire réagir en sollicitant leur esprit critique et leurs capacités de réflexion mais il reste, malgré un important effort de vulgarisation, trop élitiste et ne touche malheureusement qu’une partie de la population.
A l’inverse de l’Art, les médias sont d’accès facile à tous. Ils viennent à la rencontre de leurs destinataires, par la télévision, présente dans pratiquement dans tous les domiciles, ou encore par la radio, écoutée partout, y compris en voiture, dans les magasins, et également sur l’Internet et dans une moindre mesure dans la presse écrite, qui, contrairement au autre médias, ne vient pas à nous et est donc choisie par son destinataire. Il faut aller la chercher.
Les sujets abordés sont souvent plus explicites, plus compréhensifs avec l’utilisation d’un vocabulaire volontairement simplifié. Ainsi, les médias présentent donc une forte capacité de mobilisation du plus grand nombre et peuvent se révéler très réactifs pour communiquer par exemple une information importante comme par exemple, « l’attaque du Bataclan » ou des alertes : « alerte enlèvement, alerte météo, information trafic ».
Mais, les médias sélectionnent les informations et en maîtrisent la diffusion. Ils peuvent aussi inonder leurs destinataires d’informations, en favorisant les buzz et en diffusant une masse d’informations, tel que des faits divers ou événements, ces propos sont éphémères et plongent rapidement dans l’oubli. Une information peut faire le « buzz » pendant une journée, sans suivi. Par ce fait, les médias jouent sur l’immédiateté.
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