Comparaison entre le Dom Juan de Molière et Celui de Rostand

de pensée et donc son existence même, en développant un certain nombre de thèmes, mais chacun de ses arguments sera mis à mal par la dialectique proprement "diabolique" de son adversaire, qui le soumettra à un certain nombre d'épreuves n'hésitant pas à faire revenir sur le Théâtre ses mille et trois conquêtes, ou le Pauvre pour mieux le contredire et l'accuser... C'est un véritable combat auquel nous assistons. L’extrait choisi est la fin de la pièce, où l’on apprend le châtiment de Don Juan : « l’éternel théâtre ».

3-Commentaire

Dans cette pièce, on retrouve un Don Juan fidèle à lui-même, fier, arrogant et provocateur, face à une représentation des forces surnaturelles, le Diable. Il est courageux et ne craint pas l’enfer, il le souhaite même ! (« Je veux souffrir ! Je n’ai jamais souffert ! J'ai gagné mon enfer! J'ai droit à mon enfer! »). Il a cependant un mouvement de panique quand le diable lui révèle le sort qu’il lui a réservé (« …Aller dans le guignol… Je, ne veux pas aller... »), mais il se reprend vite et continue de provoquer son bourreau (« En te bravant du moins ! ») Une foi sûr de son destin, il est détendu, et plaisante sans montrer le moindre signe d’appréhension. Ses dernières répliques, qu’il scande haut et fort, sonnent comme une rébellion contre toute forme d’autorité : il revendique sa liberté.