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Commentaire de Marbeuf et la mer et l'amour

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gue|élégie|

mer (concret)|amour (abstrait)|||

champ lexical eau"mer" (6 fois)"eau (x)" ( 4 fois)|champ lexicalamour et feu"amour" (8 fois)"aimer" (1 fois)"amoureux" (1 fois)relayé par métaphore précieuse du "feu" (3 fois) et des mots appartenant au même champ lexical : "enflammer", "brasier", "brûle", "éteint son feu"|locuteur "je" --->destinataireêtre aimé, non nommé, non caractérisé, mais tutoyée : "ton" l'expression est à comprendre comme "l'amour que je te porte"- importante que le sentiment|investissement personnel- tout d'abord, généralité, caractère impersonnel : "l'on", "celui qui"- ensuite implication avec la 1ère personne : "je", "me", "mes"sentiments- une certaine image de l'amourpassion, avec la métaphore du feuguerre, avec la métaphore des "armes"douleur, attestée explicitement : v. 6,13, 14métaphores de l'amertume, du risque du "naufrage"("s'abîme", "orage",) qu'on peut choisir d'éviter : conseil v;5,6 amour non réciproque ->tristesse|

l'entrelacementrépétitions :parallèles, (//)en chiasme (X)caractèresapparaît surtoutliaisonsimilitudes(sens propre pour merrisques communsla navigation dans mer tourmentée|des 2 thèmescomparaison :métaphoresassociationscommunsdans les quatrainsen partage"aussi bien""tous deux"amertumesens figuré pour amourmétaphore filée :"s'abîme", "orage", "naufrage"= métaphore amour| |travail massif essentiellementprocédés de joue un rôlerythmiquerythmerégulier, harmonieuxalexandrin parfaitement césuré sans rejet ni enjambement|sur la musicalitéfondé sur les la répétition quià la foiset sonoresons échos sonoresanaphores|

caractères différents, antithèsesurtout dans les tercets. Difficulté d'interprétation à cause de l'anacoluthe||accentuation x 4polysyndétonbinarité|mots répétés|

- continuité apparente :allusion mythologique à Aphrodite ou Vénus, mère d'Eros ou de Cupidon (qu'elle a eu avec son amant Arès ou Mars), elle-même déesse de l'amour, née de l'écume de la mer (redondance entre v. 9 et 10) : les deux éléments devraient être complices,||choix de 2 thèmesreprises //v. 1, 2 - 5, 6, chacun des hémistiches du v. 2-------------------reprises en X|homophonesassonances|

- Or, ils deviennent antagonistes (v. 11 à 14)l'eau ne parvient pas à éteindre le feu de l'amour||double : v. 2, 3, 4|allitérations|

un véritable|exercice|de|style|

7ème étape : établissement du plan

I. Une réflexion axée sur une comparaison entre la mer et l'amour

A. L'entrelacement de 2 thèmes, la mer (élément concret) et l'amour (sentiment de l'ordre de l'abstrait)

1. deux champs lexicaux primordiaux

 "la mer" (six fois), relayée par "l'eau" au singulier ou au pluriel (4 fois)

 "l'amour" (huit fois), "aimer" (1 fois) "amoureux" (une fois), relayé par "le feu" (métaphore précieuse de l'amour devenue traditionnelle) (3 fois) et des mots du même champ lexical : "enflammer", "brasier", "brûle", éteint son feu)

2. la façon dont ils sont entrelacés

 les répétitions parallèles et en chiasme

 parallèles avec les anaphores : vers 1, 4, 5, 6 les deux hémistiches du vers 2

 chiasmes

"Et la mer est amère, et l'amour est amer,

l'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer

Car la mer et l'amour ne sont point sans orage."

 le jeu subtil des comparaisons, des métaphores et des associations: en fait, la navigation dans une mer tourmentée devient la métaphore filée de l'amour et de ses dangers

B. Les ressemblances entre la mer et l'amour

1. Elles sont explicitement présentées ("en partage", "aussi bien", "tous deux")

2. Les procédés

 Jeu entre les sens figuré et propre de l'adjectif substantivé "amer" pour évoquer cette 1ère ressemblance

 Utilisation de la métaphore filée de la navigation, des orages (avec ici une litote) et du naufrage dans les quatrains pour évoquer leurs dangers communs

C. les différences entre la mer et l'amour :

dans les tercets, les 2 thèmes ne sont plus assimilés

1. continuité apparente

dans l'allusion mythologique à Aphrodite ou Vénus, désignée par la périphrase "la mère de l'amour", c'est-à-dire d'Eros ou de Cupidon (conçu avec Arès ou Mars, dieu de la guerre)), elle-même déesse de l'amour, née de l'écume de la mer (cf la redondance entre les vers 9 et 10). Les 2 éléments, l'eau et le feu, devraient donc être complices.

2. Or, ils deviennent antagonistes (vers 11 à 14).

L'eau ne parvient pas à éteindre le feu de l'amour

II. Une réflexion et un monologue elegiaques (lyrisme triste, ce qui suppose aussi investissement personnel, sentiments, musicalité comme dans tout texte poétique) sur l'amour malheureux

A. L'investissement personnel dans un monologue adressé à l'être aimé

1. le locuteur s'exprime à la 1ère personne dans le 2ème tercet :"je", "me" "mes" après avoir proposé une réflexion plus générale : "l'on", "celui qui"

2. il s'adresse à un(e) interlocut(eur)(rice) non nommée, non caractérisée mais tutoyée : "ton"

B. La thématique de la passion malheureuse (étymologie du mot), souvent personnifiée, qui utilise assez souvent des clichés

1. Un amour passionné

métaphore précieuse traditionnelle du feu

hyperboles : "si fort"

2. Un amour qui ressemble à une guerre

métaphore des "armes"

3. les souffrances de l'amour

 la métaphore de l'amertume

 celle de l'"orage" et du "naufrage" (déjà annoncé par l'image "s'abîme")

 l'expression pathétique, métaphorique et hyperbolique de ce tourment causé sans doute par l'unilatéralité de l'amour :

"Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer"

"Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,

Ton amour* qui me brûle est si fort douloureux

Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes"

(*l'expression "Ton amour" est à comprendre comme "l'amour que je te porte")

4. Mais une réflexion qui s'attache davantage à l'évocation du sentiment lui-même qu'à l'être aimé -> aspect abstrait et peu sincère

C. Une musicalité extrêmement travaillée : poème = un exercice de style

1. Extrême régularité et fluidité du rythme

 le polysyndéton dans les deux premiers vers, au vers 8

 le choix de l'alexandrin parfaitement césuré sans rejet ni enjambement

 le privilège accordé à la traditionnelle accentuation par 4

 importance de la binarité

 dans le choix de 2 thèmes qui s'entrelacent

 dans les parallélismes (1er quatrain : v. 1,4, 2 hémistiches du ver 1, 10) et les chiasmes (cf. plus haut)

2. Le procédé massif de la répétition, outre son rôle sémantique, joue surtout sur le rythme et sur les sons

 les anaphores : vers 1 et 2, 5 et 6

 quelquefois,

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