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Sujet sur la RPC (République Démocratique du Congo)

Commentaire de texte : Sujet sur la RPC (République Démocratique du Congo). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  16 Octobre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 887 Mots (8 Pages)  •  2 259 Vues

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                                    Devoir d'histoire                          Mai 2016

La République démocratique du Congo, miroir des espérances et des fragilités africaines                

                

                Dans un contexte de guerres et de conflits particulièrement intenses depuis 1996, alimentés en partie par l’exploitation illégale de plusieurs métaux (uranium, tantale, étain, cuir, or, etc.), la République Démocratique du Congo se voit sollicitée par un grand nombre d’entreprises étrangères pour l’énorme potentiel qu’elle détient. Ce pays est ce que certains appellent « un scandale géologique » qui souffre de la « malédiction des ressources » : bien que caractérisé par un sous-sol riche tant en minerais qu’en hydrocarbures, il souffre d’une grande pauvreté et d’un développement ralenti.

        Nous verrons donc, en confrontant les deux documents proposés, quels sont les enjeux de l'exploitation des ressources en RDC finalement en quoi cet exemple est-il emblématique des défis auxquels est confronté le continent africain.

        

        Le conflit a débuté en 1996 lorsqu’une coalition de pays voisins a entrepris de démanteler les camps de réfugiés rwandais situés à leurs frontières. Une fois en territoire congolais les troupes rwandaises (l’Alliance des forces démocratiques de libération – AFDL) et ougandaises ont créé et soutenu une rébellion congolaise pour renverser le président Mobutu. En 1998, un nouvel épisode de la guerre s’est ouvert quand le président Laurent Désiré Kabila a exigé de ses anciens alliés de quitter le territoire du Congo. Bien que le génocide rwandais ait favorisé l’éclatement du conflit, ses racines se trouvent dans la dégénérescence du régime de Mobutu Sese Seko dont les dirigeants ont exploité le pays à leurs seules fins personnelles. Le coût humain de ce conflit a été renversant. Plus de 5,4 millions de personnes sont mortes.  La plupart de ces morts ne résultent pas directement de la violence causée par le conflit, mais plutôt des conditions d’appauvrissement qui accompagnent les conflits, tels que les maladies (diarrhée, paludisme, pneumonie et choléra) et la malnutrition. Les enfants constituent un peu moins de la moitié des morts. Officiellement, le conflit a pris fin en 2003, mais plusieurs groupes rebelles et des milices poursuivent les combats contres les forces gouvernementales dans la partie orientale du pays. Alors que le conflit émanait à l’origine de considérations politiques, ethniques et sécuritaires, il a évolué avec le temps parce que «  … l’exploitation des ressources naturelles est devenue de plus en plus attrayante, non seulement parce qu’elle a permis à ces groupes de financer leurs efforts de guerre, mais aussi parce qu’elle a été pour un grand nombre de responsables politico-militaires le moyen de s’enrichir sur le plan personnel.  Les ressources naturelles sont donc graduellement devenues un élément moteur de la guerre. » Ces mêmes ressources naturelles, comme nous pouvons le voir sur la carte, sont nombreuses : étain, pétrole, charbon, diamant, uranium... Que de sources de possibles convoitises. « Ce qui reste très surprenant : c'est un pays qui est extrêmement riche en ressources naturelles mais l'argent gagné n'est pas « réinvesti » quand on observe le taux énorme de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, c'est-à-dire moins d'un 1,25 dollar par jour, c'est ce qu'on peut appeler le « paradoxe de l'opulence (des ressources) », il n'y a qu'à lire dans le texte « La RDC redeviendra le premier exportateur de cuivre » suggérant qu'il y a un énorme potentiel qui reste mal distribué. On évalue que près de 90% des principales mines de l’Est de la RDC ont sous le contrôle de divers groupes armés et de militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui tirent des profits substantiels de ces opérations. Certaines évaluations suggèrent qu’en 2008, les différents groupes armés ont gagné environ 185$ millions du commerce illicite des minerais. Plusieurs conditions permettent au commerce illicite de perdurer et de prospérer. Le gouvernement de Kinshasa ne contrôle que partiellement les FARDC, surtout les troupes armées déployées dans l’Est du Congo. De plus, des administrations parallèles issues de groupes armées « intégrés » continuent de gérer des portions du territoire au Nord Kivu.  Pour ces raisons, la mise en œuvre des lois et politiques est difficile, tout particulièrement en ce qui a trait aux opérations minières artisanales. D’autre part, le gouvernement du Congo n’a pas la capacité, ni la volonté pour certains de ses membres, d’imposer des mesures permettant de résoudre adéquatement la situation.  Ceci est démontré par l’interdiction récente par le président Kabila de toute exploitation et exportation de minerais provenant de l’Est.  Jusqu’à présent cette mesure n’a fait qu’appauvrir des milliers de creuseurs artisanaux maintenant au chômage et fait prospérer les filières informelles et illégales du commerce de ces minerais. Toute solution passe d’abord par le retour à la sécurité dans la région, une fois les groupes armés étrangers rapatriés ou neutralisés et les militaires des pays voisins rentrés chez eux. Également, la réforme en profondeur des services de sécurité congolais doit s’accélérer; pour l’Est du Congo, cela implique minimalement le paiement régulier des salaires des militaires, la fin des chaînes de commandement parallèles, le désarmement et la démobilisation d’un grand nombre d’effectifs incorporés au FARDC sans formation. Cependant, la RDC n'est pas toute seule face à ces défis, elle reçoit le soutien de la Chine qui a investi 6 milliards comme nous pouvons le lire dans le texte « dans le cadre d'un accord infrastructures contre mines ». Il est plutôt intéressant pour la Chine d'investir en RDC, un « pays non aligné » à fort potentiel.

D'ailleurs,  le premier partenaire de la RDC est aujourd’hui la Chine. Un constat : la balance des paiements de la RDC en 2009 dégage un déficit de 1,50 milliard de dollars. La Chine vient de programmer un investissement de 15 milliards de dollars en faveur de la RDC (soit l'équivalent de 150% de son PNB) contre le développement de l’exploitation minière et pétrolière et de quelques infrastructures (routes, ponts, voies ferrées, hôpitaux, écoles, etc.) comme il est possible de l'observer sur la carte avec l'engagement chinois : routes, voies ferrées, etc. Cependant, en l’absence d’une structure industrielle solide d’appui dans le pays, des experts nationaux en nombre pour évaluer la qualité des ouvrages, le suivi des réalisations et l'exploitation-maintenance des infrastructures, les termes de l’échange seront en faveur de l’investisseur, juge et partie, qui éprouve d’énormes besoins d’approvisionnement en matières premières et en énergie pour faire tourner son économie industrielle et créer des emplois en Chine. La RDC doit ouvrir ses portes à l'Afrique et toute l'Afrique devrait apporter sa contribution à son développement. Les apports extérieurs de la Chine, de l'Inde, des USA, de l'Europe ou d'autres puissances ne pourront jamais se substituer à l'implication des peuples et des dirigeants dans le développement de leur propre pays.

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