L’évolution de la mode des années 20 à aujourd’hui
Rapports de Stage : L’évolution de la mode des années 20 à aujourd’hui. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresure. Les photographes les mettent en scène, à la plage, faisant du sport, devant une voiture… Ces magazines renvoient une image parfaite de la mère de famille dévouée, une vision délaissée au sortir de la Première guerre mondiale au profit de la femme moderne et indépendante. Désormais, les femmes portent le plus souvent le tailleur dans la journée, et réservent les robes moulantes et longues pour les soirées. Les épaules sont légèrement rembourrées pour donner au buste la forme d’un V, et les décolletés dévoilent le dos. Pour les robes de jour, chaque femme adapte sa tenue à ses activités même si deux tendances se dégagent : la robe moulante à la taille et au tombé droit, et celle étroite, nouée ou drapée dans le dos.
Au grand dam des féministes, la mode des années 1930 se réconcilie avec le corset qui revient dans les garde-robes sous forme de gaine, pour maintenir le ventre plat. Le chapeau qui n’a jamais cessé d’être en vogue est porté sur le côté de la tête, de façon asymétrique, sur une chevelure souvent ondulée ou bouclée. C’est à cette époque qu’apparaissent les premières teintures à cheveux, popularisées par les stars de cinéma.
Dès 1936, les premiers congés payés vont faire évoluer la mode des années 1930: elles sont à la recherche de tenues décontractées. Les grands noms du tennis imposent leur mode : les tenniswomen anglaises délaissent la robe pour porter des shorts, pièce qui sera reprise par de nombreuses femmes.
La mode des années 30 voit naître, dans les maisons de couture, les premières coupes en trois dimensions qui adaptent le vêtement aux différentes formes du corps et remplacent les coupes à plat ne donnant aucun volume. La maison Vionnet expérimente les coupes en biais pour donner plus de souplesse au vêtement. Les couturiers utilisent des matières encore peu usitées, comme le lamé, et ornent les créations de strass et sequins. À la fin des années 1930, le nylon est commercialisé et deviendra l’une des matières les plus demandées de la décennie d’après.
MODE ANNÉES 40
La mode des années 40 est rythmée par les événements géopolitiques de l’époque. Pour comprendre les grandes tendances, il faut distinguer trois points de repère: la guerre, la libération et l’avènement du New Look de Christian Dior.
1940. Le début de la décennie est marqué par la Seconde Guerre Mondiale. Les maisons Chanel et Vionnet ferment leurs portes, même si d’autres ateliers (Lucien Lelong, Elsa Schiaparelli) restent ouverts. Il s’agit pour eux de préserver la tradition française de la couture sous l’occupation. Les restrictions qu’impose la guerre ne permettent pas à la mode de créer des nouvelles tendances. Les premiers tickets de rationnement apparaissent en 1941 : ils concernent dans un premier temps l’achat de produits textiles. La zone occupée connaissant une pénurie de vêtement, les collections de 1939 domineront la mode des années 40 pendant la guerre. Pour faire face aux restrictions de la guerre, il est de bon ton d’adapter soi-même ses tenues à son rythme de vie. La silhouette féminine du début des années 1940 a les épaules larges, la femme porte des robes raccourcies, à la taille serrée et ceinturée, et à manche ballon. Petit à petit, les gros manteaux sont abandonnés pour laisser place à la veste, telle celle des hommes, souvent portée sur plusieurs couches. Les premières semelles compensées apparaissent pour allonger la silhouette féminine.
Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’industrie de la mode et du textile est mal en point. Les Français cherchent désespérément à s’amuser et la mode des années 40 s’adapte à la vie mondaine retrouvée. Les femmes renouent avec la féminité : elles portent de grandes robes sous des capes, leurs épaules sont souvent nues et l’on entrevoit leur poitrine grâce au décolleté en U. Progressivement, les jupes s’allongent, jusqu’à atteindre, dès février 1947, quelques centimètres au-dessus des chevilles.
Le 12 février 1947, le Tout-Paris découvre la collection Corolle d’un certain Christian Dior qui vient d’ouvrir sa maison de couture. Les acteurs de la mode des années 1940assistent à une mini-révolution : les jupes sont à peine à trente centimètres du sol, la taille est extrêmement marquée ce qui met la poitrine en avant et les épaules s’arrondissent : c’est le New Look. Christian Dior crée des femmes fleurs, il répond aux rêves de féminité des Françaises. Très vite, l’Europe et l’Amérique succombent à la femme Dior. Alors que les tickets de rationnement sont toujours en service (ils le seront jusqu’en 1949), Christian Dior choque : il utilise près de 20 mètres de tissu pour la confection d’une robe, quand auparavant il ne fallait en compter que 3. Cela n’empêchera pas son New Look de s’imposer à travers le monde et d’être une des tendances dominantes de la décennie suivante.
MODE ANNÉES 50
1950. Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, les femmes, qui ont endossé l’uniforme de travail de leurs maris alors qu’ils étaient au front, sont à la recherche de féminité, de chic et d’élégance. Cette requête a été entendue par de nombreux créateurs de mode, avec en tête de liste le grand couturier Christian Dior et son new look. Parallèlement, de nombreux progrès techniques ont été réalisés au service de la mode : c’est l’avènement du polyester, du polyamide et de l’acrylique. Grâce à ces avancées, le prêt-à-porter voit le jour progressivement dans les maisons de couture. Les commerces de mode reprennent le new-look qui envahit désormais les rues. La mode des années 50 est aussi marquée par le retour de la maison Chanel, qui avait cessé ses activités depuis la guerre. Coco Chanel introduit le fameux petit tailleur en 1954, pour contrer le succès des femmes « Corolle » de Dior. Le look Chanel stricte sera très populaire à la fin de la décennie et s’imposera dans les années 60.
Aux Etats-Unis, la mode des années 50 est synonyme de grâce et d’élégance : Hollywood est en pleine expansion avec des films à succès comme Certains l’aiment chaud et les actrices glamour imposent leur style de pin-up voluptueuse. Audrey Hepburn devient l’égérie de Givenchy, le grand couturier va d’ailleurs créer ses tenues dans Diamants sur canapé. Marilyn Monroe et Lauren Bacall imposent leur style glamour, robes corolle et gants fins montant jusqu’aux coudes, ou jupes « crayon » arrivant à hauteur des mi-mollets dans « Comment épouser un millionnaire ? ». Elvis Presley, icône du tout jeune rock’n’roll, et James Dean dans La Fureur de vivre vont populariser le port du blue-jeans, qui sera démocratisé avec la révolution culturelle des années 60.
La mode des années 1950 prend une nouvelle tournure à la fin de la décennie. En 1957, Hubert de Givenchy présente les robes « Sack », aux lignes droites. L’année d’après, quelques mois après la mort de Christian Dior, son remplaçant Yves Saint Laurent présente la collection « Trapèze » dont les robes sont droites et triangulaires, suivie la même année par les premières robes Empire, serrées sous la poitrine et au tombé droit. À l’approche des années 60, Mary Quant raccourci notablement ses robes et commence à introduire la minijupe qui deviendra l’un des plus gros phénomènes des Sixties.
MODE ANNÉES 60
Les années 60 constituent une phase révolutionnaire dans l’histoire de la création vestimentaire, qui voit l’essor d’une mode protéiforme venue de la rue. L’image de la femme apprêtée des années 50, aux formes très dessinées, s’estompe au profit d’une silhouette plus plate, plus géométrique. 1960: Un vent de liberté et de jeunesse souffle sur les garde-robes.
Jamais une époque n’aura autant matérialisé les changements socioculturels au sein des tendances vestimentaires. La mode des années 60 fait en effet rimer progrès et contestation dans une véritable révolution des apparences. L’heure est à la société de consommation : l’industrialisation croissante du travail vestimentaire encourage l’essor du prêt-à-porter face à un secteur de la haute couture en perte de vitesse. C’est d’abord au sein de la jeunesse issue du baby boom que se forge une nouvelle culture vestimentaire, largement inspirée du modèle anglo-saxon. Des groupes imposent leur appartenance à un style bien défini : les « yéyés », les « blousons noirs », les « mods » ou les « rockers » se font l’emblème d’une contre-culture qui s’affirme plus que jamais dans les apparences. La place des femmes dans la société a également changé : devenues actives, elles recherchent des vêtements favorisant la liberté de mouvement.
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