En Quoi Les Firmes Transnationales Participent-Elles À La Mondialisation Des Économies ?
Documents Gratuits : En Quoi Les Firmes Transnationales Participent-Elles À La Mondialisation Des Économies ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresagricoles, combustibles, minerais) nécessaires à leur industrie (le thé indien, l'arachide sénégalaise, le pétrole arabe...). Les 3/4 des IDE partent d'Europe et les 2/3 s'implantent dans les pays en développement
Pendant les trente glorieuses, ce sont les FTN américaines qui implantent des "filiales relais" en Europe pour bénéficier de l'expansion des marchés. Elles fabriquent localement leurs produits au lieu de les exporter pour les adapter aux goûts et au pouvoir d'achat locaux (les voiture Ford produite en Europe ne sont pas celles qui sont vendues aux Etats-Unis. Plus de la moitié des stocks d'IDE sont détenus par des firmes américaines et les 3/4 se sont orientés en Europe
A la fin du XXe siècle et au début du XXe, ce sont les FTN européennes et japonaises qui se dirigent vers le marché américain et européen alors que les premières FTN des pays émergents s'implantent dans les pays développés. Les flux Nord-Nord sont surtout des fusions acquisitions (le groupe allemand Allianz achète le groupe français AGF, par exemple). Les flux vers les pays émergents prennent la forme d'implantation de "filiales ateliers" pour assembler les produits (Apple fait fabriquer ses Ipod en Chine). 30% du stock des IDE se trouve désormais dans les pays du Sud
B - S'EXPLIQUE PAR LES AVANTAGES QUE PROCURENT LA MONDIALISATION
Phrase introductive = Les firmes transnationales pèsent désormais d'un poids non négligeable dans l'économie mondiale : 10% du PIB mondial. Le commerce intra-firme (entre les différentes sociétés contrôlées par le groupe) représentent 33% du commerce mondial et les actifs qu'elles contrôlent pèsent plus d'un quart du PIB mondial Quelles sont les raisons qui les poussent à délocaliser leur activités ?
Les FTN s'implantent à l'étranger pour conquérir de nouveaux marchés. Elles veulent profiter de leur notoriété ou de leur avance technologique pour s'implanter sur des marchés étrangers et diffuser leur innovation technologique (théorie du cycle du produit de Vernon). Elles peuvent ainsi dégager des économies d'échelle (la production d masse permet une meilleure utilisation des hommes et des capitaux fixes ce qui diminue les coûts unitaires) et s'adapter aux goût des consommateurs tout en empêchant des concurrents de se lancer sur le marché (Mc Donald a ainsi développé ses activités dans le monde entier tout en s'adaptant aux goûts locaux...)
Les FTN s'implantent à l'étranger pour réduire leurs coûts en profitant des avantages comparatifs de chaque pays. Elles s'installent dans les pays du Tiers-Monde pour profiter de leurs matières premières (l'uranium au Niger, le cuivre au Chili...). Elles s'installent dans les pays émergents pour bénéficier de la faiblesse des coûts salariaux (faiblesse des salaires, flexibilité de la main d'oeuvre, absence de législation sociale...) à condition que la productivité de ces travailleurs soient suffisantes (Renault fait construire ses Logan en Roumanie). Elles s'installent dans le grands centres industriels des pays développés pour bénéficier des externalités positives et des effets d'agglomération (proximité des fournisseurs) (Cisco Systems s'installe ainsi à Sophia-Antipolis pour bénéficier des écoles d'ingénieurs sur place ou à Madras pour profiter des ingénieurs indiens moins rémunérés)
Les FTN s'implantent à l'étranger pour contourner les barrières protectionnistes et fiscales. L'exportation des produits d'une firme non résidente peut être freinée par les coûts du transport (le Japon est loin de l'Europe) ou par les obstacles protectionnistes ou par des variations de taux de change. Ainsi, les accords d'autolimitation passé entre l'Europe et le Japon pour freiner la pénétration des voitures nippones en Europe a incité Toyota à s'implanter à Valenciennes. De même, l'installation dans des paradis fiscaux et la pratique des "prix transfert" permet d'échapper aux impôts. Ainsi, la filiale d'IBM en France peut vendre à IBM Caïmans ses produits à un prix inférieur au coût de production. IBM fait des pertes déductibles des impôts alors qu'IBM Caïmans fait des bénéfices en les revendant avec une marge. Or, dans ce pays il n'y a pas d'impôts sur les bénéfices .
Le développement des FTN accompagne le développement des échanges internationaux. Les stratégies des firmes consistent à étendre leurs marchés et leur système productif à l'échelle mondiale pour accroître leurs parts de marché et leurs bénéfices. Quelles en sont les conséquences pour les économies des pays ?
2 - ET SONT DES ACTEURS MAJEURS DE LA MISE EN PLACE D'UN MARCHE MONDIAL
A - LES TRANSNATIONALES ORGANISENT LA PRODUCTION ET L'EMPLOI A L'ECHELLE MONDIALE...
Phrase introductive = Les firmes transnationales en orientant leurs investissements directs à l'étranger dans tel ou tel pays et en délocalisant leurs activités construisent la division internationale du travail (DIT) ce qui n'est pas sans conséquences sur l'organisation de la production, les flux commerciaux et l'emploi.
Les FTN décompose le processus productif en plusieurs segments (la conception, la production des composants, le montage, la vente...) et localise chaque étape de la production en fonction des avantages comparatifs procurés par chaque pays. Les pays développés se réservent les segments qui exigent une forte qualification et laissent aux pays émergents les segments qui exigent une main-d'oeuvre peu qualifiée et mal rémunérée (Intel conçoit un microprocesseur aux Etats-Unis mais confie l'assemblage aux pays asiatiques) . En Théorie, cette décomposition internationale des processus productifs (DIPP) devrait profiter à tous et faciliter la croissance des pays en développement par des transferts de capitaux et de technologies. En réalité, elle risque de maintenir ces pays dans la dépendance avec des spécialisations dépassées qui peuvent être remises en cause à tout moment par les FTN.
Les FTN ont favorisé l'essor du commerce international. D'une part, les sociétés contrôlées par le groupe s'échangent des biens et des services. Ce commerce intra-firme représente 33% du commerce mondial (Doc 1). D'autre part, les FTN échangent avec leurs fournisseurs qui sont souvent des sous-traitants (Apple fait réaliser ses produits en Chine et fait revenir ses produits pour les vendre dans les différents pays) . Enfin, en enrichissant les populations des pays émergents (emplois) et les populations des pays développés (baisse des prix), les FTN suscitent indirectement des flux d'échange au niveau mondial.
Les FTN mettent en concurrence les travailleurs au niveau mondial. En fermant des usines pour les implanter dans les pays émergents ou pour les confier à des sous-traitants, les FTN détruisent des emplois à court terme dans les pays développés et en créent à moindre coût dans les pays en développement (Aubade en Tunisie, SEB en Chine...) . Cette délocalisation modifie également la structure des emplois car ce sont les emplois peu qualifiés qui sont le plus soumis à cette concurrence. D'où une augmentation de la part des emplois qualifiés dans les pays du Nord qui accélère les gains de productivité et la compétitivité de ces pays. A long terme, la délocalisation peut donc se traduire par une création d'emplois car il faut maîtriser l'organisation complexe de la DIT initiée par les FMN (conception, logistique, contrôle, marketing) et parce que ces délocalisation augmentent les flux commerciaux .
B - LES TRANSNATIONALES METTENT EN CONCURRENCE LES ETATS-NATIONS
Phrase introductive = Les firmes transnationales en organisant la production et en vendant leurs produits à l'échelle mondiale se jouent des frontières et remettent en cause les structures politiques et culturelles des Etats-Nations. Peuvent-elles imposer un marché mondial régulé par ses propres règles ?
Les FTN ont tendance à vouloir cartelliser le marché et à imposer leurs propres normes. Pour éviter les effets dépressifs de la guerre des prix, les FTN ont tendance à s'entendre soit en créant des filiales communes (joint venture), soit en créant des cartels
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