Dom Juan

rer son pouvoir, Dom Juan utilise l’impératif et donne des ordres : « Prie » l.1049, « prends » l.1077, « jure donc » l. 1077. Dom Juan à une supériorité sociale et intellectuelle, il y-a donc un rapport d’inégalité instauré entre les deux protagonistes de cette scène.

Grâce à la supériorité de Dom Juan, on a un dialogue philosophique inégal au niveau de l’augmentation. Dans la scène, le pauvre à un foie inébranlable en Dieu. Pour montrer sa fidélité à la religion, le mendiant dit « De prier le ciel » l. 1055 et « j’aime mieux mourir de faim » l. 1079. En revanche, Dom Juan croit qu’à la logique et de ce qu’il voit ; « Il ne croit qu’en deux et deux sont quatre, et en quatre et quatre sont huit. » l. 1052-1053. Dans l’extrait, il y a un champ lexical de la misère ; « mourir de faim » l. 1079, « me secourir de quelque aumône » l. 1042 et « dans la plus grande nécessité du monde » l. 1059. Grâce au champ lexical, on peut voir que Dom Juan s’amuse pendant que le pauvre subit la torture et l’humiliation de Dom Juan. « Un tel péché » montre l’augmentation de la torture et de la provocation de Dom Juan. Dans cette scène, deux points de vue religieux et philosophiques sont présentés.

L’inégalité de force entre le pauvre et Dom Juan nous ramène à un dialogue philosophique. Dans ce dialogue, on a deux croyances opposées. L’un croit en la religion, l’autre en la logique.

L’ambigüité de Dom Juan apparait dans cette scène. Cette qualité est caractéristique d’un personnage d’une pièce baroque.

Dans cette scène, l’ambigüité de Dom Juan est reconnue par le spectateur. Dom Juan est un personnage insaisissable qui apparait avec plusieurs qualités : Un grand seigneur mais aussi un méchant homme. En même temps, il se moque du pauvre et lui donne une pièce d’or. On a donc un personnage avec plusieurs personnalités. Au début ; « Eh ! Prie-le qu’il te donne un habit, sans te mettre en peine des affaires des autres. » l. 1049-1050. Vers la fin de la scène, on a « Va, va, je te le donne pour l’amour de l’humanité. » l. 1080-1081. Les deux citations montrent un Dom Juan méchant, et un Dom Juan plutôt gentil. Tout au long de la scène, Dom Juan provoque le pauvre à jurer mais lui laisse la pièce d’or quand même. Le spectateur hésite entre l’amusement au début et un sentiment de malaise à la fin. Dom Juan est un personnage insaisissable et provocateur qui défie a travers le pauvre Dieu et la religion.

Par ailleurs, Dom Juan est un personnage qui ne respecte pas les codes. Dans la scène, Dom Juan provoque le pauvre à jurer. Dom Juan ne croit pas en la religion, mais en la logique ; « Il ne croit qu’en deux et deux sont quatre, et en quatre et quatre sont huit. » l. 1052-1053. Grâce à sa supériorité, il fait ce qu’il veut. Dom Juan s’en moque complètement du pauvre, de la charité et de la religion. Il utilise le chantage et ne respecte pas les codes de l’honnête homme. Par exemple ; « Je m’en vais te donner un louis d’or tout à l’heure, pourvu que tu veuilles jurer. » l. 1067-1068. Dom Juan fait ce qu’il veut, et n’a pas de respect pour l’humanité.

Enfin, dans cette scène, Dom Juan est un personnage diabolique. Dom Juan n’a aucun respect du pauvre ni de la religion. Tout au long de la scène, Dom Juan provoque un pauvre à s’opposer à la religion et à jurer. « Tu n’as qu’à voir si tu veux gagner un louis d’or ou non ; en voici un que je te donne, si tu jures. Tiens, il faut jurer. » l. 1071- 1073. Dom Juan utilise le chantage et l’ordre afin d’humilier le mendiant et de le faire abandonner sa seule richesse, sa foi. C’est donc un jeu terrible et humiliant puisque dans cet échange Dom Juan ne perd rien. Il apparait plus comme un serviteur de Satan. Dom Juan est un personnage qui ne croit qu’a la logique, et s’oppose à Dieu. Grâce à sa supériorité, il se croit le meilleur et fait ce qu’il veut. C’est un personnage qui contient des éléments diaboliques.

Cette scène est caractéristique du genre baroque grâce à l’ambigüité de Dom Juan. Dom Juan est un personnage diabolique qui ne respect