Tradition et valeurs patriarcales au XVIIe siècle

I. Tradition et valeurs patriarcales au XVIIe siècle

a. La cour sous Henri II  

Dès le début du livre, Mme de la Fayette nous dépeint une cour riche et somptueuse. Elle souligne aussi la beauté des personnages au comportement et au langage raffiné. Tout n'est que magnificence et galanterie dans un monde où bals, tournois et fêtes s'enchaînent. Les courtisans sont nombreux, toujours prêts "à s'élever, à plaire, à servir ou à nuire" (p.59). Toutefois, Mme de Clèves se rend vite compte que la cour du roi est dominée par le mensonge ; les apparences sont trompeuses, les secrets bien gardés et les sentiments dissimulés. Tout le monde s’épie, alimente les rumeurs pour servir ses propres intérêts. La cour est le centre de querelles de pouvoir et de corruption. Mme de Clèves est consciente que son discours sincère et transparent et que la vertu inculquée par sa mère sont contraires à la corruption de la cour. De plus, sa mère la met en garde et lui dit de se méfier des courtisans car ils sont peu sincères, menteurs et infidèles.

b. Absolutisme masculin 

Au XVIIe siècle, l’absolutisme masculin domine. En effet, à cette époque, ce sont les hommes qui dirigent le monde, décident des lois et de la vie des femmes. Le statut des femmes dépend donc entièrement de la gent masculine. C’est la raison pour laquelle la princesse de Clèves refusera de se soumettre à cette société hautement patriarcale en fuyant la cour et en reniant sa passion pour M. de Nemours.

Mme de Clèves est incapable de vivre dans une société régie par les hommes. C'est pourquoi elle quittera la cour et refusera d'épouser Nemours. Elle tentera de se créer une nouvelle vie par ses propres moyens. C'est une femme moderne et décidée dont les actions et les idées ne collent pas avec les valeurs masculines de l'époque. Elle rejette donc complétement cet ordre social humiliant et injuste pour les femmes.