Etude de l’approche systemique

ertinents sur lesquels fonder sa stratégie.

Cette approche semble une alternative de la démarche cartésienne consistant à la réduction de la complexité à des composants élémentaires. Dans un monde de plus en plus dynamique, des entreprises en perpétuelle transformation et un avenir incertain, l’approche systémique se présente alors comme alternative dans les projets de transformation.

L’approche systémique nécessite un savoir-être, à la fois, en tant que comportement de la personne qui agit pour penser le système, que du comportement du système lui-même, que du comportement à mettre en œuvre par les acteurs qui veulent mettre en œuvre ce « nouveau savoir-penser », cette nouvelle façon de se représenter un système.

Il s’agit dès lors d’identifier le Tout comme un ensemble non réductible à la somme de ses éléments du fait des interactions multiples et variées qui le parcourent. On peut donc le considérer comme une globalité et non comme une totalité. Ceci nous conduit à repérer, dans un ensemble, le système pertinent qui nous intéressera afin d'éviter de se laisser engloutir par la complexité.

Dans le « penser systémique », il y’a également la notion de relation, d’interaction à prendre en compte. Cette notion de relation dépasse largement la notion de cause à effet. Connaître la nature et la forme d'une interaction est plus important que connaître la nature de chaque composant du système. Ici on s'attache au "comment" se déroulent les échanges par rapport à un objectif et non à leur objet ou à l'analyse des causes de leur fonctionnement

Cette approche suppose des différences en termes de type d’entreprises en question mais reste à signaler en parallèle une convergence représentés selon le principe d’un système.

Pour entamer cette approche, il est nécessaire de définir dans un premier temps le système :

Bertalanffy définit le système comme « un ensemble d’unités en interrelation mutuelle », ce que Morin précise en définissant un système comme étant « une unité globale organisée d’interrelations entre éléments, actions ou individus ».

On tire des mots clés de ces définitions, dont quatre concepts :

L’interaction, la globalité, l’organisation, la complexité.

2. Considération de l’entreprise comme système

L’entreprise peut être définie comme étant un système, ledit système relève des spécificités suivantes :

* Concret : constitué d’un ensemble d’éléments matériels (machines, terrain…) mais aussi immatériels (une histoire, une culture).

* Organisé : respectant une structure de fonctionnement permettant d’assurer la coordination des éléments du système.

* Ouvert : il existe des flux entrants et sortants avec l’ensemble des parties prenantes (Environnement).

* Finalisé : chaque entité a une finalité nécessitant la mise en place d’une stratégie.

* Dynamique : en constante évolution, du fait entre autre des modifications de son environnement.

* Régulé : de manière à essayer d’atteindre constamment ses objectifs grâce à la prise de décision.

3. Identification des sous-systèmes existant dans l’entreprise

La structuration interne de toute entreprise dispose d’une totale liberté tandis qu’il existe des sous-systèmes s’articulant autour de 2 critères :

Critère fonctionnel : Approvisionnement, production, commercialisation.

Critère des flux échangés : On a des sous-systèmes :

* Physique (gère les flux réels de matières…)

* Financier (flux de capitaux)

* Communicationnel (flux d’information).

Ceci nous amène alors à distinguer trois sous-systèmes essentiels :

* Le sous-système d’information : L’ensemble des moyens et procédures destinés à fournir aux membres de l’entreprise une représentation de l’état et du fonctionnement de celle-ci face à son environnement.

* Le sous-système de décision (ou de pilotage) : ensemble de tous les éléments (personnel, procédures, culture…) qui interviennent dans le processus de décision.

* Les sous-systèmes opérationnels : dont la fonction principale est d’assurer le bon fonctionnement de l’entreprise (système de production, système financier, système de gestion du personnel…).

Cette approche de l’entreprise permet de mieux comprendre l’organisation interne d’une entreprise. Ainsi, les sous-systèmes opérationnels seront souvent représentés dans l’organigramme de l’entreprise sous les dénominations