Article de presse : première de cinéma
Commentaire d'oeuvre : Article de presse : première de cinéma. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar julie40 • 16 Juin 2024 • Commentaire d'oeuvre • 589 Mots (3 Pages) • 140 Vues
Vendredi 8 décembre 2023 | AU NOM DE LA VERITE « NOS FRANGINS » | Cinéma Tragédie |
Rachid Bouchareb, réalisateur et producteur engagé, retrace avec force et courage le combat de deux familles maghrébines face à la tragédie de Malik et Abdel deux jeunes français d’origine algérienne, tués dans la nuit du 5 au 6 novembre 1986 par les forces de l’ordre à Paris. | ||
Rachid Bouchareb aborde avec son film « Nos frangins » une question aujourd’hui essentielle dans notre société, celle des violences policières illégitimes et le combat difficile des familles des victimes à obtenir vérité et justice. | [pic 1] | |
Inspirés de faits réels, ce film nous embarque au côté de deux familles d’origine algérienne qui vont voir leur destin basculer en une nuit… | ||
Rachid Bouchareb met en scène le combat difficile de ces familles qui vont devoir se battre afin de tenter de connaître la vérité sur ce qui s’est passé cette nuit-là… Tout d’abord, Malik, qui succombe sous les coups de matraque des forces de l’ordre un soir de manifestation à laquelle il ne participait même pas, et Abdel, tué par arme à feu par un policier ivre, en civile, devant un bar quand il tentait de stopper une bagarre. Cette fiction, entrecoupée d’images d’archives, est menée par un personnage assez central, l’Inspecteur de l’IGS (Inspection Générale des Services) auquel le spectateur s’attache. Celui-ci se retrouve coincé entre la recherche de la vérité et les directives de sa hiérarchie qui souhaite étouffer l’affaire. Il va donc tout faire pour qu’éclate la vérité sur ces deux affaires ne supportant plus l’injustice du système judiciaire. | ||
« Nos Frangins » quand la recherche de la vérité se confronte à la puissance de l’Etat. | ||
San Augustin Malo rédacteur en chef du magazine Les Toiles à voir Un engagement qui monte | ||
Les deux crimes, les deux enquêtes, s’entremêlent et cela ne laisse pas le temps aux spectateurs de s’ennuyer, bien loin d’un simple documentaire. Effectivement, ce film est bien une fiction mais basée sur des faits réels. Il mélange des scènes inventées à des images des journaux de l’époque montrant les manifestations étudiantes, la violence de la police, les interventions des voltigeurs à moto, les déclarations des hommes politiques qui cherchent à camoufler l’affaire et à faire passer sous silence la mort d’Abdel, les déclarations de l’avocat de la famille de Malik, qui lui dénonce leur mensonge, celle d’un témoin qui décrit son violent matraquage, et la réaction de toute la population lors de la marche silencieuse à Paris quelques jours après le drame. | Car dans les années 80, les manifestants se mobilisent et sont scandalisés par le fait que la justice française puisse défendre coûte que coûte les policiers, étouffer certains éléments, cacher la vérité pour ne pas avouer les crimes commis par les représentants de la loi… Si bien qu’à la vue de ces mouvements de solidarité envers les familles, les hommes politiques essaient de redorer les actes de l’Etat en prenant la parole aux journaux télévisés. Il faut remettre tout cela dans le contexte de l’époque où les crimes racistes et les violences gratuites deviennent enfin le combat d’une société jusque-là silencieuse… Rachid Bouchareb à travers ce film veut nous faire passer un message important : le devoir de mémoire, car il ne faut jamais oublier afin de ne pas reproduire.[pic 2] | |
[pic 3] «…plus jamais ça…» | ||
[pic 4] Le spectateur est aussi invité à suivre les deux affaires avec un aller-retour permanent dans le temps. | ||
Page 1 [pic 5] |
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