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Prémonition de la Guerre civile de Salvador Dali 1936 et Massacre en Corée de Pablo Picasso 1951

Dissertation : Prémonition de la Guerre civile de Salvador Dali 1936 et Massacre en Corée de Pablo Picasso 1951. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  24 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 609 Mots (7 Pages)  •  1 486 Vues

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Tout d’abord, le tableau de Francisco de Goya est une description de  la répression française contre les insurgés madrilènes. Au 19e siècle, Napoléon dominait presque toute l’Europe mais restait l’ennemi des anglais. Pour éviter que ces derniers ne trouvent des alliances auprès de pays comme l’Espagne contre l’empire français, il installe son frère Joseph Bonaparte sur le trône d’Espagne en chassant le roi Ferdinand 7 en 1808. Mais les Espagnols sont contre et se soulèvent au nom du sentiment national, et le 2 mai 1808 a lieu une bataille dans les rues de Madrid. C’est ce qu’à peint Francisco de Goya pour prouver à Ferdinand 7 qu’il était contre Napoléon et qu’il est resté fidèle à l’Espagne. Dans la nuit du 2 au 3 mai 1808 les soldats français en représailles à la révolte du 2 mai exécutent les combattants espagnols faits prisonniers au cours de la bataille. La scène est centrée sur 2 masses d’hommes bourreaux et victimes qui se font face. Une lanterne carrée située entre les 2 groupes projette une lumière dramatique sur la scène mieux éclairée sur les victimes. Le peintre utilise les couleurs et la lumière pour donner la force à son œuvre. On aperçoit au premier plan dans la partie gauche des hommes exécutés, leur corps baigne dans leur sang, on voit aussi à droite d’autres hommes qui s’apprêtent à être fusillés par les soldats français ou sont poussés vers le peloton d’exécution. Leur attitude exprime divers sentiments : la peur, le désespoir mais aussi le courage. On ne voit pas le visage de ces soldats car ils sont de dos tous habillés pareils et dans la même position, ils sont déshumanisés et demeurent dans l’ombre pour mettre encore plus en valeur leur anonymat et leur lâcheté. Goya veut montrer qu’ils n’éprouvent aucun remords ils représentent donc la brutalité de la guerre. On aperçoit aussi que la figure centrale de la toile est représentée avec des couleurs claires et se trouve en pleine lumière c’est l’homme à genoux les bras ouverts soulignant l’innocence des condamnés vêtu d’une tunique blanche qui symbolise la pureté avec un pantalon jaune ce qui contraste avec les autres couleurs de la nuit ayant la posture de Jésus il symbolise donc la résistance espagnol, la seule autre couleur qui n’est pas sombre est le rouge du sang. On voit derrière les futurs exécutés qui ont peur, il se cache le visage entre les mains. On aperçoit en arrière plan le palais Liria, dans la banlieue de Madrid qui est plongé dans la nuit symbolique de celle dans laquelle est plongée l’Espagne. Cette œuvre est considérée comme un hommage au sentiment national des espagnols car Goya peint une nation fière et solidaire face à l’oppression.

 

      Henri Rousseau a participé à la guerre contre la Prusse de 1870, marqué par cette dernière il l’a représente sous la forme d’une femme habillée en blanc, tenant une torche fumante d’une main et une épée de l’autre, qui descend d’un cheval noir monstrueux. A ses pieds se trouvent des cadavres, sur lesquels des corbeaux viennent se nourrir. Le paysage est dévasté : les arbres sont morts, le sol est nu et les nuages ont une couleur rouge qui rappelle le sang. La figure féminine au centre du tableau est une allégorie évoquant la déesse romaine de la guerre « Bellone ». Ainsi le cheval noir est une référence aux cavaliers de l’apocalypse qui répandent les désastres de la guerre. On notera aussi son sourire effrayant et sa course qui sème la mort et la destruction. On aperçoit également l’abondance de couleurs qui y concourent : le vert de l’espérance est totalement absent, alors que le noir (le cheval, les arbres et le sol), le blanc (la robe de la déesse et les cadavres) et le rouge (les nuages) dominent, rappelant le deuil et le sang.

       Salvador Dali est un peintre surréaliste qui fuit l’Espagne pour se refugié en France à cause des tensions politiques en 1936. Construction molle aux haricots bouillis est l’une des œuvres les plus agressives de l’histoire et qui montre l’horreur d’une guerre civile que le peintre avait prédit et qui éclata 6 mois après l’achèvement de la toile. Dans cette œuvre, il exprime sa vision du carnage et de la destruction. Plusieurs sources indiquent qu’elle est inspirée de Goya. Au fond de la toile la plus grande partie est occupée par le ciel, sa noirceur annonce le deuil, sur le sol terreux qui souligne la destruction par le feu et ensoleillé figure un corps disloqué en 2 parties représentant l’Espagne partagé entre les Républicains et les franquistes, au visage grimaçant et à l’anatomie absurde qui regarde le ciel. Une  main est à terre dans la poussière tandis que l’autre dressé vers le ciel serre un sein nourricier qui montre le déchirement d’une seule patrie. Les bras forment un angle et se prolongent en une sorte de jambe reliée à un bassin, sur le bassin un pied en décomposition et sa jambe dressée forment avec les parties précédentes un immense trapèze dont le grand coté est surmonté d’une tête grimaçante levée vers le ciel. L’ensemble est soutenu par un pied coupé et morbide et une table de chevet minuscule que l’on pourrait prendre pour « la boite de Pandore » (dans la mythologie grecque Prométhée vola le feu aux dieux pour le donner aux hommes pour se venger, Zeus ordonna a vulcain de créer une femme faite de terre et d’eau, elle reçue des dieux de nombreux dons : beauté, amabilité, adresse, grâce et intelligence, mais aussi l’art de la tromperie et de la séduction. Ils lui donnèrent pour nom « Pandore » qui en grecque signifie doté de tout les dons, elle fut ensuite envoyer chez Prométhée ; Epiméthée le frère de Prométhée se laissa séduire et finit par l’épouser, le jour de leur mariage on lui remit une Jarre dans laquelle se trouvait tout les maux de l’humanité et on lui interdit de l’ouvrir. Par curiosité elle ne respecta pas la condition et tout les maux s’évadèrent pour répondre sur la terre, seule l’espérance resta au fond de la Jarre ne permettant même pas aux hommes de supporter les malheurs qui s’abattaient sur eux. C’est à partir de ce mythe qu’est apparu l’expression  «  boite de Pandore » qui symbolise la cause d’une catastrophe), d’où la guerre ici. En haut se trouve la tête qui parait aveuglée par le soleil. On observe également une langue sur le corps arrachée qui traduit la souffrance des hommes, mais aussi l’homme au fond qui peut-être interprété comme l’absence de réaction des gouvernements étrangers. Et la présence des haricots bouillis sur le sol et sur le corps a terre à été commenté par Dali lui-même à travers cette citation : « j’ai peignis un tableau ou je représentais un grand grouillant de bras et de jambes s’étranglant mutuellement dans le délire. La structure molle de cette énorme masse de chair dans la guerre civile, je l’ai garnie d’haricots bouillis par ce qu’on ne peut s’imaginer avalant toute cette viande insensible sans l’accompagnement même banal de quelque légume mélancolique et farineux. »

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