En quoi le choix de l’écart avec le réel ou la mimésis avec le référent peut-elle avoir du sens et comment les artistes « jouent » avec ?
Dissertation : En quoi le choix de l’écart avec le réel ou la mimésis avec le référent peut-elle avoir du sens et comment les artistes « jouent » avec ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar LDV5 • 28 Décembre 2023 • Dissertation • 1 085 Mots (5 Pages) • 252 Vues
La représentation artistique peut jouer sur les codes de la ressemblance de différentes manières pour interroger le réel. En remettant en question les conventions visuelles et en expérimentant avec les formes de représentation, les artistes peuvent susciter une réflexion critique sur la nature de la réalité et la perception de celle-ci. Cela peut être un moyen efficace pour les artistes d'exprimer leurs idées de manière créative et significative. Cette décision peut leur permettre de manipuler les émotions, de provoquer des réflexions et de susciter des réactions chez leur public. Nous allons donc nous demander en quoi le choix de l’écart avec le réel ou la mimésis avec le référent peut-elle avoir du sens et comment les artistes « jouent » avec ? Nous essayerons, à travers l'analyse de plusieurs œuvres, de trouver une réponse à cette problématique en traitant d’abord la mimesis puis de la ressemblance et enfin d’un écart plus grand avec le réel.
Le concept de mimésis, ou imitation, remonte à l'Antiquité et a joué un rôle crucial dans le développement de l'art à travers les siècles. Initialement présent dans la philosophie grecque, ce concept a été adopté par de nombreux artistes dans leurs pratiques créatives. L'imitation du référent peut revêtir différentes formes et avoir diverses significations selon le contexte artistique. En premier lieu on remarque que certains artistes s'efforcent de reproduire fidèlement la réalité, en utilisant des techniques telles que la peinture réaliste ou la sculpture figurative. Ils utilisent la mimésis pour capturer la beauté ou la vérité d'un sujet de manière précise et impressionner par les détails. On peut citer notamment la statue Discobole de Myron datant d’entre 460 av. J-C et 450 av. J-C qui avait pour but de montrer un idéal masculin et les prouesses des joueurs olympiques. On retrouve cette envie de représenter la beauté d’un évènement s’étant réellement passé dans l’huile sur toile Le Sacre de Napoléon par Jacques-Louis David datant d’entre 1805 et 1807, conservée au musée du Louvre.
L'imitation peut également servir à critiquer ou inviter à réfléchir à des aspects spécifiques de la société, de la culture ou de l'histoire. Les artistes peuvent utiliser la mimésis pour susciter la réflexion, remettre en question et dénoncer les normes établies, les croyances ou les idées préconçues. Par exemple en dénonçant la misère et la pauvreté dans l’huile sur toile Le Jeune Mendiant par Bartolomé Esteban Murillo peinte entre 1645 et 1650 conservé au musée du Louvres. Ou bien la guerre avec l’huile sur toile Tres de Mayo de Francisco de Goya datant de 1814 et conservée au musée du Prado à Madrid en Espagne
Maintenant que nous avons vu la thématique de la mimesis nous allons nous intéresser à la ressemblance, c'est-à-dire une représentation du référent qui va présenter des éléments identiques suffisamment nombreux et apparents afin d’avoir une idée claire de ce qui est représenté mais présentant de légères différences. Cela peut avoir pour but de remettre en question les normes culturelles et sociales établies et à considérer des perspectives alternatives, de provoquer la réflexion, des sentiments, de déranger ou choquer, d’exagérer des traits spécifiques, de souligner la subjectivité de toute représentation de la réalité ou bien de créer un œuvre symbolique qui va au-delà de la simple imitation. Par exemple avec Maman de Louise Bourgeois qui est une araignée géante située dans plusieurs villes du monde qui est un hommage à sa mère décédée.
Également, en s'éloignant du réalisme, les artistes peuvent créer des mondes imaginaires, fantastiques ou surréalistes, offrant ainsi aux spectateurs une échappatoire à la réalité et les invitant à explorer des univers nouveaux et intrigants. Par exemple avec l’œuvre We Walked the Earth d’Uffe Isolotto au pavillon Danois de la Biennale d’Art de Venise de 2022 nous entraîne dans l’étable d’une ferme danoise avec ses êtres surnaturels, les centaures. Ou bien Serpent d’Océan de Huang Yong Ping qui représente
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