Bilan de la guerre civile Espagnole
Recherche de Documents : Bilan de la guerre civile Espagnole. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest celui des vaincus ; des vaincus condamnés aux exécutions sommaires, à la répression, à l'exil et au silence sous l'ère franquiste.
De tous les conflits qui ont émaillé le cours mouvementé du XXe siècle, la guerre d’Espagne est sans nul doute celui qui a le plus divisé et déchiré l’opinion internationale, et celui qui a le mieux symbolisé l’affrontement idéologique de l’entre-deux-guerres entre fascisme et antifascisme. Cela est dû, bien sûr, au fait que la guerre civile espagnole a été perçue dès 1939 comme une répétition générale du deuxième conflit mondial, mais plus encore au fait qu’intellectuels et artistes, citoyens anonymes et militants de tous les pays, se sont joints au camp républicain, tandis que nazis et fascistes soutenaient la rébellion nationaliste dirigée par Franco, pour faire de cet affrontement la dernière geste héroïque de l’époque moderne. L’exaltation des Brigades internationales et le martyr du peuple espagnol à Guernica allaient ainsi marquer durablement la conscience collective et opposer de façon parfois manichéenne et simpliste la légende dorée de la République à la légende noire du franquisme.
La violence que connut l’Espagne à partir du mois de juillet 1936 a de profondes racines historiques qu’il serait ici trop long d’analyser. Il suffit de dire que l’instabilité chronique de la monarchie espagnole tout au long du XIXe siècle, avec les trois guerres carlistes, l’intervention constante du pouvoir militaire dans les affaires politiques du pays par le biais des pronunciamientos, et l’aggravation des inégalités sociales, exacerbées par l’égoïsme des classes possédantes, furent à l’origine d’une profonde rupture au sein de la population espagnole et la cause d’une montée croissante des antagonismes sociaux10. À ce titre, même si « la violence joua un rôle fondamental dans la vie et la mort de la Seconde République »11, on ne doit pas oublier que les accès de violence jalonnent l’histoire contemporaine de l’Espagne à l’instar des attentats perpétrés contre Cánovas, Canalejas et Dato (en 1897, 1912 et 1921), et des grèves ou soulèvement révolutionnaires organisés en Andalousie et en Catalogne dans les années 1891-1892, 1902-1903 et en 1909 lors de la “Semaine tragique
Particulièrement violente, et durablement traumatisante, la guerre d'Espagne est tristement célèbre comme théâtre de multiples exactions.
Fin janvier 1939, c'est le « début de la fin » pour la Seconde République que l’Espagne s’était choisie en avril 1931. La joie et l’espoir des débuts ont vite laissé place à une guerre abominable propulsant deux « Espagnes » dans une cruelle confrontation à la vie à la mort entre nationalistes et républicains.
La guerre d'Espagne a été particulièrement violente, surtout lors des grandes batailles (Teruel, mais surtout bataille de l'Èbre). Mais la guerre a également été marquée par des tueries en dehors des combats à proprement parler. Il y a eu des exécutions, parfois sommaires, parfois organisées et même précédées de jugements hâtifs. Lors de cette « révolution » des atrocités sont commises de part et d'autres.
Premiers bombardements sur les civils
Cette guerre vit en particulier les premiers bombardements militaires sur les civils, perpétrés par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste, alliés de Franco, l'élimination du POUM (Le Parti ouvrier d'unification marxiste) antistalinien par le NKVD 'police politique de l'ex-Union soviétique) et l'assassinat de plusieurs responsables POUMistes et anarchistes par le Parti communiste espagnol, des massacres spontanés de suspects, d'hommes d'Église ou de membres des classes moyennes et dirigeantes par des anarchistes et des communistes dans les mois qui suivirent la sédition militaire, tandis que le nouvel Etat nationaliste se construisait à travers la terreur et l'épuration systématiques.
Après la guerre, la répression
En particulier, les franquistes refusèrent toutes les propositions adverses de compromis et poursuivirent, après leur victoire, une répression incessante et de très grande ampleur.
< Les grands cimetières sous la lune
La guerre d'Espagne divisa et passionna les opinions publiques du monde entier. L'engagement de nombreux intellectuels et artistes auprès des combattants, en particulier dans les Brigades internationales, a contribué à lui faire acquérir très vite une dimension légendaire qui perdure encore. Le chiffre des victimes reste difficile à quantifier. Actuellement, les estimations les plus sérieuses varient entre 380 000 et 451 000 morts.
Les belligérants intérieurs
Le camp "nationaliste"
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